Roland-Garros 2014 : Novak Djokovic a eu un coup de fatigue en demi-finale

D’abord les faits. Novak Djokovic les reconnaît. "Vous l’avez senti", a-t-il dit aux journalistes une bonne heure après sa victoire contre Ernests Gulbis en demi-finale. "Après deux sets qui se sont bien déroulés pour moi, j’ai subitement ressenti les effets d’une certaine fatigue au milieu du troisième, a admis le numéro deux mondial. Lui et moi, à partir de là, avons bataillé." Mais le Serbe s’en est sorti, 6-3, 6-3, 3-6, 6-3. "Dieu sait comment un cinquième set aurait pu basculer."

Djokovic est connu pour sa résistance physique exceptionnelle, un niveau de préparation très exigent et certaines de ses plus grandes victoires sont marquées par le sceau d’une intensité physique hors du commun. Le voir atteint en moins de deux heures de jeu à la fin d’une quinzaine assez sereine est un spectacle anormal. Le Serbe n’a d’ailleurs pas apprécié d’être questionné rapidement sur son inhabituel retard en conférence de presse. Sous-entendu : il lui avait fallu plus de temps pour récupérer. "Je n’ai pas été gêné par quoi que ce soit", a-t-il répondu le sourcil sévère, avant d’enchaîner : "C’est juste une fatigue générale qui, probablement, est due aux conditions atmosphériques, et à d’autres choses que j’ai ressenties dans la journée. Mais je ne vais pas développer sur ce sujet. C’est comme ça. Je suis passé en quatre sets et j’en suis heureux."

La météo a changé du tout au tout à Roland-Garros entre les quarts de finale et les demies, passant d’un temps automnal, frais et venteux, à un chaud soleil estival. Une excellente nouvelle dans l’absolu pour Rafael Nadal. Moins pour Novak Djokovic, qui aura au moins eu le temps de s’y frotter avant de tenter l’impossible contre l’Espagnol dimanche. "Dans un tournoi, ce genre de choses peut arriver, je ne pense pas que ce soit sérieux, a précisé Djokovic, avec une fatigue visible dans les yeux. En deux jours, j’ai le temps de récupérer."

Il a fallu qu’un reporter lui parle de la dimension physique de Nadal pour que Djokovic retrouve du carburant dans ses propos. "La dimension physique est clairement un facteur-clef de nos matches. Je sais qu’il joue tous les points comme si c’étaient des balles de match, je sais que c’est exigeant sur le plan physique. Ce n’est pas la première fois que je me retrouve dans ce genre de situation." Le Nadal - Djokovic le plus long de l’histoire a été remporté par Djokovic, en janvier 2012 à Melbourne. Il en faut plus pour faire paniquer Djoko.