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Le meilleur match de Nadal

Eurosport
ParEurosport

Publié 08/06/2008 à 09:15 GMT+2

Rafael Nadal a expliqué qu'il avait disputé le meilleur match de sa carrière à Roland-Garros face à Novak Djokovic, maintenant c'est encore une fois Roger Federer. Et Roger Federer, "c'est spécial."

ROLAND-GARROS - Demi-finale messieurs
Rafael Nadal (ESP/N.2) bat Novak Djokovic (SER/N.3) 6-4, 6-2, 7-6 (7/3)
Prochain adversaire: Federer.
> Le film du match
A certains moments, le public était très calme. Il semblerait que le public ait été surpris par la qualité de tes coups.
RAFAEL NADAL : "Pour penser à ces choses-là, il faut penser à d'autres choses. Ce n'est pas mon cas. Je me concentrais sur mon jeu. J'ai bien joué. Au cours des premiers sets, mon niveau de jeu a été incroyable, presque parfait. Je suis très heureux de la façon dont j'ai joué aujourd'hui. Le meilleur match à Roland Garros jusqu'à maintenant !"
"Être meilleure forme que les deux premiers sets, cela va être difficile, parce que j'ai très bien joué. On peut toujours mieux jouer, mais j'ai bien frappé la balle, tant en coup droit qu'en revers. J'ai changé la direction du jeu. J'étais davantage à l'intérieur du court, plus que d'habitude en tout cas. Je suis très heureux de ma performance aujourd'hui. C'est difficile de jouer à ce niveau-là, mais c'est encore plus difficile d'avoir un tel niveau face à un joueur comme Djokovic."
Quand vous menaiez 3-0 dans le troisième set, était-ce difficile de garder votre concentration ?
R. N. : "Non, j'ai livré un mauvais jeu à 3-0. Ce jeu était très mauvais. J'étais un peu nerveux. Si j'avais mené 4-0, j'aurais gagné le match. J'ai fait quelques erreurs, 3-2, 15/40, j'ai sauvé le jeu ; j'ai mené 4-2. 5-3, 15/40 a été le moment le plus important du match. Je savais qu'il fallait que je remporte ce jeu. J'ai pu me remettre dans la partie. Djokovic est un très grand "relanceur". Il jouait très bien à ce moment-là. Je savais qu'à 5-4, cela aurait été difficile. 30-15, ensuite un coup droit sur la ligne, puis j'ai joué un bon point pour finir avec une amortie. Il m'a pris mon service et a eu une balle de set. Cela a été dur mentalement, parce que l'on pense avoir le match en main, et puis il devient compliqué, surtout lorsqu'on mène 2-0 et deux breaks d'avance. Je me suis dit que, de toute façon, s'il devait me battre, il fallait qu'il joue deux sets de plus."
Pouvez-vous nous parler du jeu décisif ?
R. N. : "J'ai analysé la situation, bien évidemment. Au départ, mon niveau de jeu était incroyable, deux sets à rien, deux breaks d'avance, je maîtrisais tous les points. Et puis, au cours des derniers jeux du troisième set, il avait la maîtrise, le contrôle du jeu. J'y ai pensé, j'ai pris une décision. Je savais qu'il fallait que je rentre dans le court, que je gagne la partie. Je me rendais compte qu'il rentrait également dans le court. Je me suis dit qu'il fallait que je rentre dans le court. Soit je perdais le tie-break, soit je le gagnais. Je n'avais pas le choix. J'ai très bien joué le tie-break. J'ai délivré des coups droits remarquables."
Avez-vous vu que Borg était là, derrière vous, près de la ligne du fond du court ?
R. N. : "Non, je n'ai vu personne."
Pensez-vous que vous devez adapter votre jeu face à Roger sur terre battue ?
R. N. : "Jouer Federer est spécial. C'est un joueur différent. C'est différent. La tactique est souvent différente. Bien sûr, je vais essayer de jouer mon jeu. Pour m'imposer face à lui, il faut que je sois à mon meilleur niveau. Si je ne joue pas à mon meilleur niveau, je ne pourrai pas disposer de Roger. La meilleure tactique est de très bien jouer."
Vous êtes chez vous sur ce court...
R. N. : "C'est un court spécial pour moi, bien évidemment. Je garde des souvenirs incroyables de ce court. C'est toujours un sentiment particulier que je ressens sur ce court, notamment lorsqu'il est plein. C'est toujours plein d'émotion que je reviens sur ce court. Je voudrais remercier tout le monde, parce que la foule a toujours manifesté un grand respect à mon égard. Je voudrais remercier tout le monde, notamment l'organisation."
Pouvez-vous y perdre ?
R. N. : "Quand je foule ce court, j'ai l'impression que je peux perdre à n'importe quel moment."
Pouvez-vous nous dire quand était la dernière fois que vous avez été très nerveux ?
R. N. : "Je ne sais pas… En 2006, au premier set, contre Grosjean, le problème avec la foule en 2005, un set partout, un break d'avance. Et puis, c'était plus dur. Et puis aussi contre Mathieu. C'est tout !"
Cela commence à être une routine d'être ici en finale...
R. N. : "J'aimerais que ce soit une routine, les choses iraient très bien ! Ce n'est pas une routine. Je suis content d'être à cette finale. J'ai fait un grand tournoi. Je vais essayer de jouer le tout pour le tout, pour arriver au sommet. La quatrième victoire ici serait incroyable pour moi."
"La façon dont s'est déroulé le match, c'était plus facile que ce à quoi je m'attendais. Je ne m'attendais pas à jouer au niveau auquel j'ai commencé à jouer. Je m'attendais à… C'était difficile pour lui. Je dominais le court. J'envoyais les points où je voulais. Cela me donnait de la sécurité. Je tapais très fort, en coup droit comme en revers, sans penser que je pouvais commettre des erreurs. C'est fondamental."
"Djokovic, comme le grand joueur qu'il est, après avoir baissé son niveau, les choses se sont compliquées pour lui. Malgré le break, lorsqu'il a vu une opportunité, il s'est engouffré dans la brèche."
Après ce qui s'est passé ici aujourd'hui, tous les doutes se dissipent...
R. N. : "Ce sera dans un jour et demi. Cela va être un match différent. Je ferai face au meilleur de l'histoire. Même si l'on est presque parfait, cela ne suffit pas. On verra ce qui se passera."
Avez-vous eu le temps de voir les matches de Federer ?
R. N. : "Je ne regarde pas tant que cela le tennis. J'aime bien regarder des matches, mais je ne fais pas un suivi de Federer. J'aime jouer contre lui, parce que c'est spectaculaire. Je n'ai pas analysé un match, non. Sincèrement, je l'ai très peu vu jouer. Peut-être un match, oui. Contre Benneteau, j'ai vu son match."
"Pour moi, il joue très bien. Quand vous disiez qu'il était si mal, je ne le voyais pas si mal… Peut-être a-t-il eu un problème avec sa mononucléose, mais c'est humain. C'est un humain. Perdre en demi-finale de l'Open d'Australie contre Djokovic, également contre Fish et Radek. Pour le reste, cela rentrait dans les programmes. En général, il arrive très haut ici, cela a été étrange, bizarre. Ce sont des choses qui arrivent à tout le monde. Le problème, cela a été Stepanek. Le reste, c'est difficile pour tout le monde, même pour Federer. Je ne sais pas si c'est le meilleur de l'histoire, mais il est là. Il y a longtemps qu'il n'a pas joué un mauvais match. Il est très solide. Il l'a été tout au long du tournoi et des autres tournois qu'il a disputés. Il n'a eu aucun match compliqué, difficile."
Quel est le danger le plus grand pour vous, dans un match comme celui-ci, pour une finale ? Le plus grand danger, est-ce vous-même ? Et quel est le plus grand Federer que tu as rencontré sur terre ?
R. N. : "Le problème, c'est l'adversaire. Quand je joue contre Federer, c'est le pire qui peut arriver en finale. C'est toujours le même et toujours le plus difficile à jouer. Peut-être le meilleur Federer contre moi, sur terre battue, cela a été à Rome, en 2006."
Comment composer avec le vent sur le central ?
R. N. : "Non, ce n'est pas ma façon de frapper la balle. Ma façon de frapper la balle dans le vent me permet de jouer plus plat. C'est plus difficile de donner des effets quand on est contre le vent. C'est plus compliqué. Celui qui sait bien jouer dans ces conditions, c'est Andre Agassi. Il joue très plat. La balle bouge moins quand on la frappe très fort, quand on joue avec ce genre d'effet, en bougeant plus le poignet."
Cela fait quatre ans que vous êtes ici avant la finale. Est-ce que les choses ont changé ? Êtes-vous aussi nerveux ?
R. N. : "Non, je suis assez à l'aise. J'ai été assez calme jusqu'à présent. Je pense que tout est pareil. Rien n'a changé. Ce qui a changé, c'est que j'ai trois ans de plus, j'ai 22 ans, je ne suis plus une promesse. On m'a retiré cette étiquette "promesse". Malheureusement, je ne suis plus une promesse. Pour le reste, c'est toujours pareil, un peu de nervosité à la finale, comme tout le monde. Bien sûr, une finale, c'est toujours important à jouer."
Toni disait qu'il était prêt à une défaite pour demain. Il a dit que si vous perdiez, il irait à la plage tranquillement...
R. N. : " Oui, Toni rentre à Majorque ! Moi, je vais au Queen's. Toni ira jouer à la balle comme il veut. Quand je rentre sur ce court, je suis préparé pour gagner, pas pour perdre. Mais tout peut arriver. Quand je joue un match comme aujourd'hui, lorsque je rentre sur le court, il peut se passer n'importe quoi. Ce sera un match complètement ouvert. J'irai sur le court. Je ne pense pas à la défaite. J'assume parfaitement le fait qu'elle peut se produire."
Quel plaisir prend-on quand on arrive à ce niveau de jeu ?
R. N. : "J'étais très concentré. Je pensais surtout au point suivant. Je savais que je jouais à un très haut niveau et que, si j'arrivais à le maintenir... Bien entendu, l'autre peut toujours gagner. Je regardais comment se déroulait le match. Je me disais qu'il était difficile que l'orientation change si je continuais à jouer comme je le faisais à ce moment-là. Prendre du plaisir, non. Je savais que je jouais à un très haut niveau, c'est tout. On peut être satisfait de soi-même. Et, si l'on peut dire, prendre du plaisir, tout en sachant qu'il faut être prêt pour le point suivant à tout moment. Je pensais maintenir le cap, ne pas regarder en arrière, continuer à frapper vers l'avant. C'est ce que j'ai fait, sauf au troisième set. A la fin, j'ai réussi à m'en sortir. Mon obsession était surtout de ne pas m'arrêter de servir fort, de répondre en frappant fort."
La veille de la finale est-il un jour très différent des autres jours ?
R. N. : "Non, c'est comme d'habitude. A quoi penses-tu ? Si tu dois manger quelque chose que tu vas mal digérer, tant pis si c'est la veille de la finale ! Cela ne va rien changer. Je vais commencer à manger de drôles de trucs, après, non ? Par exemple, des choses qui vont me faire digérer. Si tu me donnes quelque chose à manger qui ne me réussit pas, attention ! Tu vas le sentir passer ! Tu peux commencer à courir !"
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