Masters 1000 de Miami : Tsonga a un compte à régler, Gasquet une montagne à gravir

Jo-Wilfried Tsonga avance à Miami un brin agacé. Irrité que sa victoire sur Marcos Baghdatis, lundi au troisième tour du deuxième Masters 1000 de la saison, sur le score de 4-6, 7-6, 7-5, ait été jugée peu convaincante par les médias. "Qu'est-ce que vous y connaissez, au fond ?", a lancé le Manceau, à la profession. "Est-ce que vous vous rendez compte des effets des balles ou de leur lourdeur ? Est-ce que mon adversaire n'a pas le droit d'être bon ? Dire que j'ai mal joué, c'est presque une insulte pour lui. Je reviens des vestiaires où il y avait une sorte d'euphorie et j'entends ça... Ça commence à me gonfler. Je suis dans le train, mon tennis ne s'envole pas comme ça. Ce match, moi j'ai trouvé que c'était bien. J'ai eu une bonne attitude, j'ai tenu dans les moments clés".

C'est donc déterminé à opérer une mise au point que le Français, onzième mondial, va affronter (après Sharapova-Flipkens programmé à 18h00 françaises) le Britannique Andy Murray, depuis peu orphelin de son aiguillon, Ivan Lendl. Un petit parfum de révolte, pour tout dire, qui va certainement l'aider à montrer ses qualités face au numéro six mondial, et stopper l'hémorragie en cours, à savoir une série de sept défaites contre l'Ecossais. "C'est quelqu'un qui m'a souvent battu dans les grands moments, donc j'espère prendre une petite revanche sur lui", a prévenu "Jo".

Richard Gasquet prendra la suite son compatriote sur le court floridien. Fini de rigoler pour lui aussi : c'est à présent Roger Federer qui se dresse sur sa route à Miami. Fini de se roder parce que si le Sud-Africain Kevin Anderson, expédié 6-3, 6-4 en seizième de finale du Masters 1000 étasunien lundi, passait pour un 18e mondial plutôt en forme avec deux finales en février, le Suisse sort d'une finale à Indian Wells et nourrit des ambitions de retour dans le Top 3 mondial.

C'est vrai que ses statistiques ne sont pas mirobolantes face au plus grand joueur de la dernière décennie (2-11), mais il peut puiser sa confiance dans les qualités que son futur adversaire, toujours élégant dans ses propos, lui reconnait. "Gasquet est un joueur complet qui peut tout faire", a déclaré l'actuel numéro cinq mondial. "Il est bon au service, à la volée, et est capable de faire de très bons coups droits et revers. Avec le vent et les conditions plus lentes, il partira avec un avantage, donc je pense que ça va être un match difficile."