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Djokovic n'était pas prêt

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 23/04/2012 à 13:34 GMT+2

L'épisode de Monte-Carlo a montré que pour battre Rafael Nadal sur terre battue, il fallait avoir la capacité et une force mentale à toute épreuve. Si Novak Djokovic l'a appris à ses dépens cette fois-ci, il lui reste du temps pour faire meilleure figure. Voici les leçons de la semaine monégasque.

2012 Monte-Carlo Novak Djokovic

Crédit: AFP

LA DEFAITE DE DJOKOVIC EN FINALE DE MONTE-CARLO PEUT-ELLE S'APPARENTER A UN ACCIDENT?
Oui. Lui-même l'a dit, cette semaine était particulière pour lui. Survenu avant son entrée en lice, le décès de son grand-père, dont il était très proche, ne lui a pas permis d'aborder le tournoi comme il l'aurait voulu sur le plan psychologique. Après avoir hésité, le Serbe a tout de même tenu à jouer car, s'il veut remporter Roland-Garros au mois de juin prochain, il se doit de disputer des matches. Les circonstances exceptionnelles lui ont permis de juger sa capacité à tenir son rang : avec un parcours qui l'a mené jusqu'en finale, il peut être confiant. Le numéro un mondial sait qu'il a encore le temps de hausser son niveau sur terre battue.
ETAIT-IL VRAIMENT PRÊT A JOUER SUR TERRE?
Non. La transition dur-terre battue n'a pas été de tout repos pour le N.1 mondial. Son positionnement sur le court a laissé à désirer, notamment face à Nadal qui l'a souvent pris de court. Cela dit, pour un premier tournoi, Djokovic a montré qu'il avait encore une marge certaine sur ses autres concurrents. Tomas Berdych, demi-finaliste à Roland-Garros comme lui, n'a pas réussi à tirer profit des circonstances pour battre le Serbe comme Nadal l'a fait. Si cette saison n'a pas débuté comme la précédente, ses victoires à l'Open d'Australie et au Masters 1000 de Miami montrent que son déclin n'est pas si proche qu'on pourrait le croire. Il faut rappeler que l'an passé, Djokovic avait sciemment laissé Monte-Carlo de côté pour mieux préparer son jeu à la terre battue, en plus de guérir un genou douloureux. Il avait débuté sa saison ocre en famille, à Belgrade, avant de remporter Madrid et Rome. Il est donc légitime de penser que sa défaite à Monte-Carlo va lui donner l'envie de travailler encore plus dans les quinze jours à venir pour défendre ses deux titres (madrilène et romain) avant de se focaliser sur Roland-Garros.
NADAL A-T-IL GOMME SON RETARD SUR DJOKOVIC?
Il est trop tôt pour le dire. Il est certain que sa victoire à Monte-Carlo lui a fait un bien fou. Après sept défaites de suite en finale face au même homme, il lui fallait une lueur d'espoir pour reprendre confiance. L'épisode de Monte-Carlo est tombé à pic, mais lui-même sait très bien que le plus dur reste à venir : une confirmation sera primordiale pour lui. De tous ses revers entre 2011 et 2012, ses défaites à Madrid et Rome l'ont marqué plus profondément. Avant de jouer à Paris, sa réponse soigneusement préparée lors de ses Masters 1000 (qui ne se joueront que dans deux et trois semaines) sera là sa vraie victoire. Il ne faut pas rabaisser son succès à Monte-Carlo, mais celui-ci pourrait plus s'interpréter comme un message renvoyé à l'expéditeur : "pour me battre à Roland-Garros, il faudra être plus fort que ça".
ROLAND-GARROS SE JOUERA-T-IL ENTRE CES DEUX JOUEURS ?
Il semble écrit que le titre se jouera entre eux deux. Mais gare aux absents de Monte-Carlo. Roger Federer, pour ne citer que lui, a montré par le passé qu'il pouvait toujours répondre présent dans les moments importants. Andy Murray, dominé en trois sets par Tomas Berdych en quarts, et David Ferrer, battu d'entrée de tournoi par Thomaz Bellucci, ont clairement manqué leur tournoi monégasque et ont déjà un train (supplémentaire) de retard par rapport aux deux leaders du classement ATP. Même chose pour Jo-Wilfried Tsonga: le N.5 mondial a montré des lacunes à rester constant sur terre d'un jour sur l'autre. Mais cette édition parisienne ne manquera pas de piquant, quel que soit le vainqueur, une page de l'histoire du tennis s'écrira en lettres majuscules avec un septième titre record pour Nadal, ou un Grand Chelem sur deux ans pour Djokovic, ou encore un 17e majeur de Federer... Ou un nouveau lauréat qui viendrait bousculer toutes les idées reçues.
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