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Jo-Wilfried Tsonga parle de son nouveau coach, Roger Rasheed

Eurosport
ParEurosport

Publié 21/01/2013 à 18:29 GMT+1

Jo-Wilfried Tsonga redécouvre à Melbourne les plaisirs de la vie à deux sur le circuit avec son nouveau coach, Roger Rasheed, qui lui apporte déjà beaucoup.

2013 Open Australie Roger Rasheed Jo-Wilfried Tsonga

Crédit: AFP

Il y a des moments, dans la vie, où il faut être capable de tourner le dos à ce qui marche. Ainsi, la vie en solitaire sur le circuit, pour Jo-Wilfried Tsonga, c’est fini. Après 18 mois sans entraîneur sur le circuit, le numéro un français a décidé de s’attacher à nouveau les services d’un entraîneur. Pourtant, cette période s’est avérée plutôt faste pour le numéro un français. Ces deux dernières saisons, il s’est qualifié pour le Masters, disputant même une finale. Il n’a plus quitté le Top 10 depuis l’été 2011. Il s’est montré plus régulier qu’il ne l’avait jamais été en Grand Chelem. Alors, pourquoi changer ? Parce que celui qui renonce à devenir meilleur cesse déjà d’être bon. Parce que, seul, Tsonga sentait qu’il n’irait pas plus haut. A 27 ans, Tsonga sait qu’il n’a plus de temps à perdre s’il veut franchir un cap, celui qui le sépare encore du Big Four. C’est maintenant, dans les deux années qui viennent. Ou ce sera jamais.
C’est ce sentiment d’urgence qui est tout à son honneur qui a poussé le Manceau à engager Roger Rasheed à ses côtés. Pourquoi lui ? Sans doute parce que Tsonga a estimé qu’il possédait les qualités pour le faire avancer. Mais à l’évidence, le fait qu’il ait travaillé précédemment avec Gaël Monfils a beaucoup joué. "Avant, il était avec un pote à moi, explique-t-il. Je l’ai vu à l’œuvre. Il faisait du super boulot. J’avais déjà souvent parlé avec lui. Je l’apprécie beaucoup, j’aime sa façon d’appréhender le tennis et d’en parler. J’avais ma propre perception du gars avant et elle était très bonne. J’en ai juste parlé un peu à Gaël avant de demander à Roger de devenir mon coach." S’il a toujours assuré se sentir bien en solo, il apprécie de retrouver les automatismes de la relation joueur-entraineur. "C’est forcément diffèrent, admet-il. Pas complètement nouveau, parce que j’ai quand même travaillé longtemps avec des entraineurs, mais c’est une habitude à reprendre, oui. C’est super de l’avoir à mes côtés."
"Aujourd’hui, j’arrive à mettre de l’intensité en permanence"
Il est évidemment beaucoup trop prématuré pour savoir où cette nouvelle aventure le mènera. Mais pour l’heure, Tsonga est pleinement satisfait  de cette collaboration. Il y a trouvé, d’abord, des axes de progression. A tous les niveaux. Techniquement, son revers reste son côté faible. Très faible, même, par rapport aux joueurs qui se situent devant lui au classement. Tactiquement, il a besoin de devenir plus agressif encore. Une condition sine qua non à sa réussite. Et physiquement, même s’il a longtemps refusé de l’entendre, JWT est encore un peu trop lourd. "De manière générale, note notre consultant Patrick Mouratoglou, Tsonga devient plus agressif. Rasheed veut qu'il ait beaucoup plus d'initiatives côté revers. Il l'utilise déjà davantage, c'est incontestable. Il y a aussi un volet physique : il voulait qu'il perde un peu de poids pour qu'il soit plus véloce. Il a perdu quatre kilos, c'est un grand pas dans cette direction."
L’apport de Rasheed se fait aussi sentir dans la vie de tous les jours. A l’entrainement, où il est parfois difficile d’être à 200% tous les jours. Seul, le relâchement est plus facile. "Il m’aide beaucoup mentalement dans le sens, où des fois, tu arrives le matin à l’entrainement,  tu n’as pas le moral et tu as du mal à donner le meilleur de toi-même, raconte Tsonga. Roger est un moteur permanent. Il est là, il m’aide, il me motive. Du coup, je fais des entrainements de qualité. Tous mes entrainements sont de qualité, de la première à la dernière balle." Qualitativement, il estime y avoir beaucoup gagné. "Avant, reprend-il, quand j’étais bien, je m’entrainais très bien. Quand j’étais moins bien, parfois, je mettais un peu de temps à rentrer dans mon entrainement. Sur une séance de trois ou quatre heures,  il y en avait seulement une ou deux de bénéfiques. Aujourd’hui, j’arrive à mettre de l’intensité en permanence."
Mais cette nouvelle collaboration, c’est avant tout l’histoire d’une ambition commune. Tsonga n’avait pas besoin de son nouveau coach pour figurer dans le Top 10. Ça, il le faisait très bien tout seul. En Rasheed, il a trouvé quelqu’un qui croit en lui, et qui lui fait partager cette foi. "Je ne manquais pas de motivation, mais il m’a encore plus boosté, confie le Français. Il a envie que je gagne, peut-être plus encore que moi. Il est incroyable. J’essaie de me mettre à son niveau de motivation. J’ai l’impression qu’il peut déplacer des montagnes, et il me communique ça." Une montagne, en voilà justement une qui se présente sur la route des deux hommes. La plus haute de toutes, peut-être. Roger Federer. Le premier grand rendez-vous du duo Tsonga-Rasheed. Le premier grand moment de bonheur ?
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