Roland-Garros 2014, Simples Hommes : Monfils s'impose contre Victor Hanescu au premier tour

Le showman est bien là. Comme à son habitude sur le court Philippe-Chatrier, Gaël Monfils en a fait voir de toutes les couleurs au public mardi pour son entrée en lice dans le tournoi de Roland-Garros. Le Parisien s’est imposé en quatre manches face à Victor Hanescu (6-2, 4-6, 6-4, 6-2). Il a rendu une copie globalement propre, même s’il a connu des trous d’air qui lui ont notamment coûté la deuxième manche. La tête de série numéro 23 de la deuxième levée du Grand Chelem s’est surtout rassurée, après avoir été éloignée des courts ces cinq dernières semaines. Mais la terre battue permet toujours à Monfils d’exprimer au mieux ses qualités et il l’a démontré d’emblée. Il sera opposé au prochain tour à l'Allemand Jan-Lennard Struff, vainqueur d'Albano Olivetti (6-1, 6-4, 6-4).

Ce qui est prévisible avec Monfils, c’est qu’il est imprévisible. Au vu de sa maîtrise dans la première manche (17 points remportés sur 23 sur son service, 100% de réussite sur les balles de break),  il était difficile d’imaginer les sautes de concentration qui ont pollué la suite de son match. Elles se sont manifestées une première fois à 4-2 dans le deuxième set. Le numéro 28 mondial s’est mis à jouer moins long et Hanescu s’est engouffré dans la brèche pour placer ses revers long de ligne dont il a le secret. Le Roumain a enchaîné quatre jeux pour recoller à une manche partout et calmer les ardeurs d’un Central parisien admiratif devant les tours de passe-passe de son protégé.

Visiblement ailleurs, Monfils a repris ses esprits et s’est remis à sortir des points de mutant, de l’amorti déposé de l’autre côté du filet aux missiles en coup droit. Ce cocktail lui a permis de se détacher rapidement 3-0, avant de déconnecter à nouveau. Il s’est retrouvé mené 3-4 et a sauvé deux balles de 3-5 sur son service. Un tournant dans la rencontre, puisque le demi-finaliste à Roland-Garros en 2008 a placé un coup d’accélérateur décisif pour empocher le set à l’arraché.

Bien aidé par son service (61% de première), il a poursuivi sur sa lancée et s’est régalé de montées au filet opportunes (23/28 dans l’exercice). Il n’a cessé d’imprimer le tempo et de faire le jeu (58 coups gagnants à 28 sur le match) pour finalement faire plier Hanescu, légèrement touché à la cuisse gauche en fin de match et qui s’est avéré un excellent révélateur de la marge de manœuvre de Monfils dans ce tournoi. Le Français a bien compris qu’il n’avait droit à aucun relâchement sous peine de se mettre tout seul en difficulté. Un avertissement à bien retenir, s’il veut voir loin à Paris.