Djokovic était trop pressé de retrouver Nadal, Gasquet en a fait les frais

Richard Gasquet n'a pas empêché Novak Djokovic de rejoindre Rafael Nadal en quart de finale de Roland-Garros. Lundi, le dernier Français engagé en huitième de finale a rendu les armes en trois sets (6-1, 6-2, 6-3) face au numéro un mondial sans que cela ne souffre d'aucune contestation. Malgré toute sa bonne volonté, le Biterrois n'a pas été en mesure de signer ce qui aurait été la plus belle victoire de sa carrière, faute d'avoir les armes suffisantes pour y parvenir.

D'entrée de jeu, Djokovic a mis tout de suite la pression sur son adversaire en se procurant deux balles de break sur la première mise en jeu du Français. Après s'en être brillamment sorti, il a cédé lors de son deuxième passage malgré une résistance chronométrée sur 25 minutes. Dès lors, le match était malheureusement terminé. Mangé en secondes balles (seulement 26% de réussite) autant qu'à l'échange où ses balles ont été un régal à contrer, Gasquet a coulé lentement mais sûrement.

Le break en poche, le Serbe a déroulé la partie en empilant huit jeux de suite. A 6-1, 3-0, le Biterrois a mis fin à l'hémorragie en remportant un jeu, à défaut du set. Après une heure et quart de jeu et deux sets dans la vue, Gasquet était quasiment condamné. Et encore davantage lorsque le Serbe a pris la mise en jeu du Français une nouvelle fois dans le quatrième jeu de la troisième manche.

Il a fallu une neuvième balle de break et 1h50 de jeu pour enfin voir Gasquet tenter de revenir dans ce match. Mais son occasion saisie dans le septième jeu arrivait trop tard pour faire douter un temps soit peu le numéro un mondial. Cela a même redonné un peu plus de hargne au Serbe qui a terminé en trombe en enlevant les deux derniers jeux du match pour rallier les quarts de finale sans perdre le moindre set depuis le début de la quinzaine.

C'est même avec une moyenne de neuf jeux concédés en quatre matches et 26 victoires de suite enregistrées sur le circuit qu'il se présentera face à Rafael Nadal mercredi. Cela sera-t-il suffisant pour prétendre battre le Majorquin à Paris pour la première fois depuis Robin Söderling en 2009 ? Lui-même n'en mettrait pas sa main à couper.