Open d'Australie 2015 - Venus et Serena Williams, compétitrices devant l'éternel

ParSébastien Petit

Mis à jour 26/01/2015 à 18:39 GMT+1

Lundi à Melbourne, les sœurs Williams ont démontré que le temps n'avait d'emprise sur elles, surtout Venus, qui revient de loin. Quand le talent est là...

Serena et Venus Williams

Crédit: AFP

L’histoire du jour

Honneur aux dames ce lundi, avec les prestations remarquables des sœurs Williams. Après les 24 heures du sport féminin qui ont eu lieu samedi dernier, quoi de plus normal que de prolonger un peu le plaisir… A quoi serait réduit le tennis féminin sans les sœurs Williams ? A elles deux, les deux joueuses en activité les plus titrées cumulent 25 titres du Grand Chelem (18 pour Serena, 7 pour Venus). Une moisson qui a commencé à l'US Open en 1999. Seize ans plus tard, elles sont toujours en course pour étoffer un peu plus leur palmarès. Et martyriser au passage une nouvelle génération de joueuses.

En 1997, Madison Keys avait deux ans. Elle ne se souvient pas des premières années de Venus Williams sur le circuit, marquées notamment par une finale à l'US Open dès sa première saison complète sur le circuit, en 1997. Elle avait 18 printemps. Dix-sept ans plus tard, Venus Williams est encore là, pas loin de sa cadette. L'aînée semble avoir surmonté sa maladie auto-immune et retrouvé toute la hargne qui a fait d’elle une numéro un mondiale au début des années 2000. Agnieszka Radwanska s’en est rendu compte en perdant face à l’Américaine de bientôt 35 ans en huitièmes de finale. Serena, en numéro un mondiale qui se respecte, a résisté à la fougue de la jeune Garbine Muguruza en renversant l’Espagnole en trois manches. Elles ne sont désormais plus qu’à une victoire chacune de se retrouver en demi-finale. Pour un match qui ferait date.

Open d'Australie

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26/01/2015 à 15:28

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Ce qu’on a aimé

Le calme de Stan Wawrinka face à Guillermo Garcia-Lopez. On sent le Suisse aussi serein qu’appliqué dans ce tournoi qu’il affectionne particulièrement pour les raisons que l’on sait. Sa force de frappe et son revers à une main (devant lequel nous ne pouvons qu’être admiratif) restent toujours un régal pour les yeux. Son prochain match face à Kei Nishikori, très solide face à David Ferrer, risque de faire des étincelles. Sans rien avoir contre le Japonais, ni même contre Milos Raonic, assister à un nouveau duel entre Djokovic et Wawrinka à Melbourne, en demi-finale, serait assez excitant… Juste histoire de voir si Wawrinka est capable de refaire le coup de l’an passé.

Ce qu’on n’a pas aimé

Le coup de mou de David Ferrer. Si solide face à Gilles Simon, la mobylette de Valence n’avait plus d’essence dans le moteur. Le dixième mondial a complètement calé face à Nishikori qui ne s’attendait sans doute pas à un match aussi expéditif (trois fois 6-3, 2h07 de match). Quatorze coups gagnants pour 44 fautes directes, le joueur de 32 ans était très loin de son niveau habituel. Battu en huitième, le voici recalé avant les quarts de finale de l’Open d’Australie pour la première fois depuis 2010. En revanche, en Grand Chelem, c’est la troisième fois de suite. Inquiétant ?

Trois stats à retenir

6 – Soit le nombre de balles de match sauvées par Feliciano Lopez dans cet Open d’Australie. Trois face à Denis Kudla au 1er tour, une face à Adrian Mannarino au 2e tour et encore deux face à Milos Raonic en huitièmes de finale. Malheureusement, la septième a été fatale face au Canadien.

23 – Soit le nombre de quarts de finale consécutifs disputés par Djokovic en Grand Chelem (31 en tout), c’est la meilleure série en cours et la deuxième de l’ère Open derrière celle de Roger Federer (36).

81 – Depuis 1968, il n’y a pas eu un Canadien en quart de finale de l’Open d’Australie. Avec la victoire de Milos Raonic sur Feliciano Lopez, c’est chose faite, 47 ans plus tard. Il faut dire qu’il n’y a pas été avec le dos de la cuillère, Milos ayant réussi 81 coups gagnants et 30 aces face à Feliciano Lopez. Ça vaut bien un "gros bec" de remerciement du peuple canadien.