C'est peut-être l'année ou jamais de voir Roger Federer s'imposer à Monte-Carlo

Roger Federer ne lâche pas l'affaire. Après trois finales à Monte-Carlo (2006, 2007, 2008), toutes perdues face à sa bête noire Rafael Nadal, le Suisse va tenter de s'y imposer ce dimanche pour la première fois de sa carrière. Mais cette fois-ci, une donnée a changé. Il disputera le titre face à Stanislas Wawrinka. Une occasion en or pour le Bâlois qui peut profiter de l'élimination précoce de son pire (et meilleur ennemi), Rafael Nadal, dès les quarts face à David Ferrer. L'octuple vainqueur de l'épreuve sera absent de la finale pour la première fois depuis... 2004. Une aubaine que Federer n'entend pas laisser passer.

Le Maestro retrouvera pour sa quatrième tentative, un ami, mais surtout un adversaire qui lui réussit particulièrement bien en la personne de Stanislas Wawrinka. Sur quatorze confrontations, Federer s'est imposé à treize reprises face à son compatriote, et reste sur onze victoires d'affilée. Sa dernière défaite remonte à 2009... Toutes les conditions semblent optimales pour un premier titre de Federer sur le central du Monte-Carlo Country Club.

Mais Wawrinka, qui est devenu un autre joueur depuis plus d'un an, et notamment depuis son exploit lors du dernier Open d'Australie, compte, lui aussi, inscrire son nom pour la première fois à Monaco. Malgré des statistiques en sa défaveur, l'actuel leader du tennis suisse a déjà prouvé qu'il ne les craignait plus. Autre signe en faveur de Wawrinka : son unique victoire face à Federer a été acquise en 2009 à... Monte-Carlo. Le Suisse lui-même a conscience que leur bilan n'est plus si significatif que ça. "Je sais que je suis devant dans nos face-à-face. Mais je n'y accorde pas trop d'attention. C'est un joueur d'un autre calibre maintenant. Je suis sûr que ça va être plus dur demain", a-t-il déclaré en conférence de presse.

Pour le recordman de titres du Grand Chelem, cette situation pourrait toutefois s'apparenter à sa victoire lors de l'édition 2009 de Roland-Garros. Et pour cause. Avant son sacre à la Porte d'Auteuil face à Soderling, le Suisse avait buté trois fois face à Nadal lors des éditions précédentes (2006, 2007, 2008). En 2009, son bourreau avait été sorti dès les huitièmes de finale par le Suédois. Et cette année-là, Federer n'avait pas laissé passer sa chance de soulever, pour la première et unique fois jusqu'à aujourd'hui, la Coupe des Mousquetaires. Une expérience sur laquelle le Suisse pourra s'appuyer dimanche pour inscrire un peu plus son nom dans l'histoire du tennis... et redevenir numéro trois mondial, devant Wawrinka.