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Lleyton Hewitt : "Quand j'étais ado, je n'imaginais pas jouer au-delà de 30 ans"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 16/01/2016 à 13:06 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE 2016 - Lleyton Hewitt s'apprête à disputer son 20e et dernier Open d'Australie. Le dernier tournoi de sa carrière, d'ailleurs. Grande figure du tennis aussie, l'ancien numéro un mondial espère profiter à fond du moment et, pourquoi pas, écrire une ultime page mémorable.

Lleyton Hewitt lors de la Hopman Cup

Crédit: Panoramic

Physiquement, comment ça va ?
L.H. : Plutôt bien. Je me suis bien senti pendant la Hopman Cup, je jouais plutôt bien. J'ai fait deux bons matches à Adélaïde aussi. J'ai retrouvé la routine de la compétition, on en a besoin en début de saison. Une bonne séance de travail avec Fed aussi vendredi matin. Puis avec Murray l'après-midi.
Vous réalisez que vous n'êtes peut-être qu'à un match de la retraite ?
L.H. : Pour dire la vérité, je ne sais pas ce que je ressens par rapport à ça. C'est un sentiment étrange, mais j'essaie d'évacuer ça au maximum. Gérer les émotions, ce sera la chose la plus compliquée pour moi ici.
Y a-t-il un stress particulier parce que c'est votre dernière ?
L.H. : Pour l'instant, non. Ni plus ni moins qu'avant chaque tournoi du Grand Chelem, qu'avant chaque Australian. Il y a beaucoup plus de demandes médiatiques, c'est normal. Mais j'essaie surtout de profiter à fond du moment.
En 19 participations, vous n'aviez joué qu'une seule fois contre un Australien. Pour votre 20e, vous en affrontez un dès le premier tour. Cela ne doit pas vous ravir...
L.H. : C'est sûr. Surtout maintenant que j'ai une nouvelle casquette, celle de capitaine de Coupe Davis. C'est étonnant d'ailleurs de ne pas avoir croisé plus souvent des Australiens ici, avec toutes les wild-cards que nous avons. Ce sera bizarre ce 1er tour, mais d'un autre côté, c'est toujours sympa de jouer contre Ducks (James Duckworth). Je l'ai beaucoup aidé ces dernières années. C'est un gamin super. Je pense qu'il va passer un cap ces deux prochaines années.
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Lleyton Hewitt en Coupe Davis

Crédit: AFP

Vous aviez déjà bataillé avec Tomic à Flushing. A quel point est-ce compliqué de son propre jeu, comme si de rien n'était, quand on se connait si bien ?
L.H. : Avec Bernie, on s'était entraîné ensemble trois jours avant de s'affronter. Il me demandait des trucs sur mon service, des choses comme ça. C'était bizarre. Je suis sûr que ce sera pareil là.
Duckworth a d'ailleurs dit que vous lui aviez donné beaucoup de conseils. Vous n'avez pas peur que ça se retourne contre vous ?
L.H. : Peut-être. On va voir à quel point il a bien écouté (rires). C'est comme ça, on se parle tout le temps. Ducks m'a encore envoyé un sms la veille du tirage.
Comment va se comporter le public dans ce match à votre avis ?
L.H. : Bonne question. Je n'ai jamais affronté un Australien sur la Rod Laver Arena. Peut-être que j'aurais un peu le soutien du public (sourire).
Quand vous étiez ado, combien de fois pensiez-vous jouer l'Open d'Australie ?
L.H. : Quand j'étais ado, je ne pensais pas jouer au-delà de 30 ans, en tout cas. Tout dépend de la motivation. Et ça, vous ne pouvez pas le savoir quand vous êtes jeune. J'ai connu beaucoup de blessures et j'ai senti que l'entraînement et la compétition me manquaient. Alors l'envie était là, à chaque, fois, de retrouver les courts. C'est ce qui m'a poussé toutes ces dernières années. Mais globalement, je n'ai jamais eu de problème à trouver la motivation en me levant le matin pour aller bosser...
Vous arrive-t-il de rêver à un parcours comme celui de Connors à l'US Open 1991, quand il avait atteint les demi-finales, à 39 ans?
L.H. : En tout cas, j'aborde le tournoi en me disant que je peux encore être compétitif contre tous ces gars. Mais je ne vois pas plus loin que le match contre Ducks pour être franc. J'ai toujours fonctionné comme ça dans ma carrière. Mais je frappe bien la balle, et je me sens bien physiquement. Espérons que le corps tienne maintenant.
Quel est votre plus grand souvenir en deux décennies d'Open d'Australie ?
L.H. : Sans doute ma victoire sur Roddick en demi-finale en 2005. J'avais connu beaucoup de batailles en quatre et cinq sets, très dures, depuis le début du tournoi. J'étais entamé mais j'avais très envie de vivre cette finale, et c'était une grande satisfaction pour moi d'y parvenir en battant Andy.
Vous avez été le gamin prodige qui déboulait, puis numéro un mondial, puis votre rôle a changé au fil des années. Comment avez-vous géré ces changements ?
L.H. : C'est surtout depuis, disons, 5 ans, que je suis devenu une sorte de mentor pour les jeunes Australiens, notamment par rapport à la Coupe Davis, mais aussi quand nous étions en vadrouille sur le circuit. Beaucoup sont venus chez moi pour s'entraîner. J'ai aimé ça. J'aime voir les jeunes progresser. Ils vont être les leaders nationaux de notre sport désormais, et je suis fier de contribuer à ça.
Vous êtes toujours le dernier joueur australien à avoir gagné un Grand Chelem. Votre successeur est-il sur le circuit aujourd'hui ?
L.H. : C'est dur à dire. Je pense que Nick (Kyrgios) et Bernie (Tomic) ont un coup à jouer ces prochaines années. Thanasi (Kokkinakis) va revenir aussi. Il y a des secteurs de leur jeu qu'ils doivent peaufiner. Nick, sur 5 sets, en Grand Chelem, c'est là qu'il est le meilleur. Mais il faut qu'il progresse au classement pour ne pas avoir à croiser trop tôt les grands noms. Il est capable de battre n'importe qui mais peut-il enchainer ? C'est la grande question. Mais il va progresser dans les 3 à 5 ans qui viennent.
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Nick Kyrgios à l'US Open en 2015

Crédit: AFP

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