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Djokovic : "Tôt ou tard, ça va revenir"

Laurent Vergne

Mis à jour 18/04/2017 à 10:44 GMT+2

MASTERS 1000 MONTE-CARLO – Après un premier trimestre assez calamiteux selon ses standards, Novak Djokovic joue gros lors de la saison sur terre battue. "Chez lui", à Monte-Carlo, le Serbe espère sortir du cercle vicieux qui est le sien. Et il se dit convaincu d'y arriver, ici ou ailleurs.

Novak Djokovic

Crédit: Getty Images

Novak Djokovic a le sourire. A Monte-Carlo, le Serbe est "comme à la maison". Domicilié depuis plusieurs années en principauté, il appréhende le rendez-vous monégasque de façon un peu particulière par rapport à n'importe quel autre Masters 1000. "Ici, je dors vraiment dans mon lit, je suis avec mes proches, avec ceux que j'aime, donc c'est toujours un moment super", assure le numéro 2 mondial qui sera opposé à Gilles Simon mardi. L'endroit idéal, en somme, pour un nouveau départ. Djokovic en a bien besoin...
Car si le second semestre 2016 avait été celui de la chute pour Nole, contraint de céder son trône au sommet du tennis mondial après des mois et des mois d'une outrageuse domination, le premier trimestre 2017 s'est avéré bien pire. A la Race, soit depuis le 1er janvier, il pointe seulement à la 25e place, calé entre Benoît Paire et Gilles Müller. Après trois mois et demi de compétition, qui l'eut crû ?

Comme Federer et Nadal

Et encore, l'essentiel de ses 485 points provient de son titre à Doha début janvier. Depuis, en trois mois, Djokovic traine sa misère en termes de résultats : trois tournois (Open d'Australie, Acapulco, Indian Wells) pour cinq matches gagnés et trois défaites. Contraint de renoncer au Masters 1000 de Miami à cause d'une blessure au coude droit, le Djoker aborde la campagne sur terre battue dans le flou le plus total.
Mais il minimise le bilan maigrichon de ces dernières semaines. Pour lui, il traverse en ce moment ce que Nadal et Federer ont connu avant lui. Ni plus ni moins. "Quand vous commencez à perdre quelques matches, les autres joueurs commencent à vous regarder différemment, ils comprennent que vous pouvez être vulnérables. C'est arrivé à Federer et Nadal par le passé, et ça m'arrive aujourd'hui. C'est sûr, les premiers mois de l'année ne se sont pas passés comme je l'aurais souhaité, surtout si on les compare aux sept-huit années précédentes, a-t-il concédé. Mais c'est normal pour un athlète de haut niveau de connaitre ce genre de hauts et de bas."
Sauf que dans son cas, ces "bas" sont, surtout par leur ampleur, très inhabituels. Après sa victoire en double lundi en compagnie de Viktor Troicki face à la paire 100% Gilles Simon-Müller, Djokovic a même plaisanté, en français dans le texte : "j'ai de meilleurs résultats en double qu'en simple cette année !" L'autodérision n'est jamais une mauvaise option, mais le Serbe n'a clairement pas l'intention de se contenter de sa ration actuelle. Il veut vite finir de manger son pain noir. Or, il veut le croire, le bout du tunnel est proche : "Tôt ou tard, ça va revenir, les résultats vont suivre."

La tête guide la raquette

Physiquement, il se dit à nouveau à 100%. Le match de Coupe Davis, contre Albert Ramos-Violas, l'a rassuré sur ce point. Et tennistiquement, il lui a aussi apporté quelques raisons de sourire. "J'ai notamment servi comme je ne l'avais pas fait depuis six ou sept mois", jure Djokovic. Reste le plus complexe : retrouver une dynamique positive durable. Il suffit d'une poignée de matches pour qu'une confiance s'effrite. Il faut bien avantage de temps pour la reconstruire. "J'ai toujours essayé de ne pas baser ma confiance seulement sur des matches gagnés ou perdus mais sur quelque chose de plus durable, mais au bout du compte, une part de cette confiance découle forcément de vos résultats", admet le Serbe.
Des années durant, Djokovic a gagné tant et tant de matches parce que, dans les moments les plus cruciaux, il sortait le coup juste, celui qui gicle autant de la tête que de la raquette. "Quand tout va bien, confirme-t-il, vous allez tenter des choses de façon naturelle, y compris quand la pression est très forte. Dans le cas contraire, peut-être que vous allez réfléchir un tout petit peu plus". Pour arrêter de réfléchir, Djokovic a besoin de (re)gagner. Le constat est simplissime. Le processus pour y parvenir, beaucoup moins...
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Novak Djokovic à Indian Wells en 2017.

Crédit: AFP

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