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Masters 1000 Madrid : Rafael Nadal a besoin de redevenir "anormal"

Laurent Vergne

Mis à jour 05/05/2014 à 12:40 GMT+2

Deux défaites en quarts et c'est l'alerte ocre pour Rafael Nadal. Injuste? Peut-être. Mais il a fixé de tels standards depuis une décennie sur terre...

Rafael Nadal reste sur deux échecs à Monte-Carlo et Barcelone. Inhabituel pour lui.

Crédit: Panoramic

Rafael Nadal n'est pas un menteur. Pour la première fois depuis 10 ans, le meilleur joueur de l'histoire sur terre battue a bouclé son mois d'avril sans avoir remporté le moindre titre sur sa surface fétiche. Il n'a même pas atteint le dernier carré, ni à Monte-Carlo ni à Barcelone, où il a été sorti à chaque fois par un de ses compatriotes, Ferrer en Principauté, Almagro en Catalogne. Une disette très inhabituelle. Du coup, à la veille du coup d'envoi du Masters 1000 de Madrid, le Majorquin a lâché le mot, sans tourner autour du pot : doute.
"Les défaites génèrent plus de doutes, que personne ne s'y trompe", a-t-il admis en conférence de presse dimanche dans la capitale espagnole. "Les défaites génèrent des doutes et ceux qui diront le contraire mentent." Pas question de biaiser, donc. Oui, sa double défaite le fragilise à l'abord de Roland-Garros et l'enjeu pour lui, à Madrid puis à Rome, sera de renouer avec la victoire. Il n'y a pas le feu à la maison Nadal, mais s'il devait débarquer à Paris sans victoire dans aucun des quatre tournois de préparation, il y aurait matière à s'interroger sur la suprématie nadalienne sur terre.
Du mieux physiquement
Le numéro un mondial a certes gagné à Rio en début de saison, mais la campagne sur terre n'était pas encore lancée et ce titre pèse de peu de poids à côté de ses deux revers printaniers. Alors, oui, on pourrait arguer du fait que ses éliminations précoces lui assurent un surcroit d'économie d'énergie. Mais ce bénéfice-là, maigrelet, parait bien faible comparé à ces deux défaites. Là encore, "Rafa" ne se cache pas. "Le plus facile est d'enchaîner les victoires, les automatismes sont plus naturels et il y a moins besoin d'y penser. Perdre génère plus de doutes sur la manière de se déplacer, de frapper et j'aurais préféré gagner ces tournois plutôt que de me reposer", assure-t-il.
Le parcours de Rafael Nadal sera donc scruté de très près cette semaine. Pour redresser la tête à Madrid, il pourra profiter d'un tirage a priori plutôt favorable: le Tchèque Tomas Berdych (N.6) en quart, et le Suisse Roger Federer (N.4) en demie, si la logique est respectée, ne semblent pas des obstacles insurmontables si le Majorquin, triple vainqueur à Madrid (2005, 2010, 2013), retrouve la plénitude de son jeu. Mais c'est un "si" important compte tenu de ses récentes performances, même s'il a affirmé dimanche se sentir "mieux" physiquement qu'à Monte-Carlo ou Barcelone. Seule la vérité du terrain permettra de le confirmer.
Le problème pour Nadal, c'est qu'il a établi des standards tellement surréalistes que la moindre anicroche suscite interrogations et supputations. "On ne peut pas gagner Monte-Carlo 12 fois ni Barcelone 12 fois, perdre est normal, rappelle-t-il. Perdre deux fois en quarts de finale est normal, et peut-être que l'anormalité c'est ce qui s'est produit ces dernières années." Il n'y a rien de plus vrai. L'objectif, pour Nadal, c'est donc de  redevenir anormal. Rien que ça.
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Rafael Nadal au Masters 1000 de Monte-Carlo 2014

Crédit: AFP

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