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Nadal ou Federer ? Nos pronos pour la finale

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 28/01/2017 à 19:31 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE - Qui de Rafael Nadal ou de Roger Federer remportera la finale dimanche ? Cinq membres de la rédaction d'Eurosport livrent leur sentiment et se risquent au jeu des pronostics. N'hésitez pas à nous donner el vôtre.

Rafael Nadal und Roger Federer

Crédit: AFP

Quelle issue pour la finale ?

Bertrand Milliard : Nadal en 3 ou 4 sets

Selon moi, il est possible que le sort de la finale se soit joué sur les deux balles de break sauvées par Nadal en demi-finale à 3-4 au 5e. Face à Dimitrov, j'aurais mis Federer favori. Face à l'Espagnol, et même si j'adorerais me tromper, je ne le vois pas gagner. À cause des chiffres que tout le monde connaît bien sûr, mais pas seulement. En demi-finale, les deux hommes ont proposé des niveaux de jeu très différents, assez moyen pour RF, qui m'a semblé moins bien bouger et sentir la balle qu'aux tours précédents, même s'il a bien fini.
Physiquement Nadal m'a paru supérieur dans son empoignade avec Dimitrov, et son tennis désormais plus offensif a été de très bonne qualité, il a laissé une meilleure impression que son rival. Et pour la récupération, on se souvient du scénario similaire de 2009 qui ne l'avait pas empêché de s'imposer. Si Federer est un peu diminué comme certaines rumeurs l'annoncent, je vois Nadal gagner en trois. Si le Suisse est à 100%, je vois un début de match accroché mais la victoire du Majorquin en quatre manches.
Rafael Nadal

Nicolas Buzdugan : Federer en 4 sets

C’est incontestable : l’historique en Grand Chelem entre ces deux légendes (9-2 Nadal), y compris à l’Open d’Australie (3-0 pour l’Espagnol), ne penche pas du tout en faveur de Federer. Et pourtant, la très belle forme affichée par le Suisse depuis le début de la quinzaine incite à l’optimisme. Ce relâchement, ce petit jeu de jambes, ce style aérien, cette qualité de service… cela fait bien longtemps que Federer n’avait pas évolué dans ces sphères-là sur le court, notamment dans les moments clés. Un court particulièrement rapide cette année à Melbourne, qui plus est. Et qui fait donc la part belle à son jeu.
A contrario, si Nadal a retrouvé ses jambes de feu ou sa capacité à tenir le bras de fer sans donner de points, son lift de coup droit – son arme fatal face au Suisse - gicle moins qu’avant et fera peut-être moins de dégâts dans la diagonale revers de "Rodgeur". Cette finale se jouera, selon moi, sur la capacité de Federer à ne pas trop se mettre en danger sur sa mise en jeu (78% de points gagnés derrière sa première balle depuis le début du tournoi), et bien entendu sur son degré "d’agressivité" pour éviter les longs rallyes et écourter l’échange. Si Federer évolue au même niveau que face à Nishikori ou Wawrinka, qu’il ne se crispe pas face à son meilleur ennemi, il s’imposera.
Roger Federer

Maxime Dupuis : Federer en 5 sets

A l'heure où le "binge watching" a pris le pouvoir, revoir Roger Federer et Rafael Nadal s'affronter en finale d'un Grand Chelem a un goût d'exceptionnel, parce que le temps passe. Et de rareté, parce que les deux hommes n'ont plus croisé le fer depuis la fin de l'année de 2015. C'était à Bâle. C'était le 34e duel entre "Rogdeur" et "Rafa". Le 35e s'est fait grandement attendre et c'est pour cela, aussi, qu'il ne ressemblera à aucun autre.
Mentalement, déjà. Oubliez le poids du bilan largement défavorable de Roger Federer face à son meilleur ennemi, il ne pèsera pas comme c’était le cas quand les deux hommes rivalisaient au sommet du tennis mondial. La mainmise tennistique de Nadal sur Federer ? Sans doute plus car elle est gravée dans les qualités et le jeu des deux hommes. Mais j'ai envie de croire que les cartes sont rebattues pour un duel qui n'aura rien à voir avec ceux qui ont richement nourri le début du XXIe siècle. Et je vote Roger Federer. Pour l'histoire.
Roger Federer

Sébastien Petit : Nadal en 3 sets

L’affiche Federer-Nadal est une sucrerie pour les fans de tennis, mais c’est surtout une plaie ouverte pour le Suisse. Il a eu de grandes victoires face à l’Espagnol, mais aussi de sacrées roustes. Et sur cet Open d’Australie, je vois mal Federer réussir ce qu’il a eu tant de mal à faire lorsqu’il était au sommet de sa carrière : c’est-à-dire battre Nadal. Certes, cela fait plus d’un an que le Majorquin n’est plus à son meilleur niveau, mais affronter Federer en finale majeure, c’est peut-être la meilleure nouvelle pour lui. Sa sucrerie à lui. Et rien qu’à Melbourne, l’Espagnol reste en plus sur deux victoires face au Suisse, la dernière en 2014, il n’y a pas si longtemps que ça.
Nadal m’a beaucoup impressionné face à Dimitrov en demi-finale. Son explosivité retrouvée en coup droit n’annonce rien de bon pour Federer et son revers à une main, qui sera pilonné comme il se doit. Lui aussi, d’ailleurs, a été impressionnant. Battre Nishikori et Wawrinka est un gage de réconfort, mais pas un gage de réussite pour la suite. Le Suisse n’a jamais eu de difficultés à dominer le Japonais et son compatriote helvète avant cette année. L’avantage psychologique a joué indéniablement face ces deux adversaires-là. Le même qui devrait jouer en faveur de Nadal au moment de retrouver son adversaire adoré de l’autre côté du filet.
Rafael Nadal

Laurent Vergne : Nadal en 4 sets

Federer avait l'adducteur en feu en fin de match contre Wawrinka et Nadal a joué cinq heures vendredi. Si l'un des deux est diminué d'une façon ou d'une autre, cela pèsera évidemment sur les débats. Si la dimension physique a un impact neutre, Federer devra remplir trois conditions pour s'imposer : très bien servir, afficher un taux de réussite satisfaisant sur ses balles de break (un de ses péchés mignons quand il affronte Rafa) et, à l'échange, se sortir d'un schéma tactique qui l'a si souvent condamné contre Nadal. Au-delà de 8-9 frappes, il s'enfermera dans une filière mortifère.
Le Suisse devra donc se montrer hyper agressif et prendre des risques. C'est bien sûr plus aisé à dire qu'à accomplir, mais c'est sans doute la seule voie qui puisse le mener à un 18e majeur. Et c'est un chemin bien étroit... Nadal offre certes plus de points à ses adversaires que par le passé, mais en Federer, il va retrouver ce joueur qu'il a si souvent martyrisé et qui ne l'a plus battu au meilleur des cinq sets depuis près de dix ans. Et j'ai trouvé Nadal tellement impressionnant contre Dimitrov… Plus encore que son rapport de force historique avec Federer, c'est ce Nadal pleinement retrouvé qui m'incite à miser sur lui.
Rafael Nadal
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