Good Morning Roland - La jeune garde australienne peut-elle renverser la table ?

L.V. : J'aime beaucoup Thanasi Kokkinakis, comme Nick Kyrgios d'ailleurs. Il dégouline de talent et a justifié pleinement sa wild-card en atteignant le troisième tour. Mais on parle de Djokovic, là. Sauf souci physique, je vois mal le numéro un mondial trembler face à Kokkinakis. Encore moins être battu. Surtout après le gros combat livré par l'Australien contre Tomic jeudi.

L.V. : S'il n'avait pas à croiser Murray au prochain tour... Maintenant, il est condamné à l'exploit. C'est un bon match à jouer pour lui. Il est en 16es, il a rempli son contrat, va marquer quelques points qui vont lui permettre de grimper vers la 25e place à l'ATP. Là, il va pouvoir se faire plaisir et c'est un match comme il les aime : un grand court, un Grand Chelem, un grand joueur en face. C'est dans ces circonstances que Kyrgios est le meilleur. Malgré tout, ce Murray-là semble un peu trop solide pour se laisser surprendre. Mais Kyrgios n'est pas loin d'être capable de tout. En tout cas, c'est le 16e le plus excitant du tableau masculin.

L.V. : Pour Cornet, le défi aurait été tennistique si elle avait joué Halep. Là, il sera psychologique. Elle se retrouve avec un tableau "ouvert" et elle "doit" passer en huitièmes. Mais sa coach, Biljana Veselinovic, a tout résumé en disant que pour Alizée, ce match contre Lucic serait du coup beaucoup plus compliqué à préparer. Alors, pour vous répondre, oui, elle a les armes dans sa raquette pour aller en quarts, vu son tableau. Et je pense que sa victoire au 1er tour contre Vinci, sa bête noire, lui a fait beaucoup de bien. Tout se passera dans la tête. L'élimination d'Halep, la perspective d'un premier quart en Grand Chelem (après 36 participations quand même…), il faudra digérer tout ça.

L.V. : J'ai appris à ne jamais dire jamais avec Federer depuis son état de grâce de la demi-finale 2011, il n'a plus jamais rejoué à ce niveau sur terre. Il faut probablement faire le deuil de ça. Et même ce Federer-là aurait du mal à dompter Djokovic ou Nadal.

Je continue de penser deux choses à propos de Federer dans ce tournoi :

1. Il peut battre n'importe qui dans sa moitié de tableau et aller en finale.

2. En finale, face à Djokovic ou Nadal, ce serait très, très compliqué pour lui. Vous me direz, ce n'est plus tout à fait le Nadal d'avant. Sauf que s'il va en finale en ayant battu Djokovic, on ne sera plus loin de ce Nadal-là, et je ne vois pas ce Federer-ci le battre.

L.V. : Pourquoi pas? Parce que Berdych n'est pas Fognini. Il ne va pas traverser son match comme un fantôme et offrir la qualification sur un plateau à Paire. Benoît devra sortir un énorme match s'il veut passer. Battre Fognini, c'était une belle perf'. Battre Berdych, ce serait un immense exploit, sa plus grande victoire en Grand Chelem.