Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Open d'Australie, Federer : "Ce n'est pas comme si j'avais passé toute ma carrière au fond du court"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 22/01/2014 à 07:27 GMT+1

Roger Federer a retrouvé tonus et agressivité. Le Suisse se sent fort, mais nie tout changement fondamental dû à sa nouvelle collaboration avec Stefan Edberg.

2014 Open Australie Roger Federer

Crédit: AFP

Vous avez joué un match presque parfait contre Jo-Wilfried Tsonga lundi…
R.F. : Oui, je suis très content de mon match. Je n'ai pas été breaké une seule fois. Face à un joueur du niveau de Jo, ça en dit long. J'ai réussi à imposer mon jeu, à varier, venir au filet. J'ai presque été surpris que ça se passe aussi bien.
Surpris, vraiment?
F.R.: A un certain degré (sourire). C'est le genre de match que j'avais envie de faire à Roland-Garros l'année dernière contre Jo, mais que je n'avais pas réussi à faire. Jo jouait bien, il y avait du vent, mais je pensais quand même qu'à un moment donné, mon jeu allait se mettre en place. Mais ça ne s'était jamais produit. C'est peut-être là que j'avais senti que mon jeu n'était plus là et que, peut-être, le coup sur la tête que j'avais pris à Indian Wells (en mars 2013) n'était pas juste un coup d'arrêt.
Vous revoilà en quarts de finale…
R.F. : Oui, c'est agréable, j'avais raté les deux derniers à Wimbledon et à l'US Open. Je suis de retour et je suis reparti pour une série de 36, alors on va voir comment se passe la suite (il sourit encore).
Face à Tsonga, on vous a vu monter beaucoup au filet, et avec un grand succès. Aviez-vous parlé de ça avec Stefan Edberg avant le match?
 R.F. : J'étais sûr que vous parleriez de ça. La question, c'est toujours de savoir si on peut le faire. Est-ce que votre adversaire va vous autoriser à faire ça? Comment retourne-t-il? Comment sert-il? Ça dépend aussi un peu de la façon dont se déroule le match. J'avais envie d'être agressif. Ça a bien marché, mieux encore que je ne le croyais. J'ai été bon au filet. Constant. Solide. Rapide. J'avais la bonne approche.
Mais qu'est-ce qui vous incite à monter davantage sur un match comme celui-ci? Le jeu de Tsonga? L'influence d'Edberg? Votre nouvelle raquette?
R.F. : Je faisais service-volée contre Sampras à Wimbledon en 2001. C'était il y a treize ans. Ce n'est pas comme si j'avais passé toute ma carrière au fond du court comme un joueur de terre battue. J'ai toujours essayé d'avancer. Je montais beaucoup plus à la volée à mes débuts parce que j'avais le sentiment que je n'étais pas assez bon pour rivaliser avec les meilleurs frappeurs du fond du court, comme Ferrero, Hewitt, Nalbandian, Agassi ou Safin. Alors je me disais 'je monte parce que je ne veux pas de rallyes contre eux'.
Quand cela a-t-il changé?
R.F. : En 2003. J'ai realisé que je pouvais tenir le choc et même les battre du fond du court. C'est ce qui a tout changé. Puis les conditions sont devenues plus lentes aussi. Mes déplacements se sont améliorés. J'étais très 'fit'. Mais j'ai toujours aimé venir au filet. J'ai beaucoup appris dans le domaine de la volée tout au long de ma carrière avec mes différents entraineurs, mais je pense que Tony Roche m'a le plus apporté. C'était sympa de discuter volées avec lui.
J'ai surmonté beaucoup de choses ces derniers mois
Maintenant, c'est Murray. Est-il favori de ce match selon vous ?
R.F. : Je pense qu'on aborde tous les deux ce match sur une bonne dynamique. Mais avec quelques petits doutes, aussi, à cause des derniers mois. Je ne l'ai pas beaucoup vu jouer, pour être honnête. Je n'ai rien vu à Doha. Rien à Abu Dhabi. Je ne sais pas dans quel état d'esprit il se trouve. Mais j'ai entendu dire qu'il était bien. Je m'attendais à ça. L'important pour Andy, c'était de revenir au bon moment, en étant à 100%. Voilà, on se retrouve. Je dois dire que j'attends beaucoup ce match. Je me demande ce qui va se passer. La dernière fois que je l'ai joué, c'était ici, il y a un an. Un grand match. Ce sera intéressant parce que nous avons tous les deux connu des hauts et des bas l'année dernière.
Vous parliez de doutes. Est-ce que votre match face à Tsonga vous permet d'en chasser une partie?
R.F. : Personnellement, je suis passé au-dessus de ça. Je n'ai plus aucun doute. Je sais que je vais définitivement dans la bonne direction. J'ai bien fini l'année dernière. J'ai eu une préparation parfaite. Je ne pouvais pas travailler plus dur pendant l'intersaison. Après, si je prends 1 et 0 au prochain tour, oui, les doutes reviendront. Mais je vais essayer de faire en sorte que ça n'arrive pas.
Pour un match comme celui face à Murray, est-ce sur ce type d'occasions que l'apport de Stefan Edberg peut-être très important?
R.F. : Oui. Enfin, je veux dire, ça ne peut pas faire de mal. Oui, j'espère qu'il pourra m'aider. Je ne sais pas encore. Il m'offre une autre perspective, un regard différent. Il a fait les choses à sa façon, à son époque. Je suis sûr que c'était très différent. Mais vous pouvez toujours prendre certains éléments de son expérience. Peut-être que je peux m'appuyer sur deux ou trois choses qui ont fonctionné pour lui par le passé. Oui, on va parler de ce match tous les deux. Il est là pour que je me sente à l'aise, me donner le bon conseil. Nous sommes toujours en train d'apprendre à travailler ensemble. Avoir le bon feeling sur ce que nous voulons exactement. Est-ce qu'on doit parler beaucoup? A quel moment ça devient trop? Mais il fait du bon boulot. Il était content de moi après ma victoire contre Jo et ça me fait très plaisir.
Vous vous trouvez face à un sacré test maintenant pour atteindre la finale avec Murray puis, peut-être, Nadal...
R.F. : J'ai surmonté beaucoup de choses ces derniers mois. Là, je sens que je peux regarder devant moi. Je peux penser tactique. Je peux penser à n'importe quoi d'autre qu'à mon corps et c'est extrêmement positif.  Je sais qu'au prochain match, je vais pouvoir me donner à fond, ce qui n'était pas toujours le cas au milieu de l'année dernière. J'espère que je pourrais continuer à jouer à un très haut niveau lors de prochains matches. Murray, c'est un gros test pour moi. C'est un tableau très difficile. Je le savais.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité