Tsonga, vite fait, bien fait

A l'image de la plupart des têtes de série en lice dimanche dans le tableau masculin, Jo-Wilfried Tsonga n'a pas eu trop à suer pour franchir le premier tour. Le Manceau qui, rappelons-le, a atteint la deuxième semaine de Roland-Garros cinq fois lors de ses six dernières participations, s'est débarrassé en trois sets du Suédois Christian Lindell (6-1, 6-2, 6-2) en à peine une heure et demie. Un match bien mené.

On n'ira pas jusqu'à en tirer des conclusions trop hâtives. Un parcours à la 2012 (quart de finale, défaite contre Djokovic après avoir eu balle de match) ou à la 2013 (demi-finale avec victoire sur Federer au passage) relève encore du rêve lointain. Lindell, grand échalas de 193 centimètres, n'avait pas les armes pour contraire Tsonga. Il n'a jamais fait illusion sur le central et, si le succès du Français est très net, il est aussi assez pauvre en enseignements. C'est le tout petit revers de sa médaille dominicale.

Difficile quand même de faire le reproche à Tsonga d'avoir eu un match trop facile. Il a fait son job, sérieusement, proprement. Ça ne peut pas faire de mal au Sarthois, en manque de références sérieuses depuis son retour à la compétition en mars après de longs mois d'absence. Efficace au service (70% de premières balles, et 40 points gagnés sur 44 joués derrière cette même première), il a pu rentrer en douceur dans son tournoi. Au prochain tour, il se frottera à Kukushkin ou à Sela. Ce sera un cran au-dessus, mais rien d'insurmontable pour peu que JWT puisse hausser un peu le ton.