Monfils peut s'en vouloir

Gaël Monfils aura sûrement des regrets pendant quelque temps en repensant à ce troisième tour du Master de Miami. Il s'est incliné 6-4, 3-6, 4-6 en 2h18 alors qu'il avait les cartes en mains: il a mené 2-0 service à suivre puis 4-3 service à suivre au dernier set. Les deux fois, il a commis deux doubles fautes très pénalisantes. Le Parisien de 25 ans, tête de série N.14, peut d'autant plus s'en vouloir de ne pas avoir atteint les 8e de finale que, pendant qu'il affrontait Monaco, son prochain tour s'était considérablement éclairci avec la chute inattendue du Suisse Roger Federer (N.3) face à l'Américain Andy Roddick (N.32).

"Je dois faire mon auto-critique, a tranché l'actuel N.3 Français, auteur de 12 doubles fautes de seulement 51% de premiers services. J'étais moins dedans à l'entraînement ces jours-ci. J'ai été déçu par certaines choses de la vie. J'ai lâché un peu et ça s'est ressenti sur le terrain où j'ai eu des hauts et des bas. Cela ne pardonne pas à ce niveau-là." "Ce n'est pas un problème avec mon tennis. C'est vraiment de ma faute, je ne peux en vouloir qu'à moi, a-t-il ajouté. J'aurais dû me mettre un peu plus de coups de pied aux fesses à l'entraînement. Je fais les choses mais au fond je sais que je peux les faire mieux. Il faut que je 'fighte' mieux que ça."

"J'ai besoin de souffler avant de repartir à 100%", a-t-il prévenu, sans vouloir s'attarder sur la question du quart de finale de Coupe Davis contre les Etats-Unis, dans moins de deux semaines sur terre battue à Monte Carlo. Pour son entrée en lice au 2e tour, il avait pourtant effectué un retour en douceur sur le circuit ATP après sept semaines d'absence sur blessure et maladie grâce à une victoire facile sur l'Ukrainien Sergei Bubka.

Victime d'un problème au genou droit à Montpellier puis du virus qui a touché nombre de joueurs à Indian Wells (Californie), le Parisien n'avait en effet plus joué depuis le 5 février (finale à Montpellier), à l'exception d'un simple sans enjeu en Coupe Davis contre le Canada le 12 février. Si Julien Benneteau n'a pas non plus passé le 3e tour, butant logiquement mais livrant un beau combat en deux sets à David Ferrer (N.5), Richard Gasquet s'est lui offert un 8e de finale de prestige face au Serbe Novak Djokovic (N.1) grâce à un succès en trois sets sur l'Espagnol Albert Ramos.