Un passe-droit à Roland-Garros pour Sharapova ? Peut-être, mais uniquement pour les qualifications

L’opération rédemption va pouvoir débuter. C’est donc mercredi, à la Porsche Arena de Stuttgart, que Maria Sharapova va effectuer son grand retour sur les courts. Invitée par les organisateurs, la Russe, suspendue 15 mois pour un contrôle positif au Meldonium lors de l’Open d’Australie 2016, sera confrontée à l’Italienne Roberta Vinci. Une première étape qui doit l’emmener ensuite à Madrid, à Rome puis à Roland-Garros. Mais sa présence pour la deuxième levée du Grand Chelem est encore loin d’être acquise.

Après ceux glanés en 2012 et 2014, Sharapova lorgne un troisième titre à Paris cette année. Celle qui ne figure plus au classement WTA – son dernier match sur le circuit remonte à son quart de finale perdu contre Serena Williams à l’Open d’Australie, le 26 janvier 2016 - espère toujours être conviée et intégrer le tableau principal pour son entrée en lice. Mais elle en est encore loin. Selon la presse britannique, les organisateurs du tournoi parisien pourraient lui offrir une wild-card… mais uniquement pour les qualifications. Un stade qu’elle n’a plus connu, Porte d’Auteuil, depuis 2003.

La quintuple vainqueur en Grand Chelem s’est entretenue avec Bernard Giudicelli à Los Angeles le mois dernier pour plaider sa cause. Le président de la FFT, qui ne semble pas enclin à lui dérouler le tapis rouge, a prévu de rendre son verdict le 15 mai. Une annonce officielle sera faite par les organisateurs du tournoi parisien le 16 au soir, via un Facebook Live. Avec une bonne nouvelle pour Sharapova ? Rien ne le dit encore.

Mais la donne est limpide : sans invitation, la Russe de 29 ans ne pourra tout simplement pas s’aligner Porte d’Auteuil, que ce soit dans le tableau principal ou dans celui des qualifications. Car, pour valider un classement, la Russe a besoin d’avoir joué au moins trois tournois. Ce qui ne sera pas le cas puisque la liste des participantes sera arrêtée quatre semaines avant le début du Grand Chelem, soit juste après le tournoi de Stuttgart.

Mais soyons honnête, même si une éventuelle présence de la Russe ne plaît pas à tout le monde, celle-ci donnerait un énorme coup de projecteur au tournoi de qualification qui débute le 22 mai prochain et qui n’intéresse pas grand monde la plupart du temps. Avec la grossesse de Serena Williams et les repos forcés de Victoria Azarenka et Petra Kvitova, le circuit féminin est quelque peu déplumé de ses principales têtes d’affiche en ce printemps. Ces absences influenceront-elles les futures décisions des organisateurs ? Il y a quelques jours, Bernard Guidicelli avait donné un premier élément de réponse : "Serena Williams et Maria Sharapova sont deux cas dissociés. Nous organisons un tournoi du Grand Chelem, pas un casting."