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Open d'Australie 2015 : Y a-t-il un Wawrinka ou un Cilic dans la foule?

Loïc Tanzi

Mis à jour 18/01/2015 à 18:24 GMT+1

A l'image de Marin Cilic à l'US Open ou de Stanilas Wawrinka à Melbourne l'année dernière, plusieurs joueurs arrivent à l'Open d'Australie avec l'idée et les moyens de bousculer la hiérarchie mondiale.

Raonic, Dimitrov, Ferrer, Nishikori, Berdych

Crédit: Eurosport

Depuis les victoires de Stanilas Wawrinka à l'Open d'Australie et de Marin Cilic à l'US Open en 2014, plusieurs joueurs se mettent à croire que la dynastie établit par Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic et dans une moindre mesure Andy Murray, qui a remporté 33 des 36 derniers tournois majeurs, n'est plus qu'un lointain souvenir. Le Suisse, malgré une 1000e victoire à Brisbane, a du mal à tenir au haut niveau sur deux semaines consécutives.  Le Serbe a déjà connu la défaite cette saison : en quart de finale à Doha contre Karlovic. Il n'avait jamais perdu aussi tôt dans la saison depuis 2010. Quant à l'Espagnol et au Britannique, ils ne sont pas au mieux physiquement. 

Les surprises qui n'en seraient pas forcément

Ils font tous partie du top 10. Ont tous atteint au moins une fois le dernier carré d'un tournoi du Grand Chelem. Et n'attendent plus qu'une victoire dans un majeur pour changer de dimension. A l'image de l'exploit réalisé par Wawrinka il y a un an.   
Nishikori, premier de peloton
Après une saison 2014 exceptionnelle, tout le monde attend la confirmation de Kei Nishikori en 2015. Pour aller plus haut désormais, il lui faudra remporter un tournoi majeur. Son parcours héroïque jusqu'en finale de l'US Open en septembre dernier a prouvé que le Japonais n'avait jamais été aussi proche du niveau qui lui permettra de remporter un Grand Chelem. Il lui a manqué un brin de fraicheur physique pour se défaire de l'autre grande surprise du tournoi américain : Marin Cilic. Un tournoi qui a permis au Nippon de prendre confiance en ses capacités. Il a ensuite enchainé 10 victoires d'affilés, remporté deux tournois et perdu en demi-finale à Bercy et au Masters de Londres. Cinquième à l'ATP, Nishikori arrive à Melbourne gonflé à bloc. Reste à savoir si son corps, parfois fragile, sera capable de tenir deux semaines sous haute tension.
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Kei Nishikori

Crédit: Eurosport

Raonic, l'ascension logique
Depuis son titre de meilleur espoir en 2011, Milos Raonic n'a fait que grimper au classement ATP jusqu'à sa 8e place actuelle. Remporter un Grand Chelem serait une suite logique pour le Canadien à qui l'on prédit le meilleur depuis ses débuts professionnels en 2008. Reste que l'Australie n'a jamais réussi à Raonic, qui n'y a jamais dépassé le stade des huitièmes de finale. Son parcours à Brisbane et sa belle finale face à Federer, même perdue, laissent penser que cette année, son parcours pourrait s'annoncer bien plus brillant.
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Milos Raonic lors de son quart de finale face à Roger Federer à Paris-Bercy en 2014

Crédit: AFP

Berdych n'a plus le temps
A 29 ans, Tomas Berdych ne peut plus se permettre de manquer une occasion. Cette année, le joueur l'a annoncé : il veut franchir un cap. Il faut dire que depuis 2010, il semble immanquablement bloqué à la porte du top 5. Dans cette optique, le Tchèque a déjà fait part de son envie de ne pas participer au premier tour de Coupe Davis du 6 au 8 mars face à l'Australie. Son premier tournoi de l'année à Doha, perdu en finale contre David Ferrer a montré que Berdych était prêt et qu'il s'était préparé physiquement pour tenter de réussir un gros coup à Melbourne. 
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Tomas Berdych contre Raonic - demi-finale du BNPPM 2014

Crédit: AFP

Ferrer, toujours placé, jamais gagnant
David Ferrer a connu, à peu de choses près, le même destin que Tomas Berdych. A savoir un joueur qui a touché du doigt la victoire en Grand Chelem mais qui ne l'a jamais atteint. Comme le Tchèque, il est celui qui se rapproche le plus d'un Stanislas Wawrinka. Et donc d'une possible victoire finale. Vainqueur à Doha, l'Espagnol a déjà égalé son nombre de titres de la saison dernière, qui fut sa moins bonne année depuis 2009. A 32 ans, il ne lui reste plus beaucoup de chances d'arriver au bout.
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David Ferrer

Crédit: Eurosport

Ils partent d'un tout peu plus loin mais ils ont le potentiel

Marin Cilic l'a fait en septembre dernier à l'US Open. Ils pourraient le faire à l'Open d'Australie à partir de lundi. Pour eux le talent n'est un problème. Tout le monde le reconnait bien volontiers, ils ont les qualités pour remporter un Grand Chelem. Mais il leur manque la constance pour renverser des cadors pendant deux semaines. Ils sont capables de coups, mais...
Pour tenir la comparaison avec Federer, Dimitrov doit gagner
Le Bulgare, souvent comparé à Roger Federer pour son style de jeu élégant, reste pourtant bien loin du niveau de son ainé. Ses trois titres en 2014 ont cependant fait naitre de nombreux espoirs chez Grigor Dimitrov. Ses résultats en Grand Chelem ont été également en nette progression avec une demi-finale à Wimbledon et un quart à l'Open d'Australie alors qu'il n'avait jamais dépassé le stade des 16es de finale avant 2014. Il lui reste à se montrer plus mordant face aux joueurs qui le devancent au classement ATP. Onzième, il n'a plus battu un joueur du Top 10 depuis Wimbledon. Pour Pete Sampras, le Bulgare a tout de même les moyens de réaliser l'exploit à Melbourne. "Je pense que Grigor (Dimitrov) est le joueur qui pourrait passer cette prochaine étape. Il montre des signes. Je pense qu'il a juste besoin d'apprendre à gagner mais le talent il l'a."
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Grigor Dimitrov

Crédit: AFP

Si la régularité est au rendez-vous, Monfils peut y croire
Capable du meilleur comme du pire. Cette ritournelle revient souvent à l'évocation de Gaël Monfils. Le Français a manqué d'une énorme référence en 2014 mais il a offert au public de nombreux coup d'éclats. A 28 ans, le Parisien a besoin de se faire mal sur le court plus souvent pour passer le cap qui lui permettra de gagner un Grand Chelem. Ou, au moins, de s'en approcher. Il semble avoir travaillé dans cette optique cet hiver, en Serbie, après la désillusion de la finale de Coupe Davis perdue avec l'équipe de France. Sa nouvelle collaboration avec Jan De Witt va d'ailleurs dans ce sens. L'Allemand doit faire office de repère et d'autorité alors qu'il était sans entraîneur depuis près de deux ans. Pour enfin laisser éclater son talent.
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Gaël Monfils contre Federer pendant la finale de Coupe Davis France-Suisse

Crédit: Panoramic

Gulbis cherche à se calmer
A 24 ans, Ernest Gulbis semble avoir passé un cap mentalement en 2014. En atteste son classement (13e). Le Letton arrive à mieux gérer ses nombreuses sautes d'humeurs. Mais la régularité lors des grands moments n'est pas encore au rendez-vous. Souvent, ses frasques sont plus reprises que ses exploits. Il a par exemple atteint les demi-finales de Roland-Garros l'année dernière en éliminant Berdych et Federer tout en ne passant qu'un seul petit tour dans les autres tournois du Grand Chelem. Gulbis peut battre n'importe qui. Et se faire battre pas n’importe qui. C'est son charme. Et sa limite.
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Ernests Gulbis

Crédit: AFP

Ce serait plus qu'un tremblement de terre

Il s'agit là de réaliser un exploit que le tennis n'a pas encore vécu au 21e siècle. Avoir fait découvrir au circuit les prémices d'un immense talent sans arriver à en tirer le maximum. La jeunesse laisse pourtant le temps d'y arriver. A moins que …
Et si Kyrgios le faisait devant son public ?
Depuis sa victoire face à Rafael Nadal à Wimbledon en 2014, Nick Kyrgios ne cesse de crever l'écran. En un an, l'Australien est passé de la 182e place à la 52e place mondiale. Il a également remporté ses trois premiers titres sur le circuit professionnel et atteint les quarts de finale de Wimbledon. Pour sa deuxième participation à l'Open d'Australie, Kyrgios peut-il réaliser l'impensable ? L'histoire du tennis ne manque pas d'avènements brutaux. En 1985, Boris Becker a remporté Wimbledon à 17 ans. Chang avait lui 17 ans lors de sa victoire à Roland-Garros en 1989. Gustavo Kuerten l'a imité en 1997 à l'âge de 20 ans alors que le Brésilien n'était que 66e joueur à l'ATP. Nick Kyrgios a 19 ans et certains prédisent déjà son entrée dans le top 20 cette saison. Mais depuis 20 ans, un seul joueur a remporté un Grand Chelem à moins de 20 ans : Rafael Nadal. C'est dire l'ampleur de la révolution qu'impliquerait un triomphe de Kyrgios...
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Nick Kyrgios

Crédit: Eurosport

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