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Un oeil sur Melbourne : Avec le départ de Hewitt, le circuit perd encore un peu de relief

Sébastien Petit

Mis à jour 21/01/2016 à 18:40 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE 2016 - Lleyton Hewitt qui s'en va, c'est une page du tennis qui se tourne. C'est aussi une grande gueule et une dose de désinvolture qui quittent le circuit.

Lleyton Hewitt - Open d'Australie 2016

Crédit: AFP

L'histoire du jour

Cette fois-ci, c'est la bonne. Lleyton Hewitt ne sévira plus sur le courts de tennis. Une bonne nouvelle pour certains, une mauvaise pour d'autres. J'ai beau ne pas avoir porté ce joueur particulièrement dans mon coeur, je persiste à penser que le tennis perd un grand personnage. De ceux qui peuvent faire aimer le tennis. De ceux qui lui ont donné du relief avec son mauvais caractère, son langage décalé, son look de tête à claques, mais aussi son énorme envie de jouer coûte que coûte, de se battre jusqu'au dernier point. Quitte à donner sa vie pour aller chercher cette balle qui s'échappe du court et à braver l'impossible en montant dans les gradins.
Evidemment, il y en a beaucoup qui détonaient dans le paysage avant lui. Les enfants terribles du tennis étaient bien plus nombreux en fin de XXe siècle, mais lui a su se faire une place de choix dans les rangs des grandes gueules du circuit. Maintenant qu'il est parti, il y en a peu qui ont un style poil-à-gratter comme le sien. Aujourd'hui, ils se comptent quasiment sur les doigts d'une main et sont priés de rester sages (n'est-ce pas, Mr Kyrgios ?). Alors, d'accord, cela faisait un moment que Hewitt n'était plus que l'ombre de lui-même. Ses "c'mon" résonnaient beaucoup moins souvent que dans les années 2000. Mais il a tout de même réussi à dépasser les 600 victoires sur le circuit en carrière (616 précisément) et atteindre les 30 titres ATP en 2014.
Quand il a explosé en 2000, je ne connaissais pas grand monde qui le supportait de façon claire et nette. Sampras et Agassi étaient bien plus populaires que lui. Et ne parlons pas de Federer par la suite. Mais tous avaient connu bien moins de dérapages que Hewitt, qui était capable de traiter les sacro-saints courts de Wimbledon de champs de patates, ou encore de pourrir le public australien pour quelques sifflets mal placés à son goût. C'est vrai aussi qu'avec l'âge, il s'est considérablement assagi. La paternité sans doute y a grandement contribué. Les galères avec les blessures à répétition aussi. Au point de devenir aussi édulcoré que l'image actuelle du tennis veut bien se donner ? Détrompez-vous : il a tout de même réussi à traiter l'arbitre d'imbécile pendant son match face à Ferrer. Chassez le naturel... Tu vas nous manquer, Lleyton.

J'ai aimé

La fraîcheur de Stéphane Robert. Encore une fois, on ne donnait pas cher de sa peau. Et encore une fois, le Français a réussi à se frayer un chemin dans cet Open d'Australie. Voici le globe-trotter du circuit au 3e tour à Melbourne pour la 2e fois de sa carrière. Il y a deux ans, il avait surpris son monde en devenant le premier lucky loser à atteindre la seconde semaine en Grand Chelem. S'il bat Monfils samedi, il ne faudra pas jouer les étonnés.
Le sérieux de Gaël Monfils. Sans faire de bruit, il est bien parti dans cet Open d'Australie. Deux victoires en trois sets, le dernier ce jeudi face à Nicolas Mahut (7-5, 6-4, 6-1), un service qui frôle la perfection, tous les voyants semblent au vert pour le Parisien. Ça tombe bien : cela fait depuis 2009 qu'il attend de jouer à nouveau un huitième de finale à Melbourne. Avec Robert, puis Sela ou Kuznetsov sur sa route, ce sont même les quarts de finale qui lui tendent les bras. Et ce serait une première pour lui en Australie.

Je n'ai pas aimé

La défaite de Fernando Verdasco deux jours après avoir sorti Nadal. Dans la catégorie "tout ça pour ça", l'Espagnol a rejoint la longue liste des joueurs aux exploits sans lendemain, comme Dustin Brown et Steve Darcis avant lui (pour ne citer que ceux qui avaient éliminé Nadal en Grand Chelem avant de se casser la figure le surlendemain). Cette fois-ci, c'est Dudi Sela qui a eu raison du Madrilène en quatre sets (4-6, 6-3, 6-3, 7-6).
Celle d'Alizé Cornet face à Shuai Zhang. A l'instar de Monfils, la Niçoise pouvait voir plus loin que le deuxième tour. Pas de chance, ses adducteurs et le fait de jouer avec le frein à main lui ont fait quitter la piste face à la 133e mondiale. Il y a des chances qu'elle rumine longtemps cette défaite. Encore une fois.

Le tweet du jour

Ça ne vous rappelle pas une chanson ?

Juste pour savoir...

On dirait bien qu'on va avoir au moins un Français en quart de finale de Melbourne, non ?
Nadal a-t-il passé un petit coup de fil à Verdasco aujourd'hui pour lui demander des nouvelles ?

Trois stats à retenir

1. Comme le nombre de break réussi en trois heures de jeu entre le Canadien Milos Raonic et l'Espagnol Tommy Robredo, battu 7-6, 7-6, 7-5. Et devinez quand ? Au tout dernier jeu du match (spéciale dédicace à Andy Roddick).
3. Comme le nombre de jeux perdus par Victoria Azarenka en deux matches. On dirait bien que la championne bélarusse est de retour.
19. Comme le nombre de têtes de série éliminées lors des deux premiers tours dans le tableau féminin. Parmi les victimes de jeudi : Jankovic, Bacsinszky, Svitolina et Lisicki.
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