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Pour Nadal, Djokovic, Ferrer, Murray et Del Potro, 2014 ressemblera à un ring de boxe

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 12/01/2014 à 15:55 GMT+1

2014 se résumera-t-il à un duel de puncheurs entre Nadal et Djokovic ou à la renaissance d'un Big Four qui mettra tout le monde K.-O.? Dimanche, zoom sur les joueurs classés dans le Top 5 avant l'Open d'Australie.

TENNIS 2014 Murray Ferrer Djokovic Nadal Del Potro

Crédit: Panoramic

JUAN MARTIN DEL POTRO (ARG)
Classement : 5e
Points : 5415
Titres en 2013 : 4 (Rotterdam, Washington, Tokyo, Bâle) - 2 finales (M1000 Indian Wells et Shanghai)
Coach: Franco Davin
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Juan Martin Del Potro steht im Finale

Crédit: SID

Le scénario idéal: Il est le seul joueur hors Federer, Nadal, Djokovic et Murray à avoir remporté un titre du Grand Chelem depuis Melbourne 2005. C'était à l'US Open 2009. Depuis cette date, l'Argentin ne rêve que d'une chose : revivre ce moment que beaucoup de joueurs lui envient. Dans sa saison 2014 idéale, évidemment, son rêve serait de décrocher un nouveau titre majeur. Actuellement à la cinquième place mondiale, Del Potro est redevenu un sérieux client en 2013, oubliant sa grave blessure au poignet qui l'a coupé dans son élan en 2010. Il ne lui manque plus qu'une victoire marquante pour venir titiller les cadors actuels dans les hauteurs du classement. Et pourquoi pas en Masters 1000 où il attend toujours de décrocher son premier titre.
Service minimum: Sur un rythme de quatre titres en moyenne par saison depuis 2012, Juan Martin s'attend à faire aussi bien en 2014. Il a déjà commencé sa moisson à Sydney cette année en dominant Bernard Tomic en finale. Se voir dans le Top 8 mondial et aux Masters sera le minimum pour lui.
Le scénario catastrophe: Un physique qui le lâche encore. Il a mis du temps à se remettre à niveau après sa blessure au poignet et tout nouvel arrêt serait le coup de trop. Au-delà de ça, l'Argentin n'a pas grand chose à perdre cette saison.
Notre avis: Del Potro, qui a l'avantage d'être le plus jeune du Top 5 mondial actuel, sera le joueur à suivre cette saison. En 2013, il a battu au moins une fois tous les joueurs du Top 10 qu'il a croisés. Vainqueur à Sydney en ce début de saison, l'Argentin est prêt pour faire un gros Open d'Australie. Placé dans le quart de finale de Nadal, il a l'occasion de frapper fort en l'écartant de son chemin en quart de finale. Ce dont il est tout à fait capable.
ANDY MURRAY (GBR)
Classement : 4e
Points : 5560
Titres en 2013 : 4 (Wimbledon, Queen's, M1000 Miami, Brisbane) - 1 finale (Open d'Australie)
Coach : Ivan Lendl
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Andy Murray of Britain hits a return to Jo-Wilfried Tsonga of France during the quarter-final tennis match of the Mubadala World Tennis Championship (Reuters)

Crédit: Reuters

Le scénario idéal: Revenir plus fort en 2014 en enlevant deux titres du Grand Chelem et en revenant dans la course à la première place mondiale. Un challenge XXL dont on le sait capable et dont surtout lui se sent désormais capable depuis sa victoire aux Jeux olympiques 2012. Sa victoire à Wimbledon en 2013 lui a permis de prouver qu'il était en mesure de rivaliser avec les meilleurs en faisant abstraction de la pression mise sur ses épaules. Sa collaboration avec Ivan Lendl lui a permis de changer de dimension. Nulle doute que celle-ci pourra l'amener encore plus haut cette saison.
Service minimum: Pour Murray, sa saison se jouera probablement dans six mois, après Roland-Garros, au moment où il aura son titre à Wimbledon à défendre et l'US Open à récupérer. Et gagner l'un des deux serait une belle satisfaction pour l'Ecossais.
Le scénario catastrophe: Là encore, une rechute physique qui l'empêche de s'exprimer. Ou encore, en cas de non problème physique, être dépassé par les événements. Et retomber dans ses travers dans les tournois majeurs en faisant un blocage psychologique face à ses principaux concurrents. Ne pas le voir remporter un titre du Grand Chelem cette saison signifierait que la place de numéro un mondial qu'il aspire à gagner un jour sera encore un projet à très long terme.
Notre avis: Après son opération du dos, Melbourne sera un événement qui arrive trop soudainement dans la saison pour le voir briller tout de suite. Sa défaite face à Florian Mayer au deuxième tour de Doha n'est d'ailleurs pas la meilleure garantie d'un retour en fanfare à Melbourne. Quant à Roland-Garros, le voir aller en finale serait une sacrée surprise avec Nadal et Djokovic dans les parages. Wimbledon et Flushing Meadows seront clairement les deux événements où Murray sera attendu et où il devra briller pour toucher du doigt le scénario idéal.
DAVID FERRER (ESP)Classement : 3e
Points : 5640
Titres en 2013 : 2 (Auckland et Bueno Aires) - 7 finales (Acapulco, M1000 Miami, Oeiras, Roland-Garros, Stockholm, Valence, M1000 Paris)
Coach : Jose Francisco Altur
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David Ferrer

Crédit: EFE

Le scénario idéal: Pour lui, c'est assez simple : le Valencian n'attend plus que la consécration en Grand Chelem pour combler sa carrière de joueur. A 31 ans, il connaît son meilleur classement avec une troisième place. Il a joué une finale majeure à Paris l'an passé. Il ne reste plus qu'à remporter ce titre XXL qui manque à son palmarès. Mais comme pour tous les autres joueurs, cela s'avère un but extrêmement compliqué avec les deux phénomènes que sont Nadal et Djokovic. Sans parler de Murray, de Federer ou encore de Del Potro qui tapent toujours à la porte...
Service minimum: Tenir son rang en Grand Chelem et poursuivre sa moisson de titres, ce sera sa mission principale aux côtés de Jose Francisco Altur qui a remplacé son entraîneur historique Javier Piles. Avec sept titres gagnés en 2012, il n'en a remporté que deux en neuf finales. Depuis 2006, il ne s'est retrouvé sans récompense qu'une seule fois, en 2009.
Le scénario catastrophe: Ne pas remporter le moindre ATP serait une déception pour le stakhanoviste des courts ATP. Le voir lever le pied en 2014 est pourtant une possibilité, surtout avec le retour de Murray sur le circuit et l'ascension attendue de Del Potro. Toute chute au classement ne serait pas mal vécue, sauf s'il sortait du Top 8 mondial auquel il est abonné depuis octobre 2010.
Notre avis: Il a toujours su surprendre son monde en ne cessant de progresser et en profitant des baisses de régime de ses adversaires. Il ne sera sans doute plus N.3 mondial fin 2014, mais sa place parmi le Top 8 mondial reste pour l'instant incontestable.
NOVAK DJOKOVIC (SER)Classement : 2e
Points : 12260
Titres en 2013 : 7 (Open d'Australie, Dubai, M1000 Monte-Carlo, Pékin, M1000 Shanghai, M1000 Paris, Masters Cup) - 2 finales (Wimbledon et US Open)
Coach : Boris Becker et Marian Vajda
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Novak Djokovic und Boris Becker in Melbourne

Crédit: Imago

Le scénario idéal: Un scénario à la 2011 : un début en fanfare avec de la réussite et une confiance au top. Mais cette fois-ci avec une victoire à Roland-Garros, si possible face à Rafael Nadal. Même si gagner tous les tournois du Grand Chelem et retrouver la place de N.1 mondial sont des objectifs naturels pour un champion comme lui, un succès à Paris serait celui qui comblerait le plus Djokovic, lui qui n’est pas passé loin du but en 2013. En demi-finale, il avait le futur octuple vainqueur à portée de raquette avant de succomber 9-7 dans le cinquième set. Une défaite qui l'a marqué autant que sa celle concédée en finale de l'US Open trois mois plus tard face au même homme. Pourtant, il n'a plus perdu depuis. Il reste sur 24 succès. Inutile de dire que le début 2014 sera sans doute du même accabit. Surtout à Melbourne où il est triple tenant du titre.
Service minimum: Remporter au moins un titre du Grand Chelem, événement dont il est coutumier depuis 2008 à Melbourne et qu'il vit chaque saison depuis 2011. Et rester dans le Top 2 mondial qu'il côtoie depuis février 2010.
Le scénario catastrophe: Ne remporter aucun titre du Grand Chelem et terminer au-dessous de la deuxième place mondiale. Pour lui qui vise la suprématie mondiale et qui souhaite marquer l'histoire du jeu autant que possible, caler en 2014 serait une sacrée déception pour lui. Flanqué désormais de Boris Becker en plus de Marian Vajda, le Serbe sera bien épaulé pour continuer d'évoluer, à moins que le premier test de la saison à Melbourne ne donne pas de satisfaction.
Notre avis: Fin 2013, Novak Djokovic a laissé l'impression d'être redevenu le "surhomme" de 2011. S'il conserve cette confiance, son duel face à Nadal - s'il reste en forme - sera un combat titanesque tout au long de la saison. Il a démontré en tout cas qu'il avait les armes pour dominer le Majorquin partout, même sur terre battue. Peut-être que 2014 ne sera pas l'année Nadal.
RAFAEL NADAL (ESP)Classement : 1er
Points : 13130
Titres en 2013 : 10 (Sao Paulo, Acapulco, M1000 Indian Wells, Barcelone, M1000 Madrid, M1000 Rome, Roland-Garros, M1000 Montréal, M1000 Cincinnati, US Open) - 4 finales (Vina des Mar, M1000 Monte-Carlo, Pékin, Masters Cup)
Coach : Toni Nadal
Le scénario idéal: Un scénario à la 2013. Rafael Nadal vient de vivre une des meilleures saisons, si ce n'est la meilleure, en terminant avec deux tournois du Grand Chelem, cinq Masters 1000, dix titres au total et la place de numéro un mondial. Or il a réussi cela sans disputer l'Open d'Australie, sans quoi, qui sait, il aurait peut-être pu réussir le Petit Chelem comme en 2010. Si tout se goupille bien pour lui, il peut aller plus haut encore qu'en 2013 et glaner trois titres majeurs sur quatre. C'est jouable. Nadal est ultra-dominateur sur terre et compétitif partout. Et le Grand Chelem? Si Djokovic n'était pas là, pourquoi pas. Mais vu la concurrence qui règne au sommet, cela relève davantage de l'utopie que du scénario idéal.
Service minimum : A tout le moins, remporter un Grand Chelem. Depuis 2005, il a toujours décroché au minimum un titre majeur par saison, soit neuf années de rang. Un record. Il faut dire que l'Espagnol a gagné huit fois Roland-Garros sur cette période. Ça aide. Et la seule année où il a échoué à Paris (2009) est aussi celle de son unique victoire en Australie. S'il n'est pas freiné par des problèmes physiques, il serait surprenant et pour tout dire décevant de le voir boucler la campagne 2014 sans aucun titre en Grand Chelem. Ce serait, en tout cas, la fin d'une sacrée série.
Le scénario catastrophe : Dans son cas, cela tient d'abord et, serait-on tenté de dire, uniquement, à son physique. Nadal n'a que 27 ans, mais une carrière déjà longue et exigeante derrière lui. Il a, surtout, connu de multiples coups d'arrêt imposés par son corps. Son genou est susceptible de le contrarier à n'importe quel moment et de le contraindre à s'arrêter pour une période plus ou moins prolongée. Le spectre d'un arrêt complet comme lors du second trimestre 2012 plane toujours au-dessus de lui comme une épée de Damoclès.
Notre avis : Djokovic et son corps sont ses deux principaux adversaires. Le premier peut le freiner, le second peut le stopper. Si le physique tient, il sera encore au top.
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