Roland-Garros 2014: pour Jo-Wilfried Tsonga, blessé et sans résultats, douze mois à oublier

ParAFP

Mis à jour 24/05/2014 à 19:29 GMT+2

Il y a douze mois, Jo-Wilfried Tsonga échouait en demi-finale de Roland-Garros contre David Ferrer après avoir éliminé Roger Federer. Redescendu à la 14e place mondiale, le Manceau espère repartir du bon pied grâce au tournoi de la porte d'Auteuil.

Jo-Wilfried Tsonga a rendez-vous en quart de finale avec Rodger Federer au Masters 1000 de Monte-Carlo 2014

Crédit: AFP

Depuis sa demi-finale l'an passé porte d'Auteuil, Jo-Wilfried Tsonga n'a guère eu matière à se réjouir, mais il espère que ce retour à Roland-Garros lui permettra de retrouver son meilleur tennis, envolé ces derniers temps. Il y a un an à quelques jours près, Tsonga s'inclinait en demi-finale de Roland-Garros face à l'Espagnol David Ferrer. Une défaite qui lui laissera longtemps des regrets, tant il était passé à côté de son match.
Il avait pourtant joué son meilleur tennis pour en arriver là, laminant notamment Roger Federer en trois sets en quarts de finale. Tsonga ne le savait pas encore, mais il n'aurait plus de sitôt la chance de rééditer pareille performance. De fait, le N.2 français n'a plus battu de joueur du Top 10 depuis ce succès sur le Suisse. Une longue pénitence pour un joueur d'un tel calibre. Il a ainsi perdu six places en un an au classement ATP (de 8e à 14e) et pourrait en perdre encore plus en cas d'élimination précoce.
L'explication de ce recul tient d'abord à la blessure au genou gauche survenue en 2013 à Wimbledon et qui l'avait tenu éloigné des courts entre la fin juillet et la mi-septembre. Tsonga avait rapidement tiré les conséquences de cet épisode malheureux, en se séparant de son entraîneur Roger Rasheed. Il avait estimé que l'Australien lui avait imposé des doses de travail trop lourdes, lui qui a toujours été fragile physiquement.

Plus aucun joueur du top 10 battu depuis Roland-Garros dernier

Pour remplacer Rasheed, il s'est tourné en fin de saison dernière vers deux entraîneurs français, Nicolas Escudé et Thierry Ascione. Le trio a vite trouvé son mode de fonctionnement, mais les résultats n'ont pour l'instant pas été à la hauteur des attentes.
Même si les trois acteurs n'ont cessé de vanter la qualité de leur collaboration, Tsonga n'a eu qu'une finale (Marseille) et deux quarts (Dubaï et Monte-Carlo) à se mettre sous la dent depuis le début de l'année. "Revenir jusqu'à votre meilleur niveau est toujours délicat, c'est toujours difficile de réussir ça. Le début de l'année a donc été difficile", a-t-il reconnu vendredi, tout en assumant pleinement ses choix.
"J'ai décidé de changer beaucoup de choses, en espérant que ce soit mieux mais en sachant très bien que cela peut prendre du temps et que cela passe par un travail", a-t-il expliqué. "Je m'applique à faire cela", a-t-il ajouté. "Je le fais du mieux que je peux, à fond, en sachant que cela prend du temps pour se mettre en place. Si au bout d'une année ça ne fonctionne pas, forcément, j'y réfléchirai. Je dis une année mais ça pourrait être deux ou trois ans, en fonction de la façon dont je crois en mon projet."

Un premier tour délicat face à Roger-Vasselin

Délaissant plus ou moins consciemment les tournois précédents, le Français a tout misé sur Roland-Garros. Il espère que l'énergie du public parisien, qu'il sait si bien utiliser pour se transcender, lui permettra de se débloquer. A Rome, il a donné l'impression d'avoir retrouvé sa présence physique et son instinct de combattant, malgré une élimination en huitièmes face au Canadien Milos Raonic, l'un des jeunes qui commencent à envahir le Top 10.
Cela serait plutôt de bon augure, si après un premier tour potentiellement dévastateur face à son pote Edouard Roger-Vasselin, il ne retrouvait pas sur sa route dès les huitièmes le N.2 mondial Novak Djokovic. Or, il n'a plus battu le Serbe depuis 2011. "Ce serait très dur", approuve Arnaud Di Pasquale, le directeur technique national. "Maintenant, tout est envisageable. Ce sont vraiment les premiers tours qui vont lancer les joueurs, les mettre dans le bain".
"On sait à quel point c'est compliqué de bien démarrer", insiste-t-il. "Trouver son rythme de croisière, retrouver de la confiance, cela peut arriver très vite. On peut à l'inverse la perdre très vite aussi."
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Jo-Wilfried Tsonga face à Alexandr Dolgopolov

Crédit: AFP

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