Djokovic-Federer, what else ?

Nous y (re)voilà . Comme à Wimbledon et à l'US Open, nous aurons donc droit à l'Open d'Australie à un petit duel entre Novak Djokovic et Roger Federer. Cette fois, ce ne sera pas une finale mais une demie. Au fond, peu importe. Ça ne change pas grand-chose. Pour nous, en tout cas. Sans vouloir le moindre mal à Tomas Berdych et Kei Nishikori, il aurait été dommage de priver Melbourne de ce qui se fait de mieux en ce moment. Depuis le recul marqué de Nadal dans la hiérarchie, et malgré Murray ou Wawrinka, Djokovic-Federer, c'est le must.

D'abord parce que Federer, depuis un an et demi, est globalement le seul à pouvoir contrarier sur la durée le souverain serbe. Wawrinka a réussi un sublime "one shot" à Roland-Garros, mais le Suisse reste le seul à avoir battu Djokovic plus d'une fois la saison dernière. Et s'il n'occupe que la troisième place du classement ATP, le dauphin comptable se nommant Andy Murray, Federer est bien le principal rival du Djoker à ce jour. Les deux dernières finales de Grand Chelem et celle du Masters ont opposé les deux hommes.

Cette affiche-là fait quand même plus saliver qu'un Federer-Nishikori, un Djokovic-Berdych ou même, soyons fous, un Nishikori-Berdych. Enfin, c'est mon cas. Nous aurons l'occasion et le temps d'ici jeudi matin de revenir sur les tenants et les aboutissants de cette 45e confrontation interstellaire, mais Il reste juste un souhait à émettre : que cette demi-finale, qualitativement, se rapproche plus des rencontres de Wimbledon et de l'US Open que de celles du Masters, assez décevantes et insignifiantes. Je n'ose rêver à quelque chose du calibre de la demie de Roland-Garros en 2011 ou de la finale de Wimbledon 2014. Mais si ces messieurs sont d'accord, qu'ils ne se gênent pas.

"L'hommage" de Maria Sharapova à Serena Williams lors de sa conférence de presse. Déprimée, Maria, par sa 18e défaite de suite face à l'Américaine? Non. Inspirée, plutôt : "Oui, c'est frustrant. Mais c'est aussi très motivant. Motivant parce qu'elle est à un niveau tellement supérieur. Elle vous oblige à retourner au travail. Pas seulement moi, mais toutes les joueuses. C'est une source d'inspiration."

Le manque d'intérêt global des rencontres du jour. Quatre simples, quatre rencontres quasiment à sens unique. Si on pouvait redouter le scénario du Serena-Sharapova, on pouvait aussi espérer un peu plus d'opposition de la part de Tomas Berdych et Kei Nishikori contre Federer et Djokovic. Ces deux quarts du haut du tableau ont déçu. Mais si c'était le prix à payer pour un Djokovic-Federer, ainsi soit-il...

Adrian Mannarino se sent "comme à la maison".

Y a-t-il vraiment une bonne raison pour que le Djokovic-Federer de jeudi ne se termine pas de la même façon que ceux de Wimbledon et de l'US Open?

Qui peut priver Serena d'un 7e Australian? Radwanska ? Azarenka ? Zhang ? Personne ?

La paire Pouille-Mannarino, candidate crédible pour la Coupe Davis ?

0. Le nombre de défaite de Djokovic en demi-finales de l'Open d'Australie. Depuis 2008, soit le Serbe a gagné le tournoi (2008, 2011, 2012, 2013, 2015) soit il a perdu en quart (2009, 2010, 2014). Vu qu'il vient de passer le cap des quarts...

8. Carla Suarez Navarro n'a pas pesé lourd contre Radwanska mardi, mais elle n'a pas tout perdu. Grâce à son quart de finale, l'Espagnole va se hisser pour la première fois dans le Top 10 du classement WTA. Elle sera 8e lundi prochain.

4090. Maria Sharapova n'a plus battu Serena Williams depuis 4090 jours. C'était le 14 novembre 2004, en finale du Masters. Ça fait long, quand même.