Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Masters 1000 Monte-Carlo : Rafael Nadal, de la terre à la lune ?

Laurent Vergne

Mis à jour 19/04/2017 à 15:19 GMT+2

MONTE-CARLO - Et si le printemps 2017 était celui du grand retour de Rafael Nadal ? Après un début de saison probant mais vierge du moindre titre, le Majorquin arrive sur terre battue avec un appétit féroce. Decima(s), place de numéro un mondial, Masters 1000, Grand Chelem, il pourrait être sur tous les fronts.

Rafael Nadal en 2017.

Crédit: Getty Images

1er trimestre : Paradoxal, prometteur et frustrant

Paradoxal, ce début de saison de Rafael Nadal. Un peu comme pour Roger Federer, il possède un petit parfum d'inespéré. Lui aussi sortait d'une campagne 2016 difficile, achevée à l'infirmerie, même s'il avait mis le clignotant un peu plus tard que le Suisse. Nuance, mais de taille, par rapport à son vieil ennemi préféré, il n'a conquis aucun titre. Son bilan est globalement très positif, avec une finale à l'Open d'Australie (alors qu'il n'avait plus dépassé les quarts en Grand Chelem depuis près de trois ans), une autre à Acapulco et une troisième à Miami.
Avec 19 matches gagnés au compteur, il s'est montré prolifique et sur l'année 2017, au plan comptable, seul Federer a fait mieux que lui. Plus important encore, il a pu enchainer les rencontres (24, déjà) et les tournois sans pépin physique notoire. Mais subsiste donc cette frustration de l'absence de titres. Nadal n'a plus remporté le moindre tournoi depuis avril 2016 et c'est à peu près la seule chose qui lui manque désormais pour que son entame de campagne 2017, prometteuse et globalement satisfaisante, soit franchement très réussie.
picture

Rafael Nadal et Roger Federer

Crédit: AFP

Il arrive sur ses terres

Cela tombe bien, la terre battue arrive. Sa terre. Ses terres. Et le contexte apparait plus que jamais propice à un printemps florissant. D'abord parce que Roger Federer n'est pas là. Hors le Suisse lui a infligé à lui seul trois de ses cinq défaites en 2017. Même si, sur l'ocre, rien ne dit que le rapport de forces entre les deux hommes aurait été semblable à celui de ce début de saison, ce n'est pas plus mal pour Nadal d'être débarrassé de lui.
Ensuite parce que Novak Djokovic et Andy Murray, à des degrés divers, patinent cette saison, entre bobos au corps et à la tête. Or le Serbe et l'Ecossais sont les deux principaux rivaux de l'Espagnol dans les Masters 1000 sur terre. L'an dernier, ils en avaient remporté un chacun. Et sur les 13 derniers, à eux trois, ils en ont gagné 12 (seule exception, Monte-Carlo 2014, enlevé par Wawrinka). Si les deux premiers mondiaux se cherchent, Nadal, lui, va bien. S'il reste physiquement en forme, il n'y a donc aucune raison pour que la campagne terrienne ne se concrétise pas au moins par un titre d'ici Roland-Garros.

Une, deux, trois decimas ?

Monte-Carlo. Barcelone. Roland-Garros. Rafael Nadal pourra à chacun de ces trois tournois marquer l'histoire du tennis. Le Majorquin s'est imposé à neuf reprises sur le Rocher, en Catalogne et à Paris. Il est d'ores et déjà le seul joueur dans l'histoire à s'être imposé au moins neuf fois dans un seul et même tournoi (Guillermo Vilas et Roger Federer sont à huit titres, respectivement à Buenos Aires et Halle).
S'il s'impose dans au moins un de ces trois tournois, Nadal deviendra donc le premier à posséder un palmarès à deux chiffres dans un seul et même rendez-vous. S'il y parvient à Monte-Carlo, dans un Masters 1000, et plus encore à Roland-Garros dans un Grand Chelem, le retentissement serait évidemment plus fort encore. Un 10e titre à Paris, assorti d'un 15e au total en Grand Chelem pour dépasser Pete Sampras et s'installer seul à la deuxième place dans la hiérarchie historique, marquerait d'une pierre blanche son printemps 2017.

Numéro 1 mondial à la Race… puis tout court ?

Avec 2245 points au compteur, Nadal, en dépit de son absence de titre, a réussi au plan comptable un des meilleurs débuts de saison de sa carrière. Numéro 2 à la Race (ndlr : points pris depuis le 1er janvier), il accuse un déficit de 1800 points sur Roger Federer. C'est beaucoup, mais le Suisse ne jouera pas le moindre tournoi sur terre avant Roland-Garros et même sa présence à Paris n'est pas garantie.
Mais depuis 2009, Nadal a pris en moyenne près de 2500 points par an au cours de la préparation sur terre (tournois pré-Roland-Garros). Même s'il était en-dessous de ce seuil-là, Nadal a donc de bonnes chances d'être le leader du classement 2017 en débarquant Porte d'Auteuil. S'il venait à remporter un Masters 1000 et Roland-Garros, il aurait alors de très fortes chances de redevenir à terme numéro un mondial au classement de référence. Une place qu'il n'a plus occupé depuis le début de l'été 2014.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité