Nadal défend le choix de Federer : "Cette saison, il a pris les bonnes décisions"

Roger Federer a un soutien de poids. Celui d'un certain Rafael Nadal. Absent à Paris pour se préserver physiquement en vue du Masters de Londres, le Bâlois a trouvé en l'Espagnol un avocat de choix. La plaidoirie de ce dernier a d'ailleurs été convaincante lundi. "Après avoir gagné Shanghai et Bâle, il a sans doute pensé que ce serait mieux pour lui, pour sa condition physique, pour sa préparation en vue de Londres de ne pas venir ici parce que sinon, il aurait été trop fatigué ou il aurait risqué de se blesser", a soutenu le N.1 mondial lors de son passage en conférence de presse d'avant-tournoi.

Également torturé par des problèmes physiques depuis plusieurs années, Nadal, à un succès de devenir officiellement N.1 mondial pour la saison 2017, est même allé jusqu'à justifier le choix de son rival suisse qui a fort probablement perdu ses dernières chances de trône en ne faisait pas le voyage dans la capitale française. Pas toujours au top physiquement en fin de saison depuis 2011, "Rafa" sait de quoi il parle. "Chaque joueur a le choix de faire ce qui est le mieux pour lui. Pour lui, tout a bien fonctionné jusqu'à présent. Bien sûr que s'il était venu ici, il aurait eu plus de chances (de finir N.1 mondial, ndlr), mais on ne sait jamais en fait", a ajouté l'homme aux dix Roland-Garros.

Pour lui, les choix pris par les sportifs ont une conséquence non négligeable sur leur futur. Un argument de poids en faveur de Federer, qui a décidé de répéter le schéma "saison sur terre battue aux oubliettes, tout pour Wimbledon" en version miniature. "Sans jouer sur terre battue déjà, on pense qu'il aurait eu moins de points. S'il avait joué cette saison sur terre, on ne sait pas s'il aurait pu gagner Wimbledon derrière et jouer aussi bien qu’il l’a fait. Donc il a pris les bonnes décisions, cela a bien fonctionné pour lui", a-t-il justifié.

Absent à Bâle pour reposer son genou droit meurtri à Shanghai, Nadal est en mission spéciale à Paris. Toujours en quête de son premier sacre à Bercy, le roi de Roland-Garros va aborder sa troisième semaine parisienne de l'année avec une double quête en tête : ravir son premier "Arbre de Fanti" - le nom du trophée du Masters 1000 de Paris - et assurer définitivement cette fameuse place N.1 mondial pour la saison 2017. A Paris, l'Espagnol se sent comme chez lui. Et si Federer n'est pas là, c'est pareil pour lui.