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Rafael Nadal et son genou blessé : "Oui, j'ai douté", dit-il à Roland-Garros

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 10/06/2013 à 15:47 GMT+2

Rafael Nadal a enfin levé le voile sur son genou, avouant des moments difficiles depuis son retour, à Vina Del Mar et à Barcelone notamment. Mais si la douleur l'a laissé tranquille à Roland-Garros, Nadal a appris à travailler au jour le jour. Avant Wimbledon, il va laisser reposer la mécanique et ne s'aligner sur aucun tournoi.

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Crédit: Eurosport

Pendant des semaines, Rafael Nadal s'est muré dans le silence. A Madrid, à Rome et ici à Paris pendant les deux semaines du tournoi, il a toujours refusé de parler de ses genoux. Ou plutôt de "son" genou, comme il le dit. "J'ai de la chance, ce n'est jamais qu'un genou, pas deux!", a-t-il dit dimanche après sa victoire contre David Ferrer en finale. Le simple fait qu'il parvienne à en rire témoigne de son soulagement. Maintenant, il peut parler.  Dire ce qu'il en est exactement et, surtout, ce qu'il en a été. Il ne l'exprime pas explicitement, mais on comprend entre les lignes que la raison de son stress en début de tournoi n'était pas à trouver autre part. Manifestement, il craignait que son genou ne tienne pas la distance avec la répétition des matches en trois sets gagnants. "Pendant quelques  semaines, je n'étais pas bien avec mon genou, a-t-il avoué dimanche soir. Et puis, au cours des deux dernières semaines, j'ai commencé à aller de mieux en mieux. C'est positif."
Avec ce titre à Roland-Garros, l'Espagnol boucle vraiment la phase I de son retour. Il a beaucoup joué pendant quatre mois mais seul le test d'un Grand Chelem, avec son rythme et ses exigences, pouvait véritablement valider son comeback sur le plan physique. Le plus dur étant passé, Nadal accepte de faire le récit de ses hauts et de ses bas, de Vina del Mar, son premier tournoi au début du mois de février, au huitième triomphe Porte d'Auteuil. Le premier moment pénible, il l'a précisément vécu à Vina del Mar, où il s'était incliné en finale contre Horacio Zeballos. "J'avais très mal au genou et il a très bien joué, se souvient-il. Mais franchement, je vous avoue que ce qui m'inquiétait, ce n'était vraiment pas de perdre le match. J’avais d'autres soucis en tête."
"Mentalement, je pense avoir accepté la situation"
L'autre point critique, il l'a atteint à Barcelone, fin avril, juste après Monte-Carlo. Une autre alerte rouge. "C'est vrai qu'à Barcelone, j'avais des sensations très négatives", a-t-il admis. Malgré une semaine en apparence très tranquille (il avait remporté tous ses matches en deux sets), il avait quitté la Catalogne inquiet. Il y avait de quoi, à un mois de Roland-Garros. Puis la situation s'est peu à peu améliorée. Mais l'ombre envahissante de ce genou continuait de planer telle une épée de Damoclès. A Roland-Garros, il a finalement pu défendre ses chances sans être perturbé. "Mon genou a bien résisté à des matches difficiles, notamment à Rome, poursuit le Majorquin. Il a également résisté à ce dur combat contre Djokovic vendredi. Un test important. Aujourd'hui encore, contre David, j'ai été en mesure de combattre à 100 %, donc c'est fantastique."
Malgré tout, comme après un séisme de forte magnitude, Nadal semble vivre dans l'attente de la prochaine réplique. Il a appris à gérer la situation, à vivre avec. "Je suis obligé de prendre semaine après semaine et même jour après jour. Je ne sais pas comment je serai dans une semaine. C'est comme cela que je travaille. De toute façon, ça me va, j'ai toujours fonctionné comme ça." Mais il doit s'adapter. Adapter sa façon de s'entrainer, par exemple. "Avant, explique-t-il, je voulais m'entraîner beaucoup et tous les jours pour être à 100 %. Mais ce n'est plus possible aujourd’hui. J'espère que ça le sera à nouveau à l'avenir. Mais pour l'instant, ça ne l'est plus. Mentalement, je pense avoir accepté la situation."
Son calendrier, lui aussi, nécessite des ajustements. Pour une des premières fois, Nadal a ainsi décidé de se passer d'un tournoi de préparation avant Wimbledon. Il avait envisagé de se rendre à Halle. Ce ne sera pas le cas. Par mesure de précaution. "Je sors d'une période où j'ai énormément joué et j'ai bien tenu le coup, rappelle-t-il. Mais c'était une phase extrêmement exigeante. Je ne peux pas prendre de risques." Il revient de trop loin pour ça. On le reverra donc à Wimbledon. Là, il bouclera la boucle d'une année pas comme les autres, faite de longs mois de doutes puis de joies intenses. Comme un condensé de vie. "Je suis un type positif. J'essaie tout le temps de penser de manière positive, mais le doute fait partie de la vie. Oui, j'ai douté. Rien n'est jamais sûr dans la vie, ni le pire comme le meilleur." Lui qui, dans sa vie de tennisman, vient de connaitre les deux, le sait mieux que personne.
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