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Good Morning Roland - Tsonga en finale, une utopie ?

Laurent Vergne

Mis à jour 01/06/2015 à 06:34 GMT+2

ROLAND-GARROS – Laurent Vergne répond à vos questions chaque matin avant le coup d'envoi de la journée Porte d'Auteuil. Aujourd'hui, du Nadal, du Cilic, du Chardy et surtout Jo-Wilfried Tsonga. A quoi peut rêver le Manceau après sa qualification pour les quarts de finale.

Jo-Wilfried Tsonga- Roland-Garros 2015

Crédit: AFP

L.V. : Il est un candidat au titre mais il l'était déjà il y a une semaine à la même heure. Je ne m'attendais pas à voir Rafael Nadal disparaitre avant les huitièmes de finale. On parle d'un joueur qui avait atteint la finale à Madrid et les demi-finales à Monte-Carlo. Pour n'importe quel joueur normalement constitué, cela suffirait à l'installer comme un client dans l'optique de Roland-Garros. Mais c'est Nadal...
Après, il ne faut pas tomber dans l'excès inverse et croire que parce qu'il a expédié ses trois premiers tours, il est redevenu le Nadal de 2008 ou 2010. Ça, nous le saurons en seconde semaine et probablement mercredi lors de ses retrouvailles avec Djokovic car je vois mal comment nous pourrions y échapper, sauf pépin physique de l'un des deux joueurs. A ce jour, il est un des deux immenses favoris pour le titre avec le Serbe. Mais cette première semaine ne permet pas d'affirmer qu'il est redevenu l'incontestable favori numéro un. Il ne faut pas sur-interpréter les premiers tours. Nadal a parfois (un peu) ramé en début de tournoi et ça ne l'avait pas empêché d'aller au bout. L'inverse peut donc aussi être vrai.

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L.V. : Jérémy Chardy a dit samedi qu'il avait probablement livré le meilleur match de sa carrière contre Goffin. Je pense qu'il a raison. Il a vraiment été impressionnant. S'il reproduit la même copie contre Andy Murray lundi, je crois qu'il peut y avoir match. Je veux dire par là que Chardy ne sera pas forcément une victime expiatoire. Mais battre ce Murray-là, si tranquille et fort de ses certitudes du printemps, serait un immense, immense exploit. La marche me parait tout de même haute pour lui.

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L.V. : C'est drôle car, au moment où je m'apprête à répondre à votre question, le programme de la journée de lundi tombe et Marin Cilic y est programmé sur le court… numéro 1. C'est le seul des huitièmes de finale du tableau masculin qui ne se tiendra ni sur le Chatrier ni sur le Lenglen. Or c'est tout de même une affiche entre le vainqueur de l'US Open et le finaliste de Roland-Garros d'il y a deux ans. Mais Cilic et Ferrer souffrent un peu du même syndrome : ils ne sont pas "bankables" médiatiquement ou auprès du public, ce qui va de pair. Mais cette programmation sur le 1 est en tout cas très révélatrice.

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L.V. : Une chance, oui, bien sûr que oui. Il y a là deux anciens vainqueurs en Grand Chelem (Wawrinka, Federer), et deux anciens finalistes (Nishikori, Tsonga). Plus Monfils qui appartient à sa propre catégorie et qui serait potentiellement dangereux s'il atteignait la finale. Mais pour livrer le fond de ma pensée, je continue de croire que le vainqueur du tournoi se trouve en haut du tableau. Il y a Djokovic et Nadal. Puis Murray. Puis les autres.

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L.V. : Mea culpa d'abord, parce que je ne croyais pas en Tsonga avant ce tournoi. En huitièmes à la rigueur, mais le voir arriver en quarts presque avec facilité, en dominant Berdych, car il l'a dominé malgré sa saute de tension de la fin du troisième set, je suis surpris. Jo manquait de repères et de références mais sa fraicheur physique et mentale est évidente depuis le début du tournoi. Et il joue toujours bien à Roland-Garros, lui qui n'a pas beaucoup de résultats sur terre par ailleurs.
Maintenant, une finale… Utopique, non. Ce ne serait pas surréaliste de voir Jo en finale. Ce serait, une fois encore surprenant, au regard des six derniers mois. Mais ce sont les sept prochains jours qui comptent, pas les six derniers mois. Jo est comme tous les autres en bas du tableau, Nishikori, Wawrinka, Federer ou Monfils. Ils ont vraiment tous une énorme chance à saisir avec Djokovic, Nadal, Murray ou Ferrer de l'autre côté. Si je devais mettre mon argent, je ne mettrais pas la somme maximale sur Jo. Mais je retiens la leçon, et je ne vais donc surtout pas écarter cette hypothèse. Memo pour plus tard : ne jamais douter de lui avant Roland.
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