Venus Williams en seconde semaine pour la première fois depuis 2011

Il y aura deux Williams en deuxième semaine à Melbourne. Un petit évènement. Les deux frangines les plus célèbres du tennis mondial n'avaient plus atteint ce cap ensemble depuis Wimbledon 2011. Presque une éternité. Il faut dire que Venus n'avait plus été aperçue en huitièmes de finale d'un tournoi majeur depuis cette édition du tournoi londonien, soit il y a trois ans et demi. "C'est une battante. Je suis si fière d'elle", s'est réjouie Serena.

Samedi, au troisième tour, Venus a renversé la situation face l'Italienne Camila Giorgi, 33e mondiale, pour l'emporter 4-6, 7-6 (7/3), 6-1. Pourtant, Venus était bien mal embarquée. Giorgi a mené 6-4, 4-2, avec trois balles de double break dans le 7e jeu sur le service de Williams. Puis elle a servi pour le match. Mais Venus Williams n'a rien lâché et, une fois le deuxième set en poche, le troisième n'a été qu'une formalité pour elle.

Le dernier de ses sept titres en Grand Chelem remonte à 2008 sur le gazon anglais où elle s'était alors imposée pour la cinquième fois. L'ex-reine de la WTA affrontera au prochain tour la Polonaise Agnieszka Radwanska, N.6 mondiale. Satisfaite de sa qualification, elle n'en fait pas pour autant une fin en soi. "Ce que j'aime, dans le tennis, c'est gagner des tournois, a-t-elle expliqué. Que ce soit des petits tournois ou des grands. j'aime les titres. Alors, oui, je suis heureuse d'être en deuxième semaine. Mais est-ce que c'est mon objectif quand je m'aligne sur un tournoi? Non."

A l'évidence, pour Serena non plus, les huitièmes de finale ne constituent pas un objectif. Comme sa grande soeur, la numéro un mondial a perdu le premier set avant de remporter les deux suivants face à la toute jeune Ukrainienne (20 ans) Elina Svitolina. Après la perte du set initial, Serena a déroulé (4-6, 6-2, 6-0). C'est la première fois que l'Américaine cède une manche en trois matches depuis le début du tournoi. Au prochain tour, elle aura l'occasion de prendre une revanche sur l'Espagnole Garbine Muguruza (N.24), qui l'avait humiliée (6-2, 6-2) au deuxième tour de Roland-Garros l'an dernier.