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Un oeil à Roland : Le plus grand adversaire de Serena Williams n'était finalement qu'elle-même

Sébastien Petit

Publié 06/06/2015 à 19:55 GMT+2

ROLAND-GARROS - A partir du moment où elle a posé le pied sur le court central samedi, Serena Williams savait qu'une seule personne ne pourrait l'empêcher de s'imposer pour la troisième fois Porte d'Auteuil : elle-même. Encore une fois.

2015 Roland Garros şampiyonu Serena Williams

Crédit: AFP

L'histoire du jour

Plus tard, quand au coin du feu elle racontera sa longue histoire de tenniswoman à ses proches, elle aura sans doute une pensée émue pour ce tournoi de Roland-Garros 2015. Un tournoi vraiment pas comme les autres pour elle. En plus de n'avoir jamais été en réussite aux Internationaux de France, elle en a particulièrement bien bavé pendant quinze jours. Pour la première fois de sa carrière en Grand Chelem, elle a renversé le cours de quatre matches après avoir perdu le premier set. Et qu'elle a lâché autant de manches avant de s'imposer. Pour le côté mérite, difficile de faire mieux.
Pour soulever cette troisième coupe parisienne, il a fallu surtout qu'elle ait un sacré caractère. Un caractère de championne hors-normes que rien ni personne ne peut faire dévier de son but. Elle a une telle confiance en elle et en ses possibilités qu'aucune adversaire n'est parvenue réellement à la faire douter. Enfin si, une seule, elle-même. Il n'y a que cette obscure maladie qui l'a freinée dans son parcours. Sans doute que, sans cela, elle aurait survolé le tournoi comme c'était annoncé avant que le compétition ne commence.
Toujours est-il que, aux côtés de Patrick Mouratoglou, Serena Williams n'est plus la même joueuse. Plus concentrée sur le court, plus assidue sur le circuit, l'Américaine est redevenue une machine à gagner. Avec un seule défaite en 33 matches cette saison, difficile de dire le contraire. Elle dégage un tel sentiment de puissance que, même breakée d'entrée du troisième set, on sentait qu'elle gardait le contrôle de cette finale et qu'elle allait retourner la situation, encore une fois.
Ce doit être frustrant pour ces adversaires de la voir à tel point dominer le circuit, sans doute comme pour ceux qui ont connu la domination de Steffi Graf dans la fin des années 80, année où d'ailleurs l'Allemande a réalisé le Grand Chelem. Avec ce qu'elle vient de démontrer, comment ne pas imaginer que Serena ne le fasse pas à son tour. L'Américaine l'a déjà réalisé sur deux ans entre 2002 et 2003, mais jamais sur une saison complète. C'est la première fois qu'elle enchaîne Open d'Australie et Roland-Garros. L'occasion semble trop belle pour la laisser s'échapper. Sauf si elle se met toute seule des bâtons dans les roues.

On a aimé

Le retour de Safarova dans la deuxième manche de la finale. Alors qu'elle était dos au mur avec un premier set perdu et un double break dans la vue, elle a fait preuve d'un sacré cran pour ne pas se laisser couler. Elle a lâché son bras au meilleur moment et a fait sans doute douté un peu Serena, démontrant qu'elle n'était pas arrivée en finale par hasard. Elle avait dominé deux anciennes lauréates à Paris, Sharapova et Ivanovic, pour arriver jusqu'à elle. Malheureusement, la troisième sur sa route était celle de trop.

On n'a pas aimé

Le cinquième set entre Djokovic et Murray, remporté 6-1 par le Serbe. Après cette égalisation à deux manches partout, cette demi-finale avait pris une tournure tout de même inattendue. Le Serbe a montré pour la première fois de la quinzaine qu'il pouvait montrer des failles dans son jeu et dans sa tête. Mais c'était avant ce dernier coup de collier impressionnant qui a fait plier Murray et rapidement tué tout suspense dans ce match. Pour battre le Serbe, Wawrinka va devoir montrer une résistance à toute épreuve pour le battre une nouvelle fois au meilleur des cinq manches.

Juste pour savoir

Serena est-elle partie pour réaliser enfin ce Grand Chelem qui lui tend les bras depuis tant d'années ?
Reverra-t-on Lucie Safavora en finale de Grand Chelem dans un futur proche ?
Djokovic a-t-il été vraiment perturbé dans sa préparation de la finale en terminant sa demi-finale samedi au lieu de vendredi ?

Trois stats à retenir

2. La finale des juniors chez les garçons a été trustée par deux jeunes Américains : Tommy Paul s'est imposé face à Taylor Harry Fritz. C'est le sixième US à s'imposer après, entre autres, Bjorn Fratangelo en 2011 et John McEnroe en 1977.
7. C'est le 7e titre du Grand Chelem que décroche Serena Williams avec Patrick Mouratoglou comme entraîneur sur les 12 derniers tournois majeurs qu'elle a disputés depuis Wimbledon 2012, soit quasiment trois ans. C'est plus du tiers de son total. Elle n'avait connu une période aussi faste dans sa carrière.
14. Novak Djokovic s'est qualifié pour la 14e finale de Grand Chelem sur les 19 derniers majeurs qu'ils a disputés, soit depuis l'US Open 2010. Une régularité impressionnante du Serbe qui a remporté 7 titres sur cette période sur les 8 qu'il détient.
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