Monfils, tout un fromage

Juan Monaco (ARG) bat Gaël Monfils (FRA/N.9) 6-2, 3-0 Ab.

Gaël Monfils a abandonné alors qu'il était mené par l'Argentin Juan Monaco 6-2, 3-0. Le N.1 français et N.10 mondial a expliqué après le match qu'il souffrait depuis toujours d'une allergie au fromage et avait mangé avant le match des pâtes en contenant sans qu'il le sache. "J'ai une allergie au fromage", a-t-il raconté. "Ca fait longtemps. J'en ai mangé un peu avant, sans le faire exprès bien sûr. J'ai mangé des pâtes et il y en avait dedans. Et à partir du moment où c'est dans mon corps, je ne peux plus rien faire."

"Avant le match, je n'étais pas bien, j'avais déjà vomi avant d'entrer sur le terrain", a-t-il ajouté. "Après, c'était pareil. Quand je suis sorti j'ai vomi aussi. C'était pas facile. Je n'arrive pas à digérer et surtout je perds beaucoup de tension.""C'est bête parce que je me sentais bien, je cours pas trop mal, je tape pas trop mal, mais je ne peux rien faire", a-t-il repris, tout en reconnaissant être un "peu fautif aussi" pour ne pas avoir pris avec lui ses médicaments. Le médecin du tournoi madrilène n'a pas été en mesure de lui en procurer.

Gilles Simon (FRA) bat Ivan Ljubicic (CRO) 7-5, 7-6 (10/8)

Gilles Simon s'est offert un 2e tour de prestige et des retrouvailles avec le Britannique Andy Murray, N.4 mondial, au tournoi de Madrid, grâce à sa victoire sur le Croate Ivan Ljubicic 7-5, 7-6 (10/8). Simon aura fort à faire face à Murray, qui l'a battu il y a quelques semaines en 8e de finale à Monte-Carlo, et l'avait dominé ici-même en finale en 2008, à l'époque où le tournoi se jouait encore sur dur en octobre. Ce duel entre deux anciens finalistes à Madrid - Ljubicic l'avait été en 2005 - a finalement tourné à l'avantage du Français, plus solide dans les instants cruciaux.

Simon, qui vient de réintégrer le Top 20 (20e) après une année 2010 gâchée par des soucis avec un genou, a bénéficié dans le premier set de plusieurs cadeaux de Ljubicic, notamment dans le dernier jeu littéralement donné par le Croate. Le Niçois a ensuite manqué quelques opportunités de prendre le service de son adversaire dans la deuxième manche. Mais dans le jeu décisif, ce sont les nerfs du Croate qui ont à nouveau craqué.

Jo-Wilfried Tsonga (FRA) bat Pere Riba (ESP/Q) 6-4, 6-2

Jo-Wilfried Tsonga a joué à sa main pour écarter mardi le qualifié espagnol Pere Riba 6-4, 6-2, et gagner son ticket pour les 8e de finale du Masters 1000 de Madrid. Tsonga ne s'est pas montré aussi resplendissant que dimanche, lors de sa belle victoire en ouverture face à l'Espagnol Nicolas Almagro, mais il n'en avait pas vraiment besoin face au 76e mondial. Après un premier jeu de service perdu alors qu'il avait breaké d'entrée, le Français n'a plus jamais été inquiété par Riba, qui n'avait pas les armes pour lutter d'égal à égal. Le premier set de Tsonga a été entaché de 14 fautes directes, mais un autre break à 2-1 a suffi au Manceau, qui a pu dicter les échanges à sa guise.

Dans la deuxième manche, le désormais N.4 français s'est attaché à resserrer le jeu (7 fautes directes), et a réussi à conclure dès sa première balle de match d'un remarquable passing de coup droit. Tsonga devrait normalement retrouver en 8e de finale le Suédois Robin Söderling, un joueur qu'il n'a jamais battu en quatre tentatives, mais qui n'est pas arrivé à Madrid au meilleur de sa forme. En quart de finale, c'est ensuite l'ombre du Suisse Roger Federer, N.3 mondial, qui se profile.

Un bon résultat à Madrid, où il avait abandonné dès le 1er tour l'an passé (lombalgie) permettrait à Tsonga de récupérer les points perdus après ses résultats décevants à Miami, Monte-Carlo et Estoril. Il a perdu quatre places (22e) au classement ATP publié lundi, quittant le Top 20 pour la première fois depuis janvier 2008 et sa place de finaliste à l'Open d'Australie. Tsonga n'aura ensuite aucun point à défendre après Wimbledon et jusqu'en octobre, une blessure au genou l'ayant écarté des courts pendant trois mois à la même période l'an passé.

David Ferrer (ESP/N.6) bat Adrian Mannarino (FRA/Q) 7-5, 0-6, 6-0

Le jeune et méconnu Adrian Mannarino a fait preuve de son talent naissant en inquiétant l'Espagnol David Ferrer, N.6 mondial et l'un des tout meilleurs joueurs du monde sur terre battue, mais a fini par craquer 7-5, 0-6, 6-0 mardi au 2e tour du tournoi de Madrid. Issu des qualifications, Mannarino a fait impression, prenant plus qu'à son tour la direction du jeu, jouant à l'intérieur du court pour faire courir Ferrer, le finaliste des deux derniers tournois sur terre, à Monte-Carlo et Barcelone, où il avait été battu par Rafael Nadal, le N.1 mondial.

Seuls ses mauvais choix, comme cet amorti alors qu'il avait la possibilité de conclure le point à 0-3 dans le troisième set, ce qui lui aurait donné une balle de break, l'ont empêché de pousser l'Espagnol plus loin dans ses retranchements. C'est la première fois de sa carrière que le jeune gaucher français, 22 ans, qui a souvent été comparé au Chilien Marcelo Rios, accédait au 2e tour d'un Masters 1000. Avant d'arriver à Madrid, il restait sur quatre défaites d'affilée. Ses entraîneurs avaient souhaité qu'il passe par les qualifications du tournoi madrilène plutôt que partir sur un challenger, pour gagner en expérience. Au premier tour, il s'était défait lundi de l'Argentin Juan Ignacio Chela, un autre bon joueur sur terre battue.

Marcel Granollers (ESP) bat Nikolay Davydenko (RUS) 7-5, 6-2

Juan Martín Del Potro (ARG) bat Mikhail Youzhny (RUS/N.13) 6-1, 3-6, 6-3

Kevin Anderson (RSA) bat Olivier Rochus (BEL) 6-2, 6-4

Florian Mayer (GER) bat Viktor Troicki (SRB/N.16) 4-6, 7-5, 6-4

Thomaz Bellucci (BRA) bat Pablo Andújar (ESP) 6-4, 6-2

2e tour:

Jo-Wilfried Tsonga (FRA) bat Pere Riba (ESP) 6-4, 6-2