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Djokovic et Federer ont déjoué, mais c'est surtout inquiétant pour l’un des deux…

Laurent Vergne

Mis à jour 22/01/2016 à 15:34 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE – Novak Djokovic et Roger Federer sont au rendez-vous des huitièmes de finale. Mais l'un comme l'autre ont affiché un visage mitigé vendredi au troisième tour. Tout particulièrement le Suisse, qui devra éviter de vendanger autant s'il veut prétendre à un nouveau titre majeur.

Novak Djokovic et Roger Federer

Crédit: Eurosport

L'histoire du jour

Djokovic-Federer, c'est la demi-finale théorique dans la partie supérieure du tableau masculin. C'est toujours l'hypothèse la plus probable. Mais vendredi, les deux ténors ont laissé transparaitre quelques petites faiblesses. Pas question de tirer de conclusions définitives d'autant que les deux champions sont passés sans sueur excessive. Mais ce vendredi a agi comme une piqûre de rappel : quand ils sont en-dedans, même eux peuvent se trouver fragilisés. Un signe qui ne trompe pas, leur ratio de coups gagnants et de fautes directes, négatif pour l'un comme pour l'autre : 34-37 pour Djokovic, 48-55 pour Federer.
Dans le cas du Serbe, c'est rarissime. Ce n'est que la 5e fois que cela lui arrive lors de ses 40 derniers matches en Grand Chelem. Mais la première fois en première semaine. En bon perfectionniste, il a confié ne pas être satisfait de son match. Il estime pouvoir faire beaucoup mieux que ce qu'il a produit dans les deux derniers sets et il a évidemment raison. Pour autant, il n'y a pas trop lieu de s'inquiéter pour lui. D'abord parce qu'on ne peut pas être à 250% à chaque match. Ensuite parce qu'il a montré lors du dernier US Open qu'il pouvait être en dedans sur certains matches, pour mieux frapper très fort quand il le faut.
Le cas de Roger Federer est un poil plus alarmant. Comme cela lui arrive parfois, il a clairement manqué de contrôle sur ses frappes, particulièrement côté coup droit. On l'a senti un peu vulnérable à l'échange. 55 fautes directes, c'est tout de même beaucoup. Heureusement pour lui, Dimitrov n'était pas vraiment dans le coup et diminué par un coude endolori. Mais ce Federer-là peut se trouver en difficulté contre pas mal de monde. Surtout, il n'aurait aucune chance contre Novak Djokovic. Or il y a de bonnes chances qu'un 18e sacre majeur passe par là.

J'ai aimé

Voir la quasi-totalité des cadors passer dans le haut du tableau, où tout le monde est au rendez-vous, à l'exception de Marin Cilic. Le Croate est le seul absent parmi les huit principales têtes de série. Cela promet un petit "Super Sunday" avec des affiches sympathiques : Djokovic-Simon, Nishikori-Tsonga, Federer-Goffin et Berdych-Bautista Agut.

Je n'ai pas aimé

L'absence de constance de Nick Kyrgios, qui fonctionne encore trop par fulgurances. C'est parfois électrisant, mais face à un client comme Berdych, le courant alternatif est proscrit. Il est encore très jeune mais il a du mal à franchir ce cap. Après cet Open d'Australie, Kyrgios va redescendre en-deça de la 40e place au classement ATP.

Juste pour savoir

Daria Gavrilova peut-elle être la grande sensation de ce tournoi ? Après avoir fait chuter Kvitova, elle a survécu à son thriller face à Mladenovic. Elle se nourrit clairement du public. Attention à elle, à condition qu'elle survivre à l'enchainement des matches. Près de trois heures quand même, vendredi…
Faut-il commencer à se méfier de Roberto Bautista Agut ? Vainqueur à Auckland la semaine dernière, l'Espagnol qui ne fait pas de bruit est en huitièmes après avoir sorti Cilic. Match intéressant à venir pour lui face à Berdych.
Et si on disait merci à Tsonga, au lieu de lui cracher dessus comme c'est si régulièrement le cas ? Non, il n'a jamais gagné de Grand Chelem. Oui, il fait de la pub pour Kinder Bueno. Ça ne dispense pas de respecter un minimum un type qui va disputer son 22e huitième de finale en Grand Chelem, où il tient quasiment toujours son rang, et même un peu plus.

Trois stats à retenir

1. Enfin ! En battant Dominic Thiem, David Goffin a décroché sa toute première victoire contre un membre du Top 20 en Grand Chelem. Il n'avait jusqu'ici jamais battu un joueur classé plus haut que le 27e rang (Radek Stepanek à Roland-Garros en 2012). Face aux membres du Top 20, il était à 8 défaites en 8 matches avant vendredi.
56. C'est la 56e fois que Roger Federer se qualifie pour les huitièmes de finale d'un tournoi du Grand Chelem. Il y a à peine une douzaine de joueurs qui ont JOUÉ davantage de majeurs. Federer, lui, a été au rendez-vous de la deuxième semaine 56 fois sur 68.
288. On parle à juste titre des 300 victoires de Federer mais Serena Williams a signé quant à elle sa 288e victoire majeure vendredi. Elle n'est donc plus qu'à 11 marches de Chris Evert et 18 de Martina Navratilova. De quoi envisager de devenir la recordwoman absolue en la matière dans les prochains mois.
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Serena Williams

Crédit: Eurosport

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