Puerta récidive

Puerta n'a pas retenu la leçon ! Deux ans après avoir subi une suspension de neuf mois pour dopage, l'Argentin a de nouveau été pris dans les mailles du filet des contrôles anti-dopage. Une première dans le monde du tennis !

C'était donc Puerta ! Le quotidien L'Equipe avait annoncé le 30 septembre qu'un joueur présent à Roland-Garros cette année avait été contrôlé positif. Depuis le doute planait ! Et mercredi, le quotidien sportif français a révélé qu'il s'agit du finaliste présent Porte d'Auteuil, le 5 juin dernier. Comme pour Lance Armstrong, c'est une nouvelle fois le laboratoire national de dépistage de Châtenay-Malabry qui a prouvé la présence d'éthiléfrine, dans les urines de Puerta.

La prise de ce stimulant, normalement utilisé contre l'hypotension, est passible d'une suspension de deux ans. Mais pour Puerta, la sanction devrait être tout autre. L'Argentin ne devrait plus refouler les courts de Roland-Garros ! Déjà convaincu de dopage en octobre 2003 pour avoir été contrôlé positif au clenbutrol, un stéroïde anabolisant, le numéro 10 mondial risque de payer cher sa récidive. En effet, ce contrôle positif devrait être synonyme de radiation à vie pour le finaliste des Internationaux de France.

Le gaucher de 27 ans, passé de la 400e place mondiale début 2004 à la 9e en août 2005, pourra toutefois échapper à la sanction s'il peut se prévaloir de "circonstances exceptionnelles pouvant pondérer la sanction", souligne le quotidien sportif. Selon L'Equipe, l'Argentin, qui vient de passer le deuxième tour du tournoi de Tokyo, aurait déjà expliqué à son entourage qu'il avait pris des médicaments pendant Roland-Garros pour soigner une grippe.

Après avoir pris connaissance de l'affaire, la tête de série numéro 1 du tournoi de Tokyo a toutefois fermement démenti, mercredi matin. Puerta a affirmé à la presse anglaise qu'il n'avait pris aucun produit dopant à Roland-Garros. "Je suis très énervé. J'ai commencé des investigations avec mes avocats. Il n'y a rien de vrai", a lancé l'Argentin à la BBC.

Cette annonce jette donc de nouveau un voile noir sur le tennis argentin. Malgré la présence historique de quatre joueurs (Coria, Nalbandian, Puerta, Gaudio) dans le Top 10 mondial, l'Argentine ne fait pas toujours l'unanimité. En effet, dans la liste des principaux joueurs professionnels suspendus pour dopage, les Gauchos sont présents en nombre. Puerta est ainsi le cinquième Argentin convaincu de dopage.

Guillermo Canas (suspendu deux ans en 2005), Guillermo Coria (sept mois en 2001) ou encore Juan Ignacio Chela (3 mois en 2000 alors qu'il était entraîné par le père de Puerta !) ont tous été attrapés par la patrouille. Mais il faut aussi ajouter Martin Rodriguez, un spécialiste du double, privé de ses points et de ses primes du tournoi de Bâle en 2003. Une liste bien longue en l'espace de cinq ans qui discrédite le tennis argentin et laisse beaucoup de questions en suspens.