Tsonga avait beau souffler fort cette semaine, Djokovic n'est pas descendu de son nuage

Jo-Wilfried Tsonga devait se surpasser pour espérer bousculer Novak Djokovic. C'est le contraire qui s'est produit en finale du Masters 1000 de Shanghai. Dimanche, le Français ne s'est jamais remis d'un premier set catastrophique et s'est incliné en 1h18 de jeu (6-2, 6-4). Le tarif pour quiconque a affronté le numéro un mondial en Chine cette semaine. Beaucoup trop brouillon et inconstant, Tsonga n'a jamais été en mesure de rivaliser avec le Serbe qui remporte le 5e Masters 1000 de sa saison, son 25e en tout.

Dès les premières minutes du match, les choses ont été compliquées pour Jo-Wilfried Tsonga. Un premier jeu de service perdu, puis un deuxième puis… un troisième. Le Français, si conquérant depuis le début de son tournoi, a joué à l'envers tout le premier set. Certes, il s'est offert un débreak, aussi inattendu que dérisoire, pour revenir à 1-3.

Mais le numéro 1 mondial était déjà très loin du monde dans lequel évoluait Tsonga, auteur de beaucoup trop de fautes directes (14 dans la première manche pour 5 coups gagnants) pour espérer survivre. En 30 minutes, la manche était pliée et Djokovic pouvait retourner s'assoir sur sa chaise en toute sérénité.

Son assurance ne l'a pas lâché au cours du second set. Tsonga, porté par un service plus efficace, a eu beau tenter d'opposer un minimum de résistance, il a fini par couler. Après avoir sauvé cinq balles de break, il a cédé sur la sixième à 4-4, offrant à Djokovic l'opportunité de servir pour le match. Typiquement le genre d'ouverture qu'il ne faut pas laisser à un homme sur son nuage depuis le début de la saison. Le Serbe a conclu le match sans fioriture, sur un jeu blanc. Logique : il n'a perdu qu'un seul point sur sa mise en jeu au cours du dernier set.

Le temps de saluer son adversaire, de serrer la main de l'arbitre et de prononcer quelques mots en chinois sous les vivas du public, le Serbe pouvait quitter le court avec le trophée sous le bras et le sentiment du devoir accompli. Treizième finale de la saison, neuvième titre, le cru 2015 est des meilleurs. Tsonga, lui, doit encore chercher à comprendre ce qui lui est arrivé. Mais il n'y a peut-être pas grand-chose à expliquer. Il a juste affronté l'injouable, qui vient de s'offrir son troisième titre à Shanghai. Consolation pour le Manceau : il reviendra dans le Top 10 mondial la semaine prochaine. Une première pour lui depuis août 2014.