Open d'Australie - 2e tour: Gilles Simon bat Marin Cilic en cinq sets

Gilles Simon est vraiment le héros de cette première semaine. Un héros inattendu puisque le Français, blessé au pied la semaine dernière et qui marchait encore sur des béquilles il y a quatre jours, ne devait même pas disputer cet Open d'Australie. Le voilà au troisième tour. Comme lors de son premier match, il s'est imposé en cinq sets. Face à Marin Cilic, il a été mené une manche à rien, puis deux sets à un, avant de placer un gros coup d'accélérateur dans les deux derniers (6-1, 6-2). Il affrontera Jo-Wilfried Tsonga pour une place en huitièmes de finale.

On ne donnait pourtant pas cher des chances de Simon après les 4h32 de match face à Daniel Brands il y a 48 heures. Lorsque l'orage a frappé en milieu d'après-midi pour interrompre la partie, il était d'ailleurs mené 6-4, 5-4 et service à suivre pour Cilic. Mais à la reprise, cette rencontre a été gagnée par un climat assez improbable. Il y a d'abord eu trois breaks consécutifs pour amener les deux hommes au jeu décisif, remporté par Simon. Le troisième set a ensuite été un des plus invraisemblables qui soit. Cilic a mené 5-0. Simon a ensuite réussi trois breaks pour mener 6-5. Il a obtenu une balle de set mais le Croate a débreaké à son tour pour s'imposer 7-5 dans le jeu décisif.

Cela aurait pu être la goutte d'eau de trop pour un Gilles Simon déjà bien entamé. Mais non. C'est lui qui a passé la surmultipliée, ne laissant ensuite que trois jeux à son adversaire dans les deux derniers sets. Il a pris à la gorge Cilic et ne l'a plus lâché. Il y a eu au total pas moins de 17 breaks dans ce match à la fois décousu et passionnant, dont dix pour Simon, qui a fait preuve d'un réalisme impressionnant (10 breaks sur… 12 opportunités). Le voilà donc au troisième tour avec dix sets et plus de huit heures d'efforts dans les jambes. Jo-Wilfried Tsonga, lui, a gagné deux fois en trois sets. Le Manceau sera donc dans des conditions beaucoup plus favorables pour ce duel 100% français. Mais avec Simon, sait-on jamais...