Julien Benneteau : "Une double, une triple, une quadruple satisfaction"

La belle surprise Française à Paris, c'est finalement Julien Benneteau. C'est lui le dernier Français en lice en quarts de finale du Rolex Paris Masters. Pas de Tsonga, ni de Pouille, qui jouent avec le frein à main. Le Bressan, lui, appuie à fond sur le champignon. Est-ce parce qu'il a annoncé que ce Bercy était son dernier? Sans doute. Toujours est-il que les derniers espoirs de victoire française reposent désormais sur les épaules du 86e mondial, qui ne boude pas son plaisir.

"Il y a eu des moments compliqués. Quand on revient d'une opération et qu'il y a une douleur à chaque exercice de rééducation, on se dit que le terrain est loin. Cela a pris beaucoup de temps mais on a réussi à le faire. Être capable de sortir ça à ce moment de ma carrière et de la saison c'est une double, une triple, une quadruple satisfaction". Wild-card à la main, il a fait honneur à son invitation en boutant hors du tableau parisien Denis Shapovalov, Jo-Wilfried Tsonga et surtout David Goffin, 10e mondial. Trois succès à la suite qui l'ont envoyé pour la première fois en quart de finale à Paris. Mieux vaut tard que jamais.

"Il n'y a pas beaucoup de matches dans ma carrière que j'ai joués aussi bien que celui-ci. Les conditions de jeu me vont bien. Mais surtout ça fait un mois, un mois et demi que je joue très bien et que je perds contre des tops (contre Juan Martin Del Potro à Bâle et Tsonga à Vienne le mois dernier). Cela m'a aidé à prendre confiance et à arriver ici sans complexe, contre n'importe qui". Cela s'est effectivement vérifié. A Bercy, il avait déjà réussi un de ses plus grands exploits en battant le n°1 mondial Roger Federer en 2009, mais il n'était jamais allé plus loin que les huitièmes. Face à Cilic, il vise désormais une 2e demi-finale de Masters 1000, comme dans un rêve.

Classé à la 83e place mondiale, Benneteau a réussi à se remettre d'une opération à un adducteur en 2015, qui l'a tenu loin du circuit pendant quasiment une saison. Et c'est à coup de tournois Challenger qu'il a grimpé les échelons un à un, après être tombé à la 696e place mondiale en janvier 2016. Cette saison, Benneteau est revenu en Coupe Davis en quart de finale contre la Grande-Bretagne, en mars à Rouen, pour disputer le double, dont il est un grand spécialiste. Vu que les petits bobos apparaissent de ci de là entre Nicolas Mahut et Lucas Pouille, on ne sait jamais : autant se tenir prêt.