Novak Djokovic reste une machine et Tanasi Kokkinakis ne l'a pas déréglée

Tout continue de rouler pour Novak Djokovic. Le numéro un mondial a signé samedi sa troisième victoire en trois sets pour se hisser en huitièmes de finale sans avoir ni tremblé ni sué. Comme son compatriote Nick Kyrgios peu avant lui contre Andy Murray, Thanasi Kokkinakis, battu en trois sets sans démériter (6-4, 6-4, 6-4), n'a pas eu les moyens de bousculer le patron du circuit. A l'évidence très talentueux, le jeune Australien de 19 ans a justifié pleinement sa wild-card en atteignant le troisième tour, mais la marche Djokovic était beaucoup trop haute. 

Très appliqué et toujours aussi sûr de lui, le "Djoker" a rapidement pris le contrôle des opérations sur le court Philippe-Chatrier en réussissant le premier break du match dès le 5e jeu. Suffisant pour filer vers le gain du premier set. En réalité, le Serbe a répété trois fois le même scénario dans chaque set : un break avant la mi-manche, puis une gestion parfaite de ses jeux de service. C'est simple, Djokovic n'a pas concédé une seule balle de break de toute la rencontre. Le match presque parfait, en somme.

Avec sa grosse première balle et une jolie qualité de frappe, Kokkinakis possède un jeu puissant mais un peu plus structuré que celui de Nick Kyrgios, plus fulgurant mais plus fantasque. Le natif d'Adélaïde a donné une vraie réplique à l'échange mais, malheureusement pour lui, la gestion des quelques points importants a signifié le gouffre qui le sépare encore d'un joueur comme Novak Djokovic. Sans doute avait-il aussi encore dans les cannes son éreintant combat contre Bernard Tomic, dont il était sorti vainqueur 8-6 au cinquième set 48 heures plus tôt.

Novak Djokovic va maintenant pouvoir passer aux choses sérieuses. Après les collines de la première semaine, il attaquera les Pyrénées lundi avec face à lui sa première tête de série, Kevin Anderson ou Richard Gasquet, qui vont lui succéder sur le central samedi après-midi. Puis, en cas de succès, ce sera sans doute directement l'Everest, sans transition, avec ce quart de finale face à Rafael Nadal que chacun, du côté de la Porte d'Auteuil, a déjà dans un coin de la tête.  Pour l'heure, l'un comme l'autre y vont tout droit. Sans perdre de temps.