Nadal, trois petits sets pour se lancer

Rafael Nadal n'aura pas eu trop à suer pour signer la 67e victoire de sa carrière à Roland-Garros. Nonuple vainqueur et quintuple tenant du titre, l'Espagnol a disposé du Français Quentin Halys en trois sets et 1h50 (6-3, 6-3, 6-4) sur le court Philippe-Chatrier au premier tour, mardi. Un match sans histoire, mais il faudra évidemment autre chose qu'un succès face à un jeune de 18 ans classé 296e à l'ATP qui n'a encore jamais gagné un match sur le grand circuit pour clamer que le grand Nadal est de retour.

Sur un central un peu frisquet, Quentin Halys a rendu une copie dont il peut être fier face au meilleur joueur de l'histoire sur terre battue. Avec des bases solides (grosse première balle, frappes lourdes notamment côté coup droit), l'élève d'Olivier Ramos n'a pas semblé tétanisé par le prestige du cadre et celui de son adversaire, sans qu'on sache d'ailleurs lequel des deux était susceptible de l'impressionner le plus.

Non, Halys a récité son tennis prometteur, se permettant même quelques jolis coups d'audace comme ces quelques enchaînements service-volée, souvent payants qui plus est. Il a obligé Nadal à jouer un vrai match et, pour lui, dans ce contexte, c'est une forme de victoire. En prime, il s'est accroché jusqu'au bout. Le Majorquin n'a pas tremblé une seconde et il a tranquillement géré son match en réussissant à breaker rapidement dans chaque set, mais on ne pourra pas dire qu'il s'est montré particulièrement impressionnant.

On l'a notamment vu lâcher quelques points gratuits, dans la lignée de ses dernières sorties sur terre, et ramer à quelques reprises sur son service, qu'il a d'ailleurs cédé une fois, dans la première manche. Après la découverte, Nadal retrouvera au prochain tour un visage nettement plus familier, en la personne de de son compatriote Nicolas Almagro, vainqueur de l'Ukrainien Alexandr Dolgopolov en quatre sets.