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Open d'Australie 2015 : Federer est tombé, que les autres se méfient

Sébastien Petit

Mis à jour 23/01/2015 à 22:33 GMT+1

Roger Federer a subi la loi d'un Andreas Seppi qui a réalisé le match parfait vendredi à Melbourne. Preuve que la marge qu'il avait sur les autres joueurs moins bien classés que lui continue de s'atténuer... Et si c'était le cas aussi pour les autres ténors du circuit ?

Roger Federer - Open d'Australie 2015

Crédit: Panoramic

L’histoire du jour

Roger Federer qui s’incline au troisième tour de l’Open d’Australie : bien malin celui qui l’avait vu venir. Personne n’aurait misé un kopeck sur Andreas Seppi, battu dix fois de suite par le Suisse auparavant, sauf peut-être quelques fans. Le numéro deux mondial lui-même n’avait donné aucun signe précurseur à une telle déconvenue. Après une saison 2014 au beau fixe, un titre à Brisbane début 2015 et un physique jusque-là retrouvé, la thèse de son déclin annoncé en avait pris un coup. Mais ce revers face au 46e mondial va relancer un peu plus ses détracteurs.
Lui a avoué ne pas pouvoir expliquer précisément cette sortie de piste inattendue. Coup de chaud? Le poids des ans dans les jambes? Un adversaire plus inspiré que d’habitude ? Sans doute un peu des trois. "Juste un mauvais jour", d’après lui qui ne s’inquiète pas de courir après son 18e majeur depuis deux ans et demi. L’idée est de savoir si cette défaite était effectivement un accident ou non. On ne pourra véritablement le savoir que dans quelques mois.
Le constat qui s’impose, à défaut d’une vérité que chacun jugera comme la sienne, est que la marge sur la concurrence se réduit avec les années qui passent. C’est le cas pour Federer, mais aussi pour Nadal, Murray et aussi pour Djokovic. Pas plus tard qu’il y a deux jours, un Nadal mal en point a failli rendre les armes face à Tim Smyczek sorti des qualifications, Murray peine encore à retrouver son niveau qui avait fait de lui un "Roi" en Angleterre entre les JO et Wimbledon. Et Djokovic, lui, était tombé l’an passé à Melbourne face à Stan Wawrinka de gala. Et face à Kei Nishikori à New York en demi-finales de l'US Open, l'une des valeurs montantes du moment.
Ce qui se passe cette saison n’est que la juste continuité de la révolution débutée l’an passé sur le circuit ATP, moment où la glorieuse incertitude du sport a repris ses droits. Où le "Big Four" a été relégué à une expression désuète. De Djokovic à Murray, tous savent qu’ils peuvent tomber à n’importe quel moment. Alors peut-être que le Serbe remportera l’Open d’Australie pour la cinquième fois de sa carrière cette année, peut-être que Nadal épinglera un dixième Roland-Garros à son t-shirt. Et peut-être que Federer enlèvera un 18e titre majeur avant de quitter la scène, mais ce sera au prix de combats plus beaucoup plus serrés qu’auparavant. Irrémédialement.

Ce qu’on a aimé

Tomic et Kyrgios en huitièmes de finale. Les Australiens rêvent tout bas d’une demi-finale 100% aussie entre les deux enfants du pays. Le chemin est encore long, bien évidemment. Toujours est-il que c’est un petit événement. Ces deux dernières années, il n’y avait plus aucun Australien à ce stade de la compétition. En 2012, Hewitt et Tomic étaient là, avant de buter respectivement sur Djokovic et Federer. Cette année, les adversaires seront Tomas Berdych et Andreas Seppi, deux joueurs face à qui l’espoir sera davantage permis pour les voir avancer en quarts de finale. Le dernier à être passé par cette case est l’inusable Hewitt en 2005, mais deux, il faut remonter à l’édition 1987. 28 ans après, ce serait quelque chose. A LIRE > C'est jeune, c'est frais, c'est talentueux… C'est australien !

Ce qu’on n’a pas aimé

La défaite de Richard Gasquet face à Kevin Anderson. Alors qu’il avait largement les moyens de battre ce grand Sud-Africain, le Biterrois est passé au travers de ce troisième tour. Il n’a pas fait un mauvais match, mais a mis un set avant d’entrer dans le court et de montrer plus d’agressivité. Avec une manche de retard dans les dents, il n’est pas parvenu à renverser cette partie où il a passé le plus clair de son temps à courir après le score. Dommage, d’autant plus que le Biterrois se sentait bien après deux premiers tours parfaitement maîtrisés. Bon, il est vrai que Rafael Nadal s’annonçait au tour suivant, un adversaire face à qui il a un gros complexe… Mais il aurait pu bien lancer sa saison en atteignant les huitièmes de finale d’un Grand Chelem pour la première fois depuis l’US Open 2013. Ce sera pour la prochaine fois.

La vidéo du jour

Andy Murray a réagi suite à sa déclaration sur les réseaux sociaux concernant sa comparaison entre la victoire difficile de Nadal face à Smyczek et la sienne face à Haase à l'US Open...

Trois stats à retenir

11. Cela faisait onze ans que Federer était abonné au dernier carré de Melbourne. C’est la dernière grosse série qu’il détenait dans un tournoi du Grand Chelem avant ce 3e tour face à Andreas Seppi. C’est aussi le premier joueur du Top 10 à quitter le tableau. Une première pour lui depuis Wimbledon 2002. A LIRE > Les 6 stats qui donnent à la défaite de Federer une portée historique
14. Soit le nombre de tournois de Grand Chelem qu’a attendu Yanina Wickmayer avant de rejouer un huitième de finale. La Belge a éliminé Sara Errani au 3e tour (4-6, 6-4, 6-3) pour s’ouvrir les portes de la seconde semaine à Melbourne pour la première fois depuis Wimbledon 2011.
25. Soit le nombre d’aces qu’a claqués Nick Kyrgios face à Malek Jaziri. Une réussite qui fait de lui le joueur qui en a le plus réalisé avec 72 au compteur. Soit huit de mieux que Kevin Anderson (64), treize de mieux qu’Isner et Karlovic (59).
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Kyrgios Nick

Crédit: Eurosport

Juste pour savoir…

Gilles Simon a-t-il appelé Arnaud Clément pour lui dire qu’il était le dernier Français présent dans le tableau masculin ?
Nadal est-il soulagé de ne pas affronter Gasquet au prochain tour ?
Un Kyrgios-Tomic en demi-finale de l’Open d’Australie est-il vraiment inenvisageable ?

Quelques tweets qui nous ont interpellés

Les Lyonnais sont partout...
Arnaud Clément n'a plus le monopole !
Moment cocasse entre un Nadal impérial et un Sela aux abois...

L'image du jour

La photo du jour est prise à... contre-jour. Cette joueuse talentueuse a joué deux demi-finales et une finale en Grand Chelem l'an passé, a un petit accent délicieux mais une grosse force de frappe et compte bien sortir de l'ombre cette année... Vous l'avez reconnue ?
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Eugénie Bouchard à contre-jour - Open d'Australie 2015

Crédit: Panoramic

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