Pour Federer, "celui qui peut regretter une telle affiche dès les quarts, c'est Djokovic"

Nadal-Djokovic en quart de finale, c'est d'ores et déjà le match le plus attendu de la quinzaine. Et celui dont on parle le plus. Tête de série N.6 à Paris pour la première fois de sa carrière, Rafael Nadal était l'épouvantail du tirage au sort, celui qui allait donner aux quarts de finale une saveur particulière. Et le destin - ou plutôt la main de Maria Sharapova - a decidé que ce serait Novak Djokovic l'élu.

Lui qui marche sur l'eau depuis plusieurs mois devrait s'attaquer à l'Espagnol pour la septième fois à Roland-Garros le mardi ou le mercredi de la seconde semaine, si les deux hommes y parviennent, ce qui est plus qu'envisageable. Mais sera-ce une bonne nouvelle de le jouer si tôt dans le tournoi ? Federer n'y mettrait pas sa main à couper.

"Je pense que le classement reflète ce qu'il s'est passé depuis plusieurs mois, juge le Suisse. S'il n'avait été blessé, Rafa aurait été dans le Top 4 mondial. D'être placé là où il est dans le tableau n'est pas si mauvais pour lui. Quelle que soit la personne qu'il a en face de lui, il sera au rendez-vous. Je pense que la personne qui peut regretter une telle affiche dès les quarts, c'est Djokovic", a même glissé le Suisse sans doute pas mécontent d'être loin de ses deux adversaires.

Et Federer d'ajouter : "Rafa sera très difficile à battre ici. Les conditions de jeu sont plus lentes, c'est mieux pour lui. Quand ça devient physique, mental, il aime ça. En plus, il a ses repères sur le court central." Pour Andy Murray, que ce soit en quart ou en finale, ça ne changera rien pour Djokovic et Nadal : "Novak est le favori, mais sur les courts ici, Rafa est d'une suprématie extraordinaire. Il peut arriver en top forme, surtout s'il passe les premiers tours tranquillement. On sait qu'il se sent bien ici. Surtout s'il fait très chaud."

Pour sa part, Maria Sharapova était presque outrée de ne pas le voir en favori devant Djokovic. "De voir son nom suivi de tant de points d'interrogation autour de son statut de favori, je trouve que c'est lui manquer de respect, note la Russe. C'est un champion extraordinaire. Il n'y a aucune raison qu'il ne fasse pas un très beau tournoi ici. Il a toujours la motivation, il veut encore se prouver qu'il est capable de gagner ici, c'est vraiment remarquable. Ce qui est triste, c'est qu'il doive le faire alors qu'il n'a absolument rien à prouver."

Il est vrai qu'à Roland-Garros, c'est Djokovic, même tout numéro un mondial en puissance qu'il est à l'heure actuelle, qui a tout à prouver. Surtout face à Nadal qui l'a battu six fois à Paris en une dizaine d'années. Les trois dernières saisons, c'était en demie ou en finale. Cette année, ce sera donc plus tôt. Et celui qui sortira vainqueur aura peut-être fait le plus dur.