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Good Morning Roland - Berdych, Monfils, Nishikori, Wawrinka… Y a-t-il une tête de vainqueur ?

Laurent Vergne

Mis à jour 26/05/2015 à 08:19 GMT+2

ROLAND-GARROS - Chaque matin, avant le coup d'envoi de la journée Porte d'Auteuil, Laurent Vergne répond aux questions posées sur Twitter.

Stanislas Wawrinka

Crédit: Eurosport

L.V. : Difficile de trancher, là. Sur les trois, un seul, Wawrinka, a déjà gagné un titre du Grand Chelem. Alors, la logique devrait mener à lui. Je pense que Wawrinka a les clés de son propre destin. S'il met tout ce qu'il faut, qu'il évolue à son meilleur niveau, il peut battre absolument n'importe qui. Mais il reste un peu une énigme dans ce Roland-Garros au vu de ses trois derniers mois. Nishikori, lui, a une chance : il se situe dans un quart de tableau où l'on ne retrouve ni Djokovic, ni Nadal, ni Federer, ni Murray. Autant dire un miracle. Il y a Berdych, qui n'est pas un cadeau, mais il est mieux loti que certains. Reste Monfils, si imprévisible. Serait-il capable : 1. D'éviter les pièges des trois premiers tours, 2. De battre un Federer puis un Wawrinka, comme il devra peut-être le faire ? Je suis un peu moins optimiste que certains. Alors dans votre trio, s'il faut choisir et se mouiller, je mettrais Nishikori.
L.V. : Une surprise ? Vu son classement, le voir en seconde semaine ne relèverait pas de la surprise mais de la logique. Après, en théorie, il va croiser Nadal en huitièmes de finale. S'il le bat, ce ne sera plus une surprise mais un évènement majuscule puisqu'il ne serait que le deuxième à le dominer ici en 10 ans. Dimitrov avait vraiment franchi un cap l'an dernier et je le voyais encore avancer cette saison mais il est plutôt en train de plafonner. Ses résultats sont un peu décevants en 2015. En tout état de cause, j'ai énormément de mal à l'imaginer éliminant coup sur coup Nadal puis Djokovic, ce qui risque d'être sa mission s'il veut atteindre le dernier carré.
L.V. : Je ne suis pas dans sa tête mais sincèrement, je ne crois pas. Ce n'est pas la première fois que Noah vient "filer un coup de main" à un joueur ou une joueuse. Il s'est rapproché en 15 ans de Pioline, Mauresmo, Gasquet, Tsonga, Monfils, de façon plus ou moins prononcée. Ce que je trouve intéressant, c'est qu'il vienne filer un coup de main à un joueur de la génération suivante, très jeune, comme Lucas Pouille. Ecouter le discours d'un Noah, pour lui, ça ne peut pas être mauvais. Mais il faut voir si l'association peut être efficace sur la durée et si Noah, justement, aura envie de s'investir sur une longue période. Ça n'a jamais été le cas jusqu'ici. Je trouve remarquable en tout cas l'ouverture d'esprit d'Emmanuel Planque, l'entraineur de Pouille, qui a pris l'initiative de ce travail avec l'ancien capitaine de Coupe Davis.
L.V. : C'est simple, vous avez fait le tour. Lucas Pouille est le seul joueur français né dans les années 90 à figurer dans le Top 100. Ou plutôt dans le Top 140 puisque le deuxième meilleur jeune tricolore est Pierre-Hugues Herbert, actuellement 143e à l'ATP. La relève tarde donc à venir, et oui, c'est inquiétant. Le constat dure depuis un petit moment maintenant. Cette génération aura probablement du mal à jouer un rôle majeur en dehors de Lucas Pouille, qui a toutes les armes pour devenir à terme le numéro un français. Pendant que Kyrgios, Kokkinakis, Coric ou Zverev sont en train de s'imposer, plus ou moins vite certes, la France est en train de rater ce train là. Ce n'est pas étonnant car nos jeunes de la même génération étaient en retard sur eux. Derrière, commence à pointer Corentin Moutet, jolie patte gauche de 16 ans. Lui fait partie des ténors dans sa catégorie d'âge. Mais il est beaucoup trop tôt pour prédire s'il sera un grand, un très bon ou même un bon joueur.
L.V. : Je lui ai demandé lundi après son match si le fait d'avoir vu Cilic et Wawrinka gagner un majeur l'avait d'une certaine manière "décomplexé"? Comme pour finir de le convaincre qu'il pouvait, lui aussi, y parvenir. Il assure que non et que le plus important, pour lui, est son propre niveau de jeu. Sur ce point, Berdych aborde Roland-Garros dans les meilleures dispositions de sa carrière. Il ets d'une formidable régularité cette saison et son tableau n'est quand même pas mauvais. Ce qui vaut pour Nishikori vaut aussi pour lui. Pouvoir se hisser en demies d'un Grand Chelem sans avoir à croiser un membre du Big Four historique...
Reste un problème : Berdych n'a pas l'habitude de gagner des titres. En Grand Chelem, bien sûr, mais aussi en Masters 1000 et même d'une façon générale. 10 titres à près de 30 ans pour un joueur de son calibre, c'est peu. Et 2015 n'y a rien changé. Il joue bien, il gagne beaucoup de matches mais aucun titre. Et rien ne vaut la force de l'habitude en matière de victoire. Alors je le vois bien en quarts, en demies, peut-être même en finale pourquoi pas mais s'il est un client, et si celui qui le battra sera fort, je pense effectivement que quelqu'un le battra, tôt ou tard.
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