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Le Masters reste à Londres, Guy Forget reste dans le flou

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 01/11/2013 à 18:48 GMT+1

Le Masters restera à Londres jusqu'en 2015. Guy Forget peut-il voir un signe d'amélioration pour Bercy, trop collé au Masters pour rester attrayant ? Pas si sûr.

TENNIS 2012 Guy Forget Bercy

Crédit: AFP

Présent à Londres depuis lundi, Guy Forget a dû apprécier la nouvelle. L'ATP a annoncé officiellement que le Masters de fin de saison se déroulerait encore dans la capitale britannique pour deux années de plus, au-delà de 2013. Après être passé sur tous les continents, le dernier rendez-vous de la saison était, selon les rumeurs du circuit, proche de se disputer à Rio de Janeiro. Mais Londres a finalement su convaincre les dirigeants de l'ATP, ainsi que les sponsors, de rester encore le lieu de clôture de la saison masculine. La ville anglaise devient celle qui a obtenu le plus long bail pour organiser cet événement depuis New York et treize années au Madison Square Garden entre 1977 et 1989.
En tant que nouveau directeur du tournoi de Bercy, Forget a forcément accueilli la nouvelle avec intérêt. Sans cette décision, son tournoi était condamné à court terme. Si le Masters avait été délocalisé au Brésil, Bercy n'aurait plus eu de crédibilité en tant que Masters 1000 aux yeux des principaux acteurs du circuit. Si un enchaînement Paris-Londres fatigue les stars début novembre, l’enchaînement Paris-Rio aurait été impossible à imaginer. Mais, pour l'instant, l'ex-capitaine de Coupe Davis et Fed Cup ne sait toujours pas à quelle sauce sera mangée son tournoi, qui attend toujours de connaître la date que lui attribuera l'ATP à partir de la saison 2014. Commentateur télé, Guy Forget se trouve aussi dans la capitale anglaise en coulisses avec le costume de négociateur. Militant avec ferveur pour déplacer le tournoi en février, l'ex-numéro quatre mondial s'attend surtout au pire.
L'enchaînement Paris-Londres ? "Technique faisable" pour Forget
A la question: 'Pour vous, est-ce jouable d'enchaîner Bercy et le Masters sans aucune semaine de latence entre les deux événements', le nerf de la guerre en quelque sorte, Forget a estimé dimanche dernier à Paris que ce n'est pas "injouable". "Techniquement, c'est faisable. Mais quand vous voyez les résultats ici de Novak (Djokovic, ndlr), qui n'était pas très bien physiquement, pas pour des raisons tennistiques, et Murray qui a franchement manqué de vigilance dans un moment crucial du match, vous ne pouvez pas empêcher les gens d'avoir cette réflexion: 'est-ce que pour autant ce n'est pas la proximité de Londres qui fait qu'il n'a pas été vigilant ?'."
Clairement, les événements de la semaine dernière font ses affaires, mais seulement en partie. Les forfaits et éliminations précoces des meilleurs joueurs ont montré que les enchaînements étaient difficiles, mais pas impossibles. David Ferrer, numéro cinq mondial, est bien parvenu à gagner à Valence, puis à Bercy, avant d'enchaîner à Londres au prix d'un effort physique intense. Le parcours de Jerzy Janowicz, finaliste surprise au POPB, a même tout pour séduire les dirigeants de l'ATP, qui verraient dans cette belle histoire le moyen de vendre du rêve aux autres joueurs. Ceux qui attendent leur heure, dans l'ombre de ce Big Four qui truste les titres les plus importants de la saison. Celui-ci a beau attirer du monde, il n'est en rien représentatif du circuit.
Récupérer la semaine de battement entre Bercy et le Masters, leitmotiv de Forget
L’opposition est venue de ces joueurs-là. Décaler Bercy en février, après les tournois indoor de Montpellier et Marseille (en passant par Rotterdam), aurait conduit la tournée sud-américaine (avec Santiago, Costa do Sauipe, San José, Bueno Aires, Acapulco) à être reportée en décembre. La semaine dernière, Forget révélait que la majorité des terriens du circuit avaient refusé cette solution. Pourtant, elle est séduisante sur le papier : quitte à jouer en France et en indoor au mois de février, pourquoi ne pas faire escale à Bercy pour lancer la saison des Masters 1000 en ce mois de l'année où aucun événement important n'a lieu, alors que la saison ne fait que commencer ? Cette hypothèse, les amateurs de terre battue ne sont pas prêts à l'accepter. Et au moment de fabriquer le prochain calendrier, l'ATP ne pourra pas passer outre...
En attendant de meilleurs jours, la seule solution pour Guy Forget serait de se battre pour récupérer la semaine de battement entre Bercy et le Masters, retirée cette année pour raccourcir le calendrier ATP. Signe que le combat de février semble perdu d'avance ? "J'entends des rumeurs. Vous avez eu, comme moi, des échos selon lesquels ils (les dirigeants de l'ATP) allaient essayer de gagner du temps (pour communiquer sur le prochain calendrier dès 2014, ndlr). Si tel était le cas, en priorité, je vais essayer de tout faire pour que l’on puisse récupérer cette semaine."
"Surtout, certains joueurs se sont rendu compte aujourd’hui que les résultats de Bercy pouvaient, à un moment donné, prêterà confusion. A l'heure actuelle, il semble moins compliqué de remettre l'ATP Tour Finals là où il était l'année dernière que de serrer tout le monde. On manque clairement de semaines..." L'an prochain, donc en 2013, Bercy restera toujours collé au Masters. Si cet événement ancré à Londres jusqu'en 2015, les spectateurs du POPB devront sans doute s'attendre encore à voir débarquer des nouveaux Janowicz dans les éditions à venir. Voire, dans une hypothèse plus pessimiste, à une autre finale du style 2005 (Berdych-Ljubicic) qui passionne moins les foules.
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