Djokovic est toujours là

Troisième titre au Masters de Miami pour Novak Djokovic. En finale, le Serbe a dominé dimanche Andy Murray (6-1, 7-6) en 2h27 de jeu et, en soulevant le trophée pour la troisième fois en Floride, a fait aussi bien que Pete Sampras (3) et Andre Agassi (6) avant lui. L'Écossais de son côté, attendait impatiemment cette nouvelle occasion de jauger son niveau à celui d'un membre du tryptique Djokovic-Nadal-Federer. Il a encore perdu. Comme dans le dernier carré de l'Open d'Australie, c'est face au Serbe (6-1, 7-6), lequel a néanmoins dû batailler ferme au cours de la seconde manche, qu'il a trébuché.

Novak Djokovic, qui s'est adjugé le 30e titre ATP de sa carrière, le deuxième de la saison après l'Open d'Australie et son 11e Masters 1000, a donc conclu sa semaine sans céder le moindre set. Et ce dimanche, il a suivi la même feuille de route qu'en quart et en demie. Face à David Ferrer (6-2, 7-6), il avait survolé le premier set avant de devoir batailler dans la seconde manche. Pareil contre Juan Monaco (6-0, 7-6). Pareil contre l'Écossais ce dimanche. Mais s'il avait connu un trou d'air lors des deux tours précédents, c'est cette fois son adversaire qui lui a donné du fil à retordre.

Déjà, au premier set, le double break obtenu par "Nole" de reflétait pas vraiment le contenu de la manche, bouclée en 47 minutes. Andy Murray était certes sur le reculoir lorsque le Serbe accélérait, mais ce dernier n'était pas des plus impériaux non plus. Et comme l'Ecossais, trop souvent en fond de court, était mal à l'aise sur son service et n'osait pas aller "chercher" lui-même ses points au filet, il passait à côté.

L'équation était différente au deuxième set. Mais dans les faits, Andy Murray, s'il se défendait mieux, n'inquiétait pas beaucoup plus Novak Djokovic. Il ne se procurait aucune balle de break, mais il était obligé, lui, d'en sauver quatre. Constamment dans le dur sur son service (56% de premières balles), il ne se faisait pas respecter non plus sur ses deuxièmes balles (54% de points convertis). Dans le jeu, néanmoins, l'élève d'Ivan Lendl se montrait plus féroce. Les échanges qui s'éternisaient le faisaient briller et causaient du souci au "Djoker".

Mais dans le tie-break, comme face à David Ferrer et Juan Monaco, Novak Djokovic haussait considérablement son niveau de jeu et prenait le meilleur sur son adversaire, branché sur courant alternatif. A 2-1, Andy Murray éblouissait sur un superbe amorti distillé depuis le fond de court, avant de commettre une fâcheuse double-faute. Quelques minutes plus tard, sa défaite était entérinée.

Au final, l'impression qui demeure après ce troisième affrontement de l'année entre les deux hommes (2-1 pour le Serbe) , c'est que Novak Djokovic évolue encore un échelon au-dessus. D'ailleurs, ce dernier profite de cette semaine pour reprendre des points d'avance sur ses deux poursuivants au classement ATP, Rafael Nadal et Roger Federer. Andy Murray en grappille un peu aussi. Mais il lui manque encore quelque chose pour devenir le cauchemar de l'un de ces trois champions.