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Monfils au pied du mur Nadal

Guillaume Willecoq

Mis à jour 18/01/2014 à 07:17 GMT+1

C’est l’affiche du jour à l'Open d'Australie : Rafael Nadal et Gaël Monfils se retrouvent, pour une revanche de la finale de Doha qui a vu la victoire du n°1 mondial. Montée en puissance de l'un contre validation d'un nouveau discours pour l'autre : à des degrés divers, un match à valeur de test pour les deux hommes.

2014 Doha Monfils Nadal Montage 4/3

Crédit: Panoramic

Rafael Nadal et Gaël Monfils ne se quittent plus. Deuxième tournoi de la saison pour les deux hommes, et déjà leur deuxième face-à-face. Il y a quinze jours, en finale à Doha, le numéro un mondial l’avait emporté, non sans difficultés puisque Monfils lui avait chipé un set (6-1, 6-7, 6-2). Autant dire que leurs retrouvailles dès le troisième tour à Melbourne apparaissent comme le choc du jour, une affiche qui n’aurait pas dépareillé au stade d’un quart de finale. "Forcément, c’est un peu chiant de le jouer aussi tôt dans le tournoi", lâche le Français, qui préfère cependant retenir "le côté magnifique de ce genre de matchs, contre de grands messieurs, sur de grands terrains. C’est pour cela qu’on joue au tennis."
Gaël Monfils sait de quoi il parle : homme de grands courts par excellence, c’est sur le Central de Roland-Garros, face à Tomas Berdych puis Ernests Gulbis, qu’il a probablement livré ses meilleurs matchs au cours d’une année 2013 en dents de scie. Mais le Parisien, sans entraîneur depuis plus d’un an maintenant, semble avoir pris pour bonne résolution de soigner son irrégularité chronique en 2014. Après son beau parcours à Doha – aucun set perdu contre Giraldo, Gasquet, Brands et Mayer – il a pris la sage décision de faire l’impasse sur Sydney pour mieux aborder l’Open d’Australie. Et dans le premier tournoi du Grand Chelem, il trace : trois sets contre Ryan Harrison et trois sets contre Jack Sock. Éclaircie passagère ou maturité nouvelle ? Lui penche pour la deuxième option : "Je grandis, je prends conscience de mes qualités, encore plus de mes défauts et j'essaie d'avancer au plus loin. Parce que je pense que maintenant ça va être mes plus belles années. J'arrive à un moment où je me sens fort, moins fragile. En maturité j'ai gagné, j'ai appris pas mal de choses. J'ai eu des hauts, des bas et je trouve que c'est le moment où le puzzle s'assemble et je vais essayer de jouer ces années à fond. Ce n'est pas forcément du gâchis, parce que je suis encore jeune, j’ai encore de belles années devant moi dans ma carrière."
Un seul précédent en Grand chelem : l’US Open 2009
"A Doha, Gaël a monté des choses que je n'avais pas vues avant, opine Mats Wilander. Il est différent. Plus déterminé que jamais. Très sobre. Comme sur des rails." C’est donc dans les meilleures dispositions possibles que l’ancien demi-finaliste de Roland-Garros - c’était en 2008 - arrive lancé face au vainqueur 2009 de l'épreuve, Rafael Nadal. Au bout de six jours de compétition, il apparaît aussi comme le premier véritable test de l’Espagnol, bénéficiaire de l’abandon de Bernard Tomic au bout d’un set au premier tour, avant de disposer d'un invité australien, Thanasi Kokkinakis, certes valeureux mais encore tendre du haut de son 570e rang mondial. En attendant, Nadal savoure "le plaisir d’être de retour ici, après avoir manqué le tournoi l’an dernier. Il y a un an, je m’entraînais à Barcelone et tout ce que je voyais de l’Open d’Australie, c’était quelques matchs sur Eurosport. Je n’avais pas été capable de regarder la finale."
Si Rafael Nadal mène nettement, par 9-2, dans les face-à-face contre son cadet de trois mois, ce n’est curieusement que leur deuxième affrontement au meilleur des cinq sets, après un huitième de finale à l’US Open en 2009, alors remporté en quatre sets par le Majorquin. Un détail ? Dernier Français à avoir battu Nadal, à Doha en 2012, Monfils espère bien que non, lui qui n’a pas peur des longs combats et n’a jusqu’ici pas pioché dans ses réserves : "Tout ce que je sais, c'est que je me sens bien, mon corps va bien, j'ai envie de bien faire, et forcément j'ai un gros challenge devant moi. C’est à la fois cool et dommage de jouer Rafa si tôt. Cool car cela peut donner un match de dingues. Dommage parce que si je gagne je vais y laisser quoi qu'il arrive beaucoup de gaz et pour la suite ce sera forcément dur. Et de perdre en ayant fait un bon match, c'est ennuyeux parce qu'au final ça n'aura servi à rien." Sauf à prouver que, oui, le meilleur Gaël Monfils peut encore être à venir.
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