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Face à Milos Raonic, Gaël Monfils avait égaré ses super pouvoirs

Sébastien Petit

Publié 27/01/2016 à 15:05 GMT+1

Malgré un match propre statistiquement, Gaël Monfils n'a pas glissé ce grain de folie qui aurait pu lui permettre de faire basculer son quart de finale. La faute aussi à un Milos Raonic qui commence à changer de dimension.

Gaël Monfils - Open d'Australie 2016

Crédit: AFP

L'histoire du jour

Où était le Gaël Monfils des grands jours ? Pas là visiblement. Face à la machine nommée Raonic, le Français n'a jamais réussi à se transcender pour porter ce match comme il aurait dû le faire. Juché sur sa ligne de fond, incapable de varier son jeu face à la puissance de feu canadienne, Monfils a finalement montré ses limites actuelles face à un joueur en pleine confiance. Là, pas de volonté d'aller vers l'avant, ni de plongeon désespéré pour rattraper la balle, ni même de moindre sourire sur le visage du Français qui avait laissé ses super pouvoirs aux vestiaires. Ceux qui auraient pu lui permettre d'accrocher une deuxième demi-finale en Grand Chelem.
Pourtant, Monfils a fait un match propre si on se réfère aux statistiques pures et dures. 36 coups gagnants, 17 fautes directes, 78% de réussite derrière sa première balle. Mais à côté de celles du Canadien (47/36/84%), elles deviennent quelconques. C'est incontestablement la prise d'initiative de Raonic qui a fait la différence. Face cette mécanique bien huilée, qui enfile les victoires comme des perles, dont certaines face à des joueurs importants (cf. Federer en finale de Brisbane ou encore Wawrinka il y a deux jours), il en fallait plus pour que Monfils ne parvienne à mettre un grain de sable pour enrayer la machine. Pour ne pas dire un grain de folie. Celui qui le caractérise en somme.
Si la déception est au rendez-vous, tout n'est pas à remettre en question pour Monfils. Il a fait son trou en profitant d'une partie de tableau certes dégagée, mais il a aussi su redresser une trajectoire déclinante en Grand Chelem entre Roland-Garros 2015 (4e tour) et l'US Open 2015 (1er tour). Il n'était pas le plus attendu à ce stade de la compétition à Melbourne. Et c'est sans doute là aussi que la frustration prend toute son ampleur : au moment de voir émerger de nouveaux cadors sur la scène ATP, les Français sont en retrait, encore une fois.

J'ai aimé

Ce nouveau vent de fraîcheur sur le circuit WTA. OK, Johanna Konta a 25 ans, mais voilà une nouvelle joueuse non tête de série qui atteint les demi-finales d'un Grand Chelem, comme Madison Keys la saison dernière à Melbourne ou encore Shuai Peng à l'US Open en 2014. Ce n'est pas pour ça que les vainqueurs changent drastiquement, mais ce n'est pas sur le circuit ATP que l'on verrait ça...

Je n'ai pas aimé

Le rendez-vous manqué d'Azarenka en quart de finale. Angelique Kerber a offert une superbe opposition à la Bélarusse qui avait le palmarès le plus fourni des quart-de-finalistes, derrière Serena Williams, avec deux victoires à Melbourne en 2012 et 2013. Ce qui n'est pas rien. Mais cela n'a pas effrayé l'Allemande qui s'est montrée plus solide qu'Azarenka, qui a vu ses fautes directes et sa seconde balle la trahir. Notamment au moment de servir à 5-4 pour empocher la deuxième manche... Dommage : un affrontement face à Serena en finale aurait pu être intéressant à voir.

Juste pour savoir

Azarenka, c'est vraiment fini ?
Quel est le scenario le plus probable pour que Murray rate la finale : que Raonic le batte ou que sa femme accouche ?
A Roland-Garros, c'est demi-finale pour Monfils cette année ?
Est-ce que Djokovic-Federer de jeudi ne serait pas le match de la quinzaine à ne pas rater ?

Trois stats à retenir

1. Joli tir groupé pour le tennis britannique qui vit une belle première à Melbourne avec trois joueurs en demi-finales de trois tableaux différents : Andy Murray en simple messieurs, Johanna Konta en simple dames et Jamie Murray en double messieurs.
18. Andy Murray a rallié sa 18e demi-finale en Grand Chelem à Melbourne ce mercredi. Le Britannique entre ainsi dans le Top 10 des joueurs de l'ère Open à avoir atteint le plus de fois le dernier carré d'un tournoi majeur, à égalité avec Boris Becker. Il reste cependant à 21 longueurs de Federer, 10 de Djokovic et 5 de Nadal.
39. Il faut remonter à 1977 pour retrouver trace d'une Britannique en demi-finale de l'Open d'Asutralie : Sue Baker il y a donc 39 ans.
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