Même quand il plie, Djokovic ne rompt pas

Novak Djokovic sera de la partie. Face à Kei Nishikori, le N.1 mondial a été obligé de s'employer comme jamais pour se sortir d'un quart de finale piège, ce vendredi. Vainqueur en trois sets (6-3, 3-6, 6-1) du Japonais dans un nouveau match à rallonge (1h48), "Nole" a également rejoint le stade des demi-finales de ce Masters 1000 de Rome. Il y affrontera David Ferrer, vainqueur, lui aussi en trois sets, du Belge David Goffin en milieu de journée (6-2, 4-6, 6-3). Vu le bilan de sa semaine italienne, où il a toujours été emmené au meilleur des trois manches, ce ne sera pas une partie de plaisir. 

Face à l'imprévisible Nishikori, Djokovic est passé par tous les états. Le N.1 mondial, à l'aise et pas gêné pour un sou par le vent soufflant sur Rome, a d'abord complètement contrôlé les débats face à un adversaire complètement déréglé (16 fautes directes, 29 au total pour Nishikori). Porté par un break obtenu très tôt (à 1-0), et un jeu de métronome sans faille, le Serbe, performant des deux côtés, a étalé toute sa classe sur le court central romain. Du Djokovic express, comme souvent, et surtout loin de l'image laissée face à Nicolas Almagro et Thomaz Bellucci.

Tout ça avant de donner des signes d'inquiétudes en fin de première manche et de voir les courbes de forme se croiser. Quand il a un passage à vide, Djoko ne fait pas semblant, c'est connu. S'il a écarté des balles de débreak en fin de premier set, il n'a en revanche pas pu contrer la machine adverse dans le deuxième acte. C'est en cassant le rythme de la rencontre, à coups d'amorties parfois, ou de montées au filet (7 points sur 7 gagnés), que Djokovic a fait loi et remis la machine en route. Face à son presque double tennistique, c'était la clé. Mentalement, Djoko sort renforcé de ce quart de finale. 

Il faut bien rendre hommage à Kei Nishikori. Pas spécialement à l'aise depuis le début de la semaine, le 6e joueur mondial a encore affiché son plus mauvais visage bien trop tôt. Condamné par ses fautes directes à courir après le score, le Japonais n'a jamais lâché. Même si sa remontée fantastique a rapidement pris fin au début du troisième set. Le temps de perdre rapidement son service et de laisser ce diable de Joker s'envoler. Comme Murray lors de la demi-finale de Madrid, il a fallu forcer sa nature et ses coups pour déstabiliser le Nippon. Un véritable outsider pour Roland à n'en pas douter. Mais la suite du programme se fera sans lui.