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Roland-Garros 2014 : Pour Roger Federer, il n’y a pas que le beau tennis dans la vie

Cédric Rouquette

Mis à jour 30/05/2014 à 13:14 GMT+2

Roger Federer affiche une relax attitude communicative depuis son arrivée à Roland-Garros. Démonstration attendue contre Tursunov.

Roger Federer lors de son premier tour à Roland-Garros.

Crédit: AFP

Il fut un temps, avant la naissance de ses jumelles, où le monde du tennis attendait de Roger Federer qu’il ne soit plus le même joueur, une fois placé face à ses nouvelles responsabilités. Impossible, se disait-il en coulisses, de maintenir l’exigence auto-centrée du champion quand on est papa. Ce discours n’a pas fait de petits alors que la nouvelle paternité du maître suisse a coupé sa saison quelques jours au début du mois. A bientôt 33 ans pourtant, le numéro quatre mondial affiche à Paris une relax attitude très communicative, totalement assumée, qu’il n’est plus possible de déconnecter de la richesse de sa vie d’homme. Elle n’a pas remis en cause sa compétitivité. Que lui reprocher en 2014 à part un faux départ à Rome contre Chardy ? Cette cool attitude face aux vraies choses de la vie nourrit au contraire sa vie de champion.
Après son deuxième tour remporté contre Schwartzman, le Suisse a été invité à expliciter une de ses récentes déclarations sur le fait qu’il était simplement "important d’être content de jouer". "J’ai parfois l'impression que les gens considèrent que la vie de joueur de tennis est seulement marrante quand on gagne, a-t-il répondu. Ils pensent que lorsqu’on perd, c’est la catastrophe, c’est affreux, etc… C’est vrai, c’est décevant de perdre, mais on peut quand même profiter d’un tournoi, d’une ville, de la vie tout simplement, alors qu’on continue sa carrière."
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Roger Federer: Tennis-Star und Super-Nanny in Personalunion

Crédit: Imago

Ce ne sont pas mes fautes directes en coup droit qui vont m’empêcher de dormir
Interrogé quelques minutes plus tôt sur son nombre de fautes en coup droit après son succès 6-3, 6-4, 6-4, le Suisse avait renvoyé le journaliste dans ses cordes avec une réponse d’abord technique ("je savais que j’allais faire des fautes parce qu’il sert très fort, les statistiques ne sont pas importantes"), ensuite sportive ("ce qui compte, c’est de continuer à avancer dans le tableau, or j’ai été solide et j’ai bien servi"), et enfin, quelques minutes plus tard, en prenant cette question comme… l’exemple des interrogations qu’il n’a plus envie d’avoir "Parfois, les gens ne se basent que sur les fautes directes, des petites choses, des détails de la vie. Mieux vaut prendre une certaine distance. Ce ne sont pas mes fautes directes en coup droit qui vont m’empêcher de dormir. " Le dos ? "Je ne me pose pas la question, je suis en bonne santé. Je ne perds pas d’énergie." Le message est clair : Federer s’inquiète moins pour lui-même que les gens qui le suivent sur le Tour.
Tout ceci n’aurait finalement qu’un intérêt relatif si le relâchement n’était pas aussi, à entendre le Suisse, l’étalon d’un match réussi. Ainsi a-t-il résumé son deuxième tour gagné en trois sets : "J’ai été sous tension tout au long du match car je ne connaissais pas son niveau moyen. Le score ne reflète pas la rencontre. Il m’a mis sous pression. Avec la pluie qui menaçait et les conditions changeantes, je n’ai jamais joué complètement relâché. Mais ce n’est pas plus mal pour la suite d’avoir un match où chaque point est comme une balle de break."
Schwartzman, je n’en avais jamais entendu parler ; Tursunov, il est rigolo comme caractère
Même relâchement au moment de parler de ses rivaux du deuxième et du troisième tour. "Schwartzman, je n’en avais jamais entendu parler, je ne l’avais jamais vu, je ne savais pas s’il faisait 2 mètres ou 1m70. Sur ce qu’il faisait face à moi, je ne savais pas s’il jouait super, moyen ou pas." Sur Tursunov, son adversaire au prochain tour : "Au début de sa carrière, il était un peu fou, il frappait sur tout, fort et à plat, avec une prise de risque maximale. Maintenant, il part de plus loin, il arrondit, il attend la bonne balle pour frapper fort. Il est rigolo comme caractère, je ne sais pas trop à quoi m’attendre." Cela ne l’aura pas empêché de dormir cette nuit.
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