Mannarino : "Ma saison a été nulle du début à la fin"

Pour Adrian Mannarino, les vacances arrivent. Et elles tombent à point nommé. Le Français a bouclé sa campagne 2016 par une dernière défaite mardi. Une défaite frustrante, puisqu'il a bénéficié de deux balles de match face à Viktor Troicki avant de s'incliner 7-6 au troisième set contre le Serbe. "Ça s'est joué sur un point. C'est le tennis, c'est comme ça... Des fois, ça arrive", a-t-il commenté de façon laconique.

Ce dénouement un peu dur à avaler résume finalement assez bien la saison de Mannarino, où il est bien difficile de trouver des motifs de satisfaction. Depuis qu'il a touché le classement le plus haut de sa carrière à l'été 2015 (27e), le gaucher a eu bien du mal à confirmer. Mardi, il s'est montré très sévère avec lui-même. "Je n'ai pas fait un bon match cette année, juge-t-il. Il y a toujours des matches dans une saison où on est super content, on arrive au vestiaire, on se demande si c'était vrai ou pas. Non, cette saison a été nulle du début à la fin."

Paradoxalement, grâce à une demi-finale à Nice, deux quarts à Rosmalen et Newport sur gazon et un titre en challenger en janvier, son classement en fin de saison ne sera pas apocalyptique, même s'il va marquer un recul par rapport aux deux dernières années. Adrian Mannarino devrait figurer autour de la 60e place, lui qui avait terminé 44e en 2014 et 47e en 2015. Une façon de voir le verre à moitié plein, même si cela ne suffit pas à le satisfaire, loin de là : "J'arrive quand même à finir à un classement honorable. Donc voilà, c'est encourageant de se dire qu'en jouant très mal on est à ce niveau-là, mais je suis vraiment très, très déçu de ma saison."

Le Francilien n'est donc pas fâché d'en terminer avec une cuvée en forme de piquette plus que de grand cru pour lui. Sa priorité sera de retrouver de l'allant et du plaisir, qui semblent l'avoir abandonné ces derniers mois. "J'ai du mal à prendre du plaisir quand je joue aussi mal au tennis, quand je me dis que c'est la seule chose à faire de ma journée, que c'est mon métier et que je fais aussi mal, j'ai un peu les boules", a-t-il admis.

Un peu à l'image d'un Benoît Paire, mais avec un peu moins de résultats et de vagues, Mannarino restera une des déceptions françaises de la saison. "Il ne tient qu'à moi de changer les choses, de faire des efforts pour que ça aille mieux, promet-il. On verra. Si je fais des efforts et que ça ne va pas mieux, je m'en contenterai, au moins, j'aurai eu l'impression de tout faire pour." C'est l'heure du bilan mais déjà, aussi, celle des bonnes résolutions...