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Roland-Garros 2014 - Jo-Wilfried Tsonga est à un match de réussir son tournoi

Sébastien Petit

Mis à jour 30/05/2014 à 08:52 GMT+2

Arrivé sans grande référence depuis un an, Jo-Wilfried Tsonga affronte Jerzy Janowicz vendredi pour une place en huitièmes de finale de Roland-Garros. Et tenter l'impossible face à Novak Djokovic.

Jo-Wilfried Tsonga aux Masters de Monte Carlo (2014)

Crédit: Panoramic

Demandez aux joueurs en lice s’ils regardent précisément leur partie de tableau. La majorité vous répondra par la négative. Et c’est particulièrement vrai pour Jo-Wilfried Tsonga. De retour à Paris un an après sa demi-finale perdue face à David Ferrer, le Manceau a tout de suite posé le décor : « J’y vais match par match. Je ne me soucie pas de mon ou mes adversaires. Que je perde au premier tour ou au troisième, peu importe pour moi, expliquait Tsonga avant de débuter le tournoi parisien. L’important que je me sente bien et que je joue du mieux possible. » Un discours « sécurité », pourrait-on dire.
Il faut que dire que, depuis un an et sa victoire sur Roger Federer en quart de finale à Paris, les sources de satisfaction ont été peu nombreuses. Une blessure au genou est venue freiner son élan à Wimbledon et une séparation avec Roger Rasheed l’a mené à une énième remise en question. A 29 ans, celui qui rêve toujours d’une victoire en Grand Chelem a reculé de six places au classement mondial pour pointer au quatorzième rang à l’ATP (son plus mauvais classement depuis août 2011) au moment où le nouveau protégé de Rasheed, Grigor Dimitrov, a enfin pris son envol pour doubler Tsonga et se rapprocher du Top 10.
Je me sens dans les mêmes dispositions que l’année dernière
Si le Bulgare, éliminé dès le premier tour, est le cadet des soucis du N.2 français, ses résultats face aux membres du Top 10 le sont un peu moins. Il affirme que ça ne l’empêche pas de dormir, mais force est de constater que face aux meilleurs joueurs du circuit, Tsonga cale. Depuis son succès sur Federer à Roland-Garros l’an passé, JWT a affronté sept joueurs du Top 10. Bilan : sept défaites et deux sets inscrits. Un retour en arrière pour lui qui avait connu aussi une période de vache maigre lors de la saison 2012, où il n’avait connu qu’une victoire intéressante face à Del Potro (alors N.9) à Rome. Entre ce tournoi italien et Roland-Garros de cette année, soit deux années pleines, le Manceau n’a même battu que trois joueurs du Top 10, tous en 2013 : Gasquet (N.10) en huitièmes de finale à Melbourne, Berdych (N.6) en finale de Marseille et donc Federer (N.2) à Paris. La victoire en Grand Chelem semble très loin.
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Jo-Wilfried Tsonga, lors de son 1er tour de Roland-Garros 2014, face à Edouard-Roger Vasselin.

Crédit: AFP

"Honnêtement, je me sens dans les mêmes dispositions que l’année dernière, s’est-il laissé dire après sa victoire sur Jurgen Melzer au deuxième tour. L’année dernière, je ne m’étais pas vraiment mis d’objectifs. J’avais essayé de prendre les tours les uns après les autres. Et cette année, c’est ce que je fais également. J’espère que ça va me mener aussi loin." Un peu superstitieux, Jo ? Aller aussi loin, c’est-à-dire en demi-finales, ce serait tout de même une sacrée performance sachant que sur sa route, le protégé d’Ascione et Escudé aura peut-être Novak Djokovic à battre en huitièmes de finale… joueur qu’il n’a plus dominé depuis le quart de finale de l’Open d’Australie 2010.
Janowicz est un joueur compliqué à jouer parce que l’on ne sait jamais trop à quoi s’attendre avec lui sur le court
Avant de défier le numéro deux mondial, le Manceau devra se défaire de Jerzy Janowicz. Le Polonais, 23e mondial, ne sera pas à prendre à la légère... même si celui-ci est arrivé à Roland-Garros sans la moindre victoire depuis le mois de février, soit huit revers de suite, avant de briser cette série en passant deux tours à Roland-Garros. L’ancien finaliste à Bercy avait dominé Tsonga lors de leur unique confrontation à Rome l’an passé. Le Français s’était incliné 6-4, 7-6 en ne se procurant pas une seule balle de break et en perdant une seule fois sa mise en jeu sur la seule occasion de break du Polonais. Pas verni en somme…
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Jerzy Janowicz

Crédit: AFP

"C’est un joueur compliqué à jouer parce que l’on ne sait jamais trop à quoi s’attendre avec lui sur le court, analyse le Français, pas forcément en termes d’attitude mais plus en termes de jeu, parce qu’il est assez imprévisible. Il est grand, frappe très fort, a souvent des pourcentages de premières balles très élevés et avance sur tout ce qui bouge. C’est un joueur qu’il faut savoir neutraliser…"
Sans regarder plus loin dans le tableau, donc, Tsonga sait que son tournoi parisien sera réussi s’il parvient à affronter Novak Djokovic en huitièmes de finale. Et exceptionnel s’il parvient à éliminer le Serbe, comme il a failli le faire en quart de finale il y a deux ans. En attendant, il aura le piège polonais à éviter. Un match dans sa raquette sachant que son meilleur résultat sur terre battue cette saison a été enregistré à Monte-Carlo, face à Fabio Fognini alors treizième mondial. Cette année, il a appris à se contenter de peu.
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