Gasquet forfait

La nouvelle est tombée 20 minutes avant le début de la rencontre : Richard Gasquet ne participera pas aux Internationaux de France en 2008. Touché au genou gauche pendant l'entraînement, le N.1 français a constaté qu'il ne pouvait pas défendre ses chances. Dans un contexte défavorable, malgré un changement d'entraîneur qui lui avait redonné un peu de tonus, cette décision est un crève-coeur pour tout le monde mais elle apparait presque comme un soulagement:

"Samedi après l'entraînement tout allait bien. Je sentais bien la balle et je jouais bien. Le soir, j'ai commencé à avoir mal derrière le genou. Le dimanche matin, en me réveillant, j'avais très mal. Je pouvais à peine poser le pied par terre. J'ai demandé à jouer mardi, mais ça a été refusé. J'ai tenté les piqûres de mésothérapie, les anti-inflammatoires, mais rien n'y faisait. Je ne pouvais pas courir. C'était impossible de jouer."

Alors ? Encore une polémique ? Non. Cette fois-ci, la décision est la bonne. Marqué par des semaines de remises en cause et un début de saison difficile, l'organisme semble fragilisé. Guillaume Peyre, son nouvel entraîneur, l'a compris. "A l'US Open, je l'aurais fait jouer malgré son angine, mais là, je ne voulais pas qu'il prenne le risque d'aggraver sa blessure". Le problème en question est un "kyste sur le ligament croisé qui a triplé de volume depuis décembre et qui empêche l'extension " a expliqué le Docteur Montalvan.

"Je ne vais pas m'apitoyer sur mon sort en disant que je n'ai pas de réussite. Ce n'est pas grave, je vais repartir. Je suis extrêmement déçu de ne pas jouer ici. C'est dur mais je garde cette frustration en moi et tout va repartir très vite. Je suis dans une spirale où je n'ai pas de réussite, mais l'envie est là, ce n'est pas un manque de motivation", a insisté le Biterrois.

Après deux mois de calvaire, où il n'avait réussi à décrocher qu'une seule victoire sur terre, de loin sa plus mauvaise saison sur terre, Richard Gasquet avait déjà envisagé le forfait. Soutenu par le Team Lagardère, on lui avait proposé, une semaine avant le début du tournoi, un changement radical : quitter Eric Deblicker, figure paternelle, qui le suivait depuis quatre ans, pour Guillaume Peyre, un entraîneur plus jeune. Pendant une semaine, une nouvelle dynamique a semblé s'instaurer. C'était juste un peu tôt. Il faudra attendre Wimbledon pour évaluer la nouvelle direction prise par le N.9 mondial. Ses objectifs sont quoi qu'il en soit bie définis : "Mon classement mondial importe peu, ce que je veux c'est gagner un Grand Chelem dans les quatre ou cinq ans à venir."