De Djokovic à Tsonga en passant par Federer et Nadal : Bercy, jeudi, ce sera caviar plus foie gras

Traditionnellement, le jeudi, à Bercy, est la meilleure journée pour allier qualité et quantité de tennis de haut niveau. C'est le jour des huitièmes de finale. Huit rencontres de simple, soit plus que lors des trois dernières journées du tournoi réunies, qui en cumulent sept (quatre quarts, deux demies et la finale). Et qualitativement, le curseur vient se placer sensiblement plus haut que le mardi ou le mercredi, deux journées souvent riches en têtes d'affiche, moins en affiches. Vive le jeudi, donc. Mais jamais ça n'aura été aussi vrai qu'en ce 5 novembre 2015.

La journée qui nous attend est tout simplement historique. Pour la première fois depuis la création du tournoi en 1986, les 10 premiers mondiaux sont présents au stade des huitièmes de finale. Il y avait bien déjà eu quelques précédents mémorables dans le même ordre d'idées. Pas plus tard que l'an dernier, les 12 premières têtes de série figuraient déjà dans le tableau de 16. A la différence près que le numéro 3 mondial de l'époque, Rafael Nadal, manquait à l'appel, ainsi que le numéro 8, Marin Cilic, vainqueur de l'US Open un mois et demi plus tôt.

Cette année, il n'y a pas d'absent. Le gratin est présent et il n'a visiblement pas pris Bercy par-dessus la jambe. Messieurs du gratin, comptez-vous (levez ?) : Novak Djokovic ? Présent. Roger Federer ? Présent. Andy Murray, Stan Wawrinka, Tomas Berdych ? Présents aussi. Rafael Nadal, Kei Nishikori, David Ferrer, Richard Gasquet, Jo-Wilfried Tsonga ? Idem. Du jamais vu, on vous dit. Autant vous dire que si vous avez eu la bonne idée de prendre des billets pour cette quatrième journée, vous avez bien fait. Si le paradis tennistique existe, il sera peut-être à Bercy jeudi.

Pour compléter ce royal plateau, on retrouve également Kevin Anderson, 12e mondial, John Isner (13e), Gilles Simon (15e), David Goffin (16e). Soit 14 des 16 premiers mondiaux. Les "petits poucets" du tableau seront Viktor Troicki, 27e et Grigor Dimitrov, retombé à la 29e place au classement ATP, mais qui était encore 11e fin juin. Difficile de faire mieux, tout de même. Quel régal pour le public parisien, qui a dû se coltiner des années de vaches plus ou moins maigres au cours des 10 dernières années. Que la sinistre édition 2006, marquée par le forfait commun des trois premiers mondiaux d'alors (Federer, Nadal, Nalbandian) semble loin.

Le programme est à ce point dense que Stan Wawrinka, vainqueur de Roland-Garros et en lice pour un doublé Paris-Paris que seul Andre Agassi a réalisé, a été exilé sur le petit court numéro un en session nocturne. David Ferrer, vainqueur en 2012 et finaliste en 2013, l'y aura précédé, face à Dimitrov. Une affiche qui, certaines années, aurait comblé les organisateurs en demi-finale sur le central. Bercy a des problèmes de riche cette année. Tant mieux. Alors, en tribunes ou devant votre télé, installez-vous confortablement. Et savourez une des plus formidables journées de tennis de l'année. Sur le papier, en tout cas. Pour le reste, elle sera ce que les joueurs en feront. Mais tous les ingrédients sont là. Vraiment.

Andy Murray (GB/N.2) - David Goffin (Bel/N.6) - A partir de 10h30
Kei Nishikori (Jap/N.6) - Richard Gasquet (Fra/N.10)
Novak Djokovic (Ser/N.1) - Gilles Simon (Fra/N.14) - Pas avant 13h
Roger Federer (Sui/N.3) - John Isner (EU/N.13) - Pas avant 15h
Tomas Berdych (Rtc/N.5) - Jo-Wilfried Tsonga (Fra/N.9) - Pas avant 19h30
Rafael Nadal (Esp/N.7) - Kevin Anderson (Afs) - Pas avant 20h30

David Ferrer (Esp/N.8) - Grigor Dimitrov (Bul) - Pas avant 15h
Stan Wawrinka (Sui/N.4) - Viktor Troicki (Ser) - Pas avant 19h30